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hero, or rather both the heroes, live in adultery (and that too in both instances of an aggravated kind), these are the conditions of the romance, which must be taken with it for better for worse; they are the original elements, of which the author was to make the best he could. But it is the fault of the author that so many of the leading incidents should shock, not merely our ordinary morals, which are conventional and belong to our age, but those feelings which belong to human nature in all ages. The characters also are in many instances discordant with themselves; and the fault, so frequent in such books, of degrading one hero to enhance the fame of another, is carried here to great excess. An author may do what he will with the creatures of his own imagination,they are as clay in the potter's hand,—but it is a foul offence in literature to take up the personage whom another writer has described as a knight of prowess and of worth, and engraft vices upon him, and stain him with dishonour. Who could bear Desdemona represented as an adultress?"-Rob. Southey, introd. to the Byrth, Lyf, and Actes of Kyng Arthur, etc. London: 1817, in-4o, t, I,

p. xv.

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Henri Corneille Agrippa parlant des rhéteurs qui corrompent les mœurs par leurs écrits, ajoute, Superiorem tamen istis locum possident Historici, illi præcipuè, qui amatorias illas historias contexuerunt, Lanceloti, Tristamij, Eurealis, Pelegrini, Calisti, & similium, in quibus fornicationi & adulteriis teneris annis puellæ instituuntur & assuescunt. De incertitudine et vanitate scientiarum declamatio invectiva. De Lenonia, cap. lxiiii.

A propos de ce passage, M. de La Monnoye (Biblioth. de La Croix du Maine, vol. I, p. 544,

art. JEAN MAUGIN.) remarque que " le bon Gesner a pris occasion de rapporter dans sa Bibliothèque Lancellotus & Tristannus comme des Romanciers Latins-Barbares, ce que ses Abbréviateurs n'ont pas manqué de répéter.'

(93) " Après le Brut parut le Roman de Tristan de Leonnois, fils de Meliadus, le plus important peut-être de tous ceux de la Table-Ronde, parcequ'il est certain que tous les personnages qui y figurent sont historiques. La traduction en fut faite d'après l'original bas-breton (!) par le chevalier Luces, seigneur du château du Gast près de Salisbury. Il dit lui-même que cet original est d'une antiquité des plus reculées.

"S'il est certain que les vrais romans de la Table-Ronde sont dus à des bardes bretons, et ont été composés dans leur propre langue, il n'est pas moins certain qu'il ne sont autre chose que de très anciennes chroniques du pays, embellies par le merveilleux qui dominait toujours alors dans les récits, mais dont les faits principaux, les personnages, les noms et les situations géographiques sont véritablement historiques.

Si les originaux de ces ouvrages nous eussent été conservés, on y eût aisément distingué le vrai du merveilleux, et ils eussent répandu un grand jour sur l'histoire si obscure des premiers rois de la Bretagne Armorique pendant les premiers siècles de notre ère; les noms de beaucoup de ces princes se rencontraient également et dans ces poëmes et dans les cartulaires des plus anciennes abbayes de Bretagne, notamment dans celle de Landevennec, dépôt précieux des vieilles

archives de cette province, qui possédait des titres remontant au cinquième siècle.+

Mais quelque soin, quelque persévérance que les amis de l'ancienne poésie bretonne aient apportés dans leurs recherches, ils n'ont pu jusqu'à ce jour retrouver dans la province aucune trace des copies originales des poèmes de la TableRonde. Tout, à ce qu'il paraît, avait été transporté en Angleterre, sous Henry II; nous ne doutons pas que, sous ce rapport, des recherches faites dans l'immense dépôt de la Tour de Londres et peut-être dans quelques unes des grandes bibliothéques d'Angleterre, ne nous remissent en possession d'ouvrages si précieux, et qui incontestablement appartiennent à la France.

Nos traductions françaises des romans de la Table-Ronde, faites sur des versions latines exécutés par ordre du roi d'Angleterre Henry II, sont tellement altérées, qu'il devient fort difficile d'y retrouver le fil de l'histoire. Outre que ces poèmes évidemment composés dans le principe, dans le sixième siècle, ont été accommodés par les traducteurs au style et à l'esprit de la chevalerie du douzième, les noms propres Bretons, passés de cette langue en latin, puis du latin en français, y sont souvent défigurés; ainsi, par exemple: on y

+ En 1793 toute la bibliothèque et le chartrier de cette abbaye furent transférés à Quimper, et tout y fut brûlé. L'histoire de Bretagne ne pouvait jamais faire une plus grande perte que par la destruction de ce précieux dépôt conservé jusque là par les savants bénédictins. D. Morice, D. Lobineau, D. Lepelletier et D. Taillandier étoient religieux de Landevennec.

voit Karados pour Caradeuc, Meliadus pour Meriadec, Yvain pour Even, Ban de Benoît pour Ben de Benouhic, la Fée Morgain pour Morguenn, Audret pour Autret, la forêt de Brocéliande pour la forêt de Bréchilient, etc.

Ce qui a encore de beaucoup augmenté la confusion de ces récits est l'ignorance de nos traducteurs français du douzième siècle qui, dans leurs versions, ont sans cesse confondu les lieux, c'est-àdire mêlé la Bretagne Insulaire avec la Bretagne Armorique, théâtre principal des actions qui en sont le sujet.

Il est si constant que les lieux cités dans les romans de la Table-Ronde sont historiques, et appartiennent à notre Bretagne, que nous les y retrouvons pour la plupart avec les mêmes noms, les mêmes positions, même souvent le même site que ceux que leur donnent ces romans: tels sont la forêt de Brocéliande ou plutôt Bréchilient près Paimpou, le château de la Joyeuse-Garde, la fontaine de Barenton, etc. De même on ne peut douter que les personnages qui figurent dans ces chroniques, tels que le roi Marc, le roi Hoël, le roi Ben de Benouhic, Meriadec, Tristan, Lancelot, Yvain, la belle Yseult, etc., n'aient aussi véritablement existé, puisque ces personnages célébrés par les anciens bardes du pays, se trouvent aussi cités dans les titres authentiques (!), et dans les anciennes légendes des saints de la Bretagne.

(Mémoire sur le château de la Joyeuse-Garde, sur la rivière d'Elorn, près Landerneau, département du Finistère; par le chevalier de Fréminville, p. 239-243.)-Mémoires et Dissertations sur les antiquités nationales et étrangeres publiés par la société royale des antiquaires de France. Tome dixième. Paris M DCCC XXIV, in-8°.

(94) "But this is the utmost wildness of hypothesis."-Publicat. et loc. cit.

(95) Vers du Roman de Perceval, cités dans l'Hist. litter. de la France, vol. xv, p. 247, au bas.

(96) C'est-à-dire le déluge, dit, p. 440, M. Davies.

(97) W. Archaiol. v. 11, p. 6, 20, 72, 77.

(98) M. Southey, ou plutôt son imprimeur, a mis cow (vache) pour sow (truie). Voyez p. liv de l'introduction à la Morte d'Arthur.

(99) The Mythology and Rites of the British Druids, ascertained by national documents, etc. By Edward Davies. London: printed for J. Booth, 1809, in-8°, p. 439-440.

(100) Id. p. 445. P. 447-449, se trouve une analyse du roman anglois, que M. Davies fait dans le même style et d'après les mêmes principes. (101) Introd. à la Morte d'Arthur, p. liv.

(102) Trist, sad. Tristys & Tristans, sorrow. (a Cornish-english vocabulary, p. 410, col. 1, de Observations on the antiquities historical and monumental of the county of Cornwall... by William Borlase. Oxford: printed by W. Jackson . MDCCLIV. in-fol.)

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Trystan, s.c. (trwst) A noisy one, a blusterer. (A Dictionary of the Welsh Language, explained in English; by William Owen.)

Trist, a. (ty-rhist) Pensive, sorrowful, sad. (Ibid.)

Tríst, Tuirseach; Sad, heavy, melancholy; tir'd, weary.

(An Irish-English Dictionary, in Edward Lhuyd's Archeologia Britannica, vol. 1. Oxford, printed at the THEATER for the Author, MDCCVII. in-fol.)

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