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ministres du culte catholique aux Carmes et à l'Abbaye Saint-Germain, Lyon, 1797; 9° Naufrage da brigantin américain le Commerce, publié par J. Riley, traduit de l'anglais, Londres, 1817, 2 vol. in-8°; 10° l'Ambigu, etc. PEMARTIN (JOSEPH), né le 19 janvier 1754, exerçait à Oleron la profession d'avocat, lorqu'il fut éla, en 1789, par le tiers-état du Béarn, député aux états - géné-, raux en 1789. Il sortit de l'assemblée nationale sans s'y être fait remarquer, ce qui ne l'empêcha pas d'être nommé, en 1792, député à la convention par le département des Basses-Pyrénées. Il vota dans le procès de Louis XVI pour la détention pendant la guerre, et le bannissement à la paix. Appelé deux fois au comité de sûreté gé nérale, après la révolution du g thermidor an 2, il en faisait partie lors de l'insurrection du 12 germinal an 4, et fut chargé de faire un rapport sur les événemens de cette journée. Au mois de septembre suivant, compris dans la réélection des deux tiers, il passa de la convention au conseil des cinq-cents, dont il sortit, le 20 mai 1798, et où il fut réélu en 1799; enfin il se vit privé des ses fonctions par la révolution du 18 brumaire an 8. Néanmoins il entra bientôt au nouveau corps-législatifs, fut porté, au mois de mars 1806, comme candidat pour la questure, et nommé vice-président, en décembre 1809. Rééla par le sénat, en 1810, il fit partie du corps législatif jusqu'au 20 mars 1815. M. Pémartin n'a point été appelé aux chambres qui se sont succédé depuis cette épo

que. Il est chevalier de la légiond'honneur.

PEMBERTON (THOMAS), COMmerçant et littérateur américain, d'une famille distinguée de Boston, où il naquit en 1728, fut destiné par son père au commerce, la plus noble profession dans un état républicain; il rendit, en cette qualité, des services importans à sa patrie. Il lui fut encore utile par ses connaissances littéraires, lorsqu'il cessa d'exercer sa profession. Membre de la société historique de Massachussetts, il lui légua tous ses manuscrits. Il avait composé une Chronologie du pays de Massachussetts pendant le 18° siècle. Cet ouvrage, en 5 volumes manuscrits, contient tous les événemens importans de chaque année, et une biographie historique des hommes qui se sont le plus distingués. Le docteur Holmes a beaucoup profité de cet important travail. Les Mémoires et Notices de Pem berton forment environ 15 volumes. Cet honorable citoyen mourut généralement regrette,le 5 juillet 1807.

PENDLETON (EDMOND), surnommé par ses concitoyens le Patriarche, naquit à la Virginie, et devint, en 1774, membre du premier congrès. Réélu en 1775, il refusa celte nouvelle preuve de confiance dans ses lumières et son patriotisme, à cause de la faiblesse de sa santé. En 1787, Pendleton devint président de la convention de Virginie, au moment où cet état concourait à la constitution de l'indépendance américaine. Son nom, ses talens, son dévouement à sa patrie aidėrent puissamment à faire adopter cette constitution. Washington nomma, en 1789,

Pendleton juge de Virginie, place honorable qu'il se vit dans l'impossibilité d'accepter. Des différens s'étant élevés en 1798 entre le gouvernement américain et le gouver nement français, le Patriarche publia un Discours dans lequel il protestait « contre la guerre avec un » pays fait pour être toujours ami » de l'Amérique. >> Cet excellent citoyen mourut dans sa 83° année, le 26 octobre 1803; il était alors président de la cour d'appel de Virginie, où il avait été juge avec les célèbres Blair et Whyte. Pendleton fut regretté de tous ses concitoyens, et des Français, dont il avait mérité la haute estime.

PENIÈRES (JEAN - AUGUSTIN), membre de plusieurs assemblées législatives, était garde-du-corps à l'époque de la révolution, dont il adopta les principes avec chaleur. Le département de la Corrèze le nomma, au mois de septembre 1791, député à l'assemblée législative, où il se fit peu remarquer. Le même département le réélut, en septembre 1792, à la convention nationale. Au mois de novembre de la même année, il s'opposa avec force à la réunion de la Savoie à la France, prétendant qu'une trop grande extension de territoire entraînerait de graves inconvéniens. Lors du procès du roi, il se réunit à la majorité, et demanda en même temps l'abolition de la peine de mort. Dès ce moment, il se montra opposé à la majorité, et osa proposer, au mois de février 1793, que Marat fût regardé et traité comme atteint de inaladie mentale. Par sufte de la défection de Dumouriez, il attaqua Danton et Lacroix, fondant

son accusation sur les rapports qu'ils avaient eus avec ce général. Il combattit avec une grande énergie, au mois de mai, les signataires de la pétition par laquelle ils demandaient la tête de 22 des mem→ bres du parti de la Gironde. Son courage faillit le compromettre luimême. Ses 22 collègues furent décrétés d'arrestation le surlendemain, et il dut de n'être point proscrit au silence qu'il s'imposa depuis cette époque jusqu'à la révolution du 9 thermidor an 2 ( 27 juillet 1794). Alors il reprit son énergie, s'associa à toutes les propositions qui avaient pour objet de réparer les maux du régime de la terreur, et demanda que ceux des membres de la convention qui avaient échappé à la mort fussent rappelés aux fonctions législatives. Le 12 germinal an 3 (1a avril 1795), il fut envoyé par l'assemblée pour réprimer le mouvement insurrectionnel de la section des Thermes. Sa mission fut méconnue des séditieux, et il faillit être atteint des coups de fusil qu'on tira sur lui. De retour dans l'assemblée, il rendit compte de ce qui s'était passé à cette section, et demanda par suite de ces événemens auxquels n'étaient pas étrangers plusieurs membres de la convention, qu'elle s'épurât elle-même; il insista fortement pour la déportation de tous ceux qui s'étaient opposés à l'éloignement de Collot - d'Herbois, Billaud - Varennes et Barrère. Au 13 vendémaire an 4 (5 octobre 1795), il se montra intrépide à son poste, et concourut à repousser l'attaque des sections insurgées. Il devint membre du conseil des cinq-cents par suite de la

réélection des deux tiers conventionnels, et y soutint honorablement le caractère que depuis le 31 mai il avait déployé. Réélu immédiatement après sa sortie, en 1797, il combattit, en octobre, le projet contre les nobles. Partisan de la révolution du 18 brumaire an 8 (9 novembre 1799), il passa au tribunat, et devint, en 1807, membre du corps-législatif. M. Penières ne fixa plus l'attention publique que par son élection à la chambre des représentans pendant les cent jours, en 1815. Dans cette assemblée il s'opposa, le 28 juin, à la proposition qui avait pour but d'adopter la constitution de 1791, et demanda, le 4 juillet, que les trois couleurs fussent mises sous la sauve-garde de l'armée et de tous les citoyens. Forcé par la loi du 12 janvier 1816, rendue contre les conventionnels dits votans, de sortir de France, il s'embarqua à Bordeaux et se retira aux États-Unis, où il

mourut en 1820.

PENNANT (THOMAS), célèbre naturaliste anglais, naquit, en 1726, dans le comté de Flint, et fit ses études à l'université d'Oxford. L'histoire naturelle fixa particulièrement son attention, et les progrès qu'il fit dans l'étude de cette science furent rapides. Il visita successivement les provinces de l'Angleterre qui lui parurent les plus propres à augmenter les connaissances qu'il avait déjà acquises; il vint en France, où il eut de fréquens entretiens avec Voltaire et Buffon. De retour dans sa patrie, il fit un nouveau voyage aux Hébrides, à l'île de Man et dans le pays de Galles, et consigna ses découvertes dans la relation qu'il

donna de ses différens voyages. Ce savant, que l'on peut considérer comme un de ceux qui ont le plus contribué à répandre en Angleterre le goût de l'histoire naturelle, mourut en 1798. Indépendamment de la relation de ses voyages, il a publié un grand nombre de Mémoires insérés dans les Transactions philosophiques, et plusieurs autres ouvrages, parmi lesquels on distingue l'Indian Zoology; 2° Histoire des quadrupèdes. Ces ouvrages, écrits avec méthode et clarté, sont estimés.

PENTHIEVRE (LOUIS-JEANMARIE DE BOURBON, DUC DE), grandamiral de France, etc., descendant de Louis XIV, dont son père, le comte de Toulouse, était fils naturel; il naquit le 16 novembre 1725. La vie de ce prince fut un enchaînement de bonnes actions; il avait l'esprit orné et l'âme grande; la base de son caractère était la douceur et l'aménité. Appelé par son rang à la profession des armes, il fit sa première campagne dans la guerre de la succession, en 1742, et se trouva à la bataille de Dettingen, où il se conduisit avec distinction. Il épousa, en 1744, la fille du duc de Modène, princesse dont les dispositions bienfaisantes et le caractère doux et soumis firent le charme d'une union vraiment sympathique. En 1746, au moment où les Anglais paraissaient vouloir opérer une descente en Bretagne, le duc de Penthièvre fut nommé gouverneur de cette province, puis élevé à la dignité de grand-amiral. Les états de Bretagne venaient d'être assemblés ; il y parut, et fut aussitôt environné de la considération que

méritaient ses qualités éminentes et sa haute naissance. La paix ayant été conclue, en 1748, ce prince revint à Paris, où il contribua beaucoup au rétablissement du duc de Modène, son beau - père, qui, s'étant déclaré contre la France, avait perdu ses états par les chances de la guerre. La mort de son épouse, arrivée en 1754, lui causa une vive affliction, et dès ce moment la bienfaisance fut presque exclusivement l'occupation du reste de sa vie. Ce noble exemple devint celui que se plut à suivre son illustre fille, Mme la duchesse douairière d'Orléans. A la suite d'un voyage dans ses domaines d'Eu, en 1776, il fit construire à ses frais une écluse de chasse au Treport, afin de faciliter dans le port de ce bourg, situé à quelques lieues de Dieppe, l'arrivage et le départ des navires. Le duc de Penthièvre mourut le 4 mars 1793.

PÉPÉ (FLORESTAN), lieutenantgénéral napolitain, grand'croix de l'ordre de Saint-Georges de la réunion, grand-cordon de celui de Saint-Ferdinand, chevalier de la légion-d'honneur, etc., naquit en 1780, d'une bonne famille de Squillace, ville de la Calabre ulté. rieure. S'étant décidé pour la carrière des armes, il alla, à l'âge de 17 ans, achever ses études à Naples, dans le collége militaire. Nommé sous - lieutenant dans un régiment d'infanterie peu avant la campagne de 1798, il fut témoin de la dissolution de l'armée napolitaine, et de la chute de son gouvernement. Il passa dans les rangs de la nouvelle république, dont il fut un zélé partisan. Blessé dans

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un dernier combat livré aux portes de la capitale contre les baudes du cardinal Ruffo, il se jeta dans un fort, et profitant de la capitulation accordée à la garnison française, il vint en France, et s'eurôla en qualité de simple volontaire dans la légion italienne avec laquelle il fit. les campagnes de 1800 et de 1801. Après le traité de Florence, il rentra dans sa patrie, où il vécut dans la retraite jusqu'à l'année 1806, que les Français firent de nouveau la conquête du royaume de Naples. Promu au grade de major des gardes provinciales en Calabre, il ne put se rendre à son poste, à cause de l'insurrection qui s'était manifestée dans ces provinces. Il demanda et obtint d'assister, comme volontaire, au siège de Gaëte, sous les ordres du maréchal Masséna, qu'il suivit aussi en Calabre. Ce général fut rappelé en France, et Pépé, nommé d'abord commandant d'arines à Gaële, prit ensuite le commandement militaire de la pro vince de Molise, où il rendit des services importans lors de l'insurrection de 1809. L'année suivante il fut attaché en qualité de chef d'état-major à la division napolitaine envoyée en Espagne, et fit les campagnes de 1810 et 1811, en Catalogne,sous les ordres des maréchaux Macdonald et Suchet. Ce dernier voulant récompenser la bravoure montrée par cet officier à la prise de Tarragone, échangea, d'après sa demande, les prisonniers napolitains, et lui obtint la croix de la légiond'honneur: il le chargea de conduire en France le général es.

autrement de son sort. Il alla à Bologne auprès du roi de Naples, qui lui ordonna de partir immédiatement pour les Abruzzes, où venait d'éclater une forte insurrection, qui menaçait d'embraser tout le royaume. Le général Pépé, n'ayant que 2,000 hommes de troupes, et 2 pièces d'artilrie, sut par sa prudence et sa fermeté, intimider les factieux, et soumettre sans violence les villes insurgées. Ses services furent payés d'une disgrâce, et il resta inaperçu jusqu'au commencement de la campagne de 1815. On lui offrit alors le commandement d'une expédition maritime, qui fut contremandée, et celui de la 4" division militaire, qu'il ne voulut pas accepter. Il se rendit auprès de Joachim, à côté duquel il combattit à la bataille de Tolentino. Il en reçut le brevet de lieutenant-général, et l'ordre d'aller à Pescara, pour y rassembler, s'il était possible, les fuyards de l'armée. Il passa ensuite à Naples, dont il fut nommé gouverneur, et où il parvint à entretenir l'ordre et la tranquillité jusqu'à l'arrivée de l'armée autrichienne. Il conserva son grade après la restauration, et resta en disponibilité de service jusqu'aux événemens de juillet 1820. La nuit du 6 de ce mois, le général Guillaume Pépé (voy. son article plus bas), quitta Naples, pour se mettre à la tête de l'insurrection qui s'était déclarée dans les provinces d'Avellino, Salerne et Foggia. Il a

pagnol Blake, fait prisonnier au siége de Valence. Après s'être acquitté de cette commission, Pépé revint à Naples, oùle roi Joachim (voy. MURAT)l'éleva au grade de général de brigade, et le nomma chef de l'état-major de la division napolitaine, qui devait faire partie de la grande-armée. Il la rejoignit à Véronne, et la conduisit à Dantzick,où il arriva en octobre 1812. Étant venu A Wilna poury attendreJoachim,il y prit le commandement de la brigade de cavalerie napolitaine, attachée à la division Loison, chargée d'ouvrir les communications de la grande-arinée. C'est avec les débris de ces régimens qu'il escorta l'empereur Napoléon d'Osmiana jusqu'à Wilna : le général Pépé perdit dans ce court trajet plus de la moitié de ses soldats, et eut luimême un de ses pieds gelé. Malgré son état, il ne voulut pas se séparer de ses camarades, préférant de s'enfermer avec eux à Dantzick, plutôt que de regagner ses foyers. A peine ses plaies furent-elles fermées, qu'il reprit sou service, et fit plusieurs sorties, dans une desquelles (celle du 27 septembre) il osa pénétrer à la tête d'un régiment napolitain jusqu'au centre du quartier-général russe, à Pitzkendorff. Avant la capitulation de Dantzick, il fut de l'avis de ceux qui proposaient de s'ouvrir un chemin l'épée à la main; mais l'opinion contraire prévalut. Lorsque le général russe viola la convention qu'il venait de signer avec le gouverneur de la place, le général Pépé se rendait prison-vait caché ses projets à son frère, nier en Russie; bientôt de nouveaux rapports entre Joachim et l'empereur Alexandre décidèrent

qui, chargé par le roi d'annoncer au général Carascosa la promesse d'une constitution, et de

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