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chercher un climat plus doux. D'après ces suppositions, toute la vallée, de près de 300 lieues italiennes de longueur, et de 40 à 60 lieues de largeur, et cernée presque par-tout par les Alpes et les Appennins, était ouverte du côté du nord à la mer adriatique, et formait une espèce de golfe, ou de prolongation de cette même mer.

L'auteur montre ensuite, comment la terre ferme fut changée après la retraite successive des eaux, soit par des tremblemens de terre, par des éruptions volcaniques et par d'autres causes, et aborde enfin les questions, quels étaient les premiers habitans de ce pays? quelles étaient leurs occupations, et à quelle époque la terre ferme de Venise a-t-elle commencé à étre cultivée ? Les recherches qu'il a faites, l'ont engagé à confirmer l'opinion de plusieurs historiens, que les premiers habitans du pays de Venise sont venus de la Paphlagonie ou de l'ancienne Illyrie, et qu'on remarque une certaine concordance entre les mœurs des anciens Illyriens et celles des premiers Vénitiens. Cependant, ces derniers se sont toujours distingués par leur caractère, leur nom, et par un dialecte particulier de tous les autres peuples de l'Italie.

Les anciens historiens grecs ont toujours représenté Venise comme la province la plus riche de l'Italie, ils ont même prétendu que les Etrusques et les Romains, ne sont devenus riches et puissans qu'après avoir conquis le pays situé entre les Alpes et le Pô.

Les principales chaussées militaires des Romains, traversaient le pays de Venise, telles que la Via Posthumia, qui passait par Mantoue; celle de Crémone, une autre qui allait jusqu'au Pô et la Via Flaminia, qui dans les environs de Rimini, Bologne et Modêne prenait le nom de Via Emilia.

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Ceci n'est que l'extrait d'un ouvrage plus considérable sur la plaine de Troie que les circonstances ont empêché l'auteur de terminer; la dispute qui s'est élevée entre les partisans et les adversaires de la théorie de Bryant, a engagé l'auteur à revoir ses observations et de les publier sous la forme d'un mémoire et si la contreverse l'existence ou la non existence de la ville de Troie, n'aurait eu d'autre résultat, que la publication d'un écrit rempli de recherches historiques aussi intéressantes que celui de M. Chandler, le public y aurait toujours gagné.

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L'auteur a réuni ici, en trente-huit chapitres, un abrégé de l'histoire de Troie, depuis les tems les plus reculés, jusqu'à celui de Mahomet II., fondé sur un grand nombre de documens historiques et d'auteurs classiques, qui se sont occupés des annales et de la géographie de cette fameuse contrée. Ce précis est entremêlé de remarques savantes et judicieuses, tendantes à prouver que Troie a existé, et que l'histoire de la guerre de Troie n'est pas une fable inventée par Homère.

Sparta; ein versuch zur aufkla
rung der geschichte und ver
fassung dieses staats; Sparte,
essai servir à l'éclaircis-
pour
sement et à la constitution de
cet état, par J. C. F. Manso,
Qq*

Ces recherches sont entremêlées de
notices historiques sur l'état et le com-
merce des villes de Maatoue, Crémone,
Ravenne, Vérone, Padoue, Vicence,
Aquileja, etc. D'autres notices égale-
ment intéressantes, ne permettent
Journal de la littérature étrangère; III, année. N° 7.

Tome II. 572 pages in-8. Leipsic. Dyk. I rxd. 16 g.

L'auteur s'était proposé de ne donner qu'un aperçu de l'histoire de la guerre du Pétoponèse, il y a renoncé en voyant que cette guerre forme une des parties les plus intéressantes de l'histoire de la Grèce, et qu'elle est même nécessaire pour connaître les rapports qui existaient entre les petits états de la Grèce, et Athènes et Sparte: Pinfluence de ces rapports sur la situation de ces deux derniers états; la lutte entre l'aristocratie et la démocratie qui s'est élevée pendant la guerre da Péloponèse la politique insidieuse de la cour de Perse, qui devint si funeste à la Grèce, etc..

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Le second volume de cet intéressant Ouvrage, contient le troisième et quatrième livre de l'histoire de Sparte. Le troisième commence par un tableau des rapports naturels et politiques, qui subsistèrent entre les deux principaux états de la Grèce, Athènes et Lacédémone. Le reste de ce livre contient l'histoire de Sparte, jusqu'à Fépoque où les Athéniens prirent part aux querelles des Siciliens. Le quatrième livre contient la suite de l'histoire de la guerre du Péloponèse, à commencer du départ de la flotte d'Athènes pour la Sicile, dans le dessein de protéger les démocrates d'Egestan, contre, Finsolence des aristocrates de Syracuse jusqu'a l'entier applanissement de ces différends.

Ces deux livres sont accompagnés de quatorze pièces justificatives, égale ment intéressantes pour l'histoire, et dont nous nous contentons d'indiquer les objets. Ce sont; 1) caractéristique des historiens de la guerre du Péloponèse; 2) état du trésor d'Athènes aucommencement de cette guerre; 3) éclaircissemens sur le siège de Platée ; 4 conjectures sur un passage obscur de Thucydide; 5) pensées de Thucydide, sur l'aristocratie et la démocratie; 6) sur un passage de l'orateur Andocides; 7) de la constitution d'Argos; 8)

par

des Sicules et Siciliottes; 9) entreprises hostiles dés Athéniens contre Syracuse, comparées avec la situation de la ville; 10) rapports de la Perse et de la Grèce, 11) tentatives révolutionnaires à Samos et à Athènes ordre chronologique, 12) de quelques opinions différentes sur Alcibiade, qu'on remarque dans Xenophon et Diodore; 13) des dépenses occasionnées par la guerre du Péloponèse; 14) de la consolidation du gouvernement déinecratique dans les états de la Grèce. Le volume est terminé par un aperça chronologique des évènemens.

Uber sitten und lebensart der Roemer in verschiedenen zeiten der Republick; Des mœurs et de la manière de vivre des Romaius, aux différentes époques de la République, par J. H. L. Meierotto, seconde édition augmentée. Tomes I et II, 228 et 260 pages in-8. Berlin. Mylius. I rxd. 12 gr.

Cette nouvelle édition d'un ouvrage estimé et connu depuis longtems, a reçu des augmentations considérables, tirées des manuscrits laissés par l'auteur M. Buttmann, qui a été chargé du dépouillement de ces papiers, declare que son travail se borne à des traductions ou des extraits pour l'éclaircissement de plusieurs passages, et qu'il a insérés dans le texte. On remarque éditeur et par M. Spalding. quelques observations ajoutées par

Beitrage zur geschichte des aufenthalts der Franzosen im Salzburgischen, etc. Mémoires pour servir à l'histoire du séjour de l'armée française, dans le pays de Salzbourg, publiés par J. Th. Zauner, Tome IIIe. cahiers 7 à 9, grand in-8. Salzbourg. Mayer.

Geschichte von Salzburg; Histoire de Salzbourg, à l'usage des écoles, par M. Rumpler. 14 feuilles in-8. Salzbourg Mayer.

Manuel instructif de l'histoire de l'évêché de Salzbourg, mis à la portée de toute espèce de lecteurs, et particulièrement destiné pour l'instruction de la jeunesse.

Historisch kritischer versuch über die aeltesten volksstæmme, etc. Essai historique et critique sur les plusanciennes tribus des penples, leurs premières transmigrations, et leur transplantation dans l'Amérique, pour servir d'éclaircissement aux époques les plus anciennes de l'histoire, par Ch. Michaeler. Tome III, première et deuxième partie, et tome IV, 383 et 176 pages in-8. Vienne. Pichler. 2fl. 30 kr.

On ne saurait refuser Pauteur de ces essais, de grandes connaissances en histoire et le desir louable d'en éclaircir les époques les plus reculées, mais on remarque, comme dans les premiers volumes, un manque d'ensemble, et une diffusion de style qui en rend la lecture pénible.

La première section du troisième volume, embrasse l'histoire des princi pales tribus de l'Asie et de l'Europe, et la seconde celle de Japhet, de ses six derniers fils et de leur postérité. Le quatrième volume contient l'histoire de la transmigration des trois tribus principales en Amérique et en Polynésie.

L'auteur s'amuse souvent à réfuter des contes absurdes, des hypothèses oubliées, et qu'il remplace ensuite par de nouvelles qui ne sont pas plus probables. C'est ainsi qu'il fait descendre de Magog les Tartares, les Mongols, les Kaliouks et les Kosaques. Gog est selon lui, Cambyse. Les Sarmales et

les peuples slaves descendent, selon l'auteur de Madai, Mesech veut dire Mantchou etc.

La seconde section du troisième volume, offre un mémoire sur les trausmigrations des Hébreux par la mer Jone, et dans lequel l'auteur s'étend sur le pays de Gosen, et le voyage des Israëlites par le désert, L'Amérique lui paraît avoir été peuplée par les descendans de Cham, surtout par les Phéniciens. On trouve cepen dant, dans la seconde section du quatrième volume, des notices sur la postérité de Sem en Amérique et en Polynesie; du reste, l'auteur paraît porté à croire, que Diodore de Sicile connaissait déjà l'Amérique, sous le

nom de Tritonea.

The progress of maritime discovery; Histoire des découvertes maritimes, depuis les tems les plus reculés jusqu'à la fin du dix-huitième siècle, par James Stanier Clarke, 2 v. in-4. Londres. Cadell et Davier. 3 liv, st. 8 s.

Ouvrage entrepris sous les auspices du comte de Spencer et du collège de l'amirauté, et qui formera à-peu-près six volumes d'un systême complet d'hydrographie. Le premier volume que nous annonçous, contient les progrès des découvertes maritimes faites par les Phéniciens, les Grecs, les Romains et les Carthaginois, et les découvertes faites par les Portugais depuis 1412 jusqu'à l'arrivée de Vasco, de Gama sur la côte de Malabar en 1499. Le supplément contient plusieurs mémoires relatifs à l'histoire de ces découvertes.

Geschichte der Republik Frankreich im grundriss; Elémens. de l'histoire de la République Française, à l'usage des cours publics, par C. J. Schütz. 15

feuilles grand in-8. Jena, Goepferdt. 20 gr.

L'auteur divise son sujet en deux parties principales, dont l'une contient l'histoire de la fondation de la république, ou de la révolution proprement dite, et l'autre celle de la république même.

sys

Quant aux causes qui ont préparé la révolution, l'auteur les trouve déjà I) dans les règues de Louis XIII, XIV et XV; 2) dans le caractère et l'esprit de la nation, éclairée par les écrits des philosophes et par les têmes des économistes; 3) dans la dé cadence de l'administration, et 4) dans les difficultés qui s'opposèrent à une bonne réforme. Les causes qui ont amené la révolution furent 1) le règne de Louis XVI; 2) le caractère personnel du roi et de la reine; 3) l'opinion publique sur leur compte; 4) les erreurs et les fautes commises par le gouvernement, telles que le changement perpétuel des ministres, le reta

blissement de l'autorité illimitée des parlemens; la part que le roi à prise la guerre d'Amérique, et aux mouvemens insurrectionnels des Pays-Bas, la mauvaise direction des finances, la convocation des notables, par M. de Brienne, celle de la cour plénière, par Neker, et celle des états-généraux par le conseil d'état.

Tout l'ouvrage présente une espèce de table chronologique des événemens qui ont changé la marche de la révolution. Ces évènemens sont classés ici de la manière suivante: 1) de l'ouverture de l'assemblée nationale jusqu'à la translation du roide Versailles à Paris; a) de cette époque jusqu'à la fuite du roi; 3) de celle-ci jusqu'à la fin de l'assemblée constituante; 4) de celle-ci jusqu'à la déclaration de guerre contre 'Autriche, et 5) de cette dernière jusqu'à la proclaination de la République.

La seconde partie commence par des observations générales, sur la situation de la France, au commencement

de la république, et le texte même est divisé en six sections, telles que 1) de l'établissement de la république, jusqu'à l'oppression de la Gironde; 2) de celle-ci jusqu'à la chûte des jacobins, le 9 thermidor; 3) de celle-ci jusqu'à la constitution de l'an 3; 4) de celleci jusqu'à la paix de Campo-Formio; 5) de cette paix jusqu'au commencement du gouvernement consulaire, et 6) de celui-ci jusqu'à la paix d'Amiens.

L'ouvrage est accompagné de deux tables, dont l'une présente la généalogie complète de la maison de Bourbon, depuis Louis IX, père de Robert, et l'autre un aperçu chronologique de tous les évènemens de la guerre, des puissances qui ont pris part chaque campagne; des batailles et conquêtes les plus importantes, et des avantages et pertes qui en sont résultés chaque année, pour chaque puissance.

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BIOGRAPHIE.

The life of Poggio Bracciolini; Vie de Poggio Bracciolini, par William Shepherd. Vol. in-4. Londres. Cadell et Davier. I liv. st. 5 sh.

Poggio Bracciolini, est un des auteurs du quinzième siècle, qui, par leurs recherches, ont le plus contribué aux progrès des sciences. Gibbon, Fabricius, l'Enfant, Recanati, et en dernier lieu M. Roscoë dans sa vie de Laurent de Medicis, ont parlé avec éloge de Poggio, qui, avec une activité infatiguable, s'est occupé, pendant cinquante ans, à tirer de l'oubli un grand nombre de pierres antiques gravées, et à déterrer d'anciens manuscrits dans toutes les parties de l'Eu

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ceux des auteurs qui en ont parlé, tout ce qui peut servir à faire connaître son caractère et ses mérites littéraires.

L'ouvrage est divisé en onze chapitres, dans lesquels l'auteur a suivi l'ordre adopté par M. Roscoë, dont il imite même souvent le style. Les huit premiers chapitres contiennent des notices détaillées sur la vie, le caractère, les occupations et les voyages de Poggio, dont nous allons citer les

traits suivans:

Poggio, né en 1380, à Terranova, fit ses études à Florence, sous la direction de Jean de Ravenne, pour la littérature latine, et sous celle de Manuel Chrysolaras, pour la littératüre grecque. En 1401, il entra au service du pape Boniface IX, en qualité d'écrivain des lettres apostoliques. Après la mort de ce pape, il fut élevé par Innocent VII, à la place de secrétaire de la chambre apostolique, à la

recommandation de son savant ami Leonardo Aretino. Il conserva cette place sous Alexandre V, son successeur, et en 1414, il accompagna le pape Jean XXII en qualité de sécrétaire au concile de Constance, qui destitua ce pape, et fit condamner et exécuter Jean Huss et Jérôme de Prague, comme hérétiques.

pape

Après la dispersion de la cour papale, Poggio resta à Constance, et s'appliqua à l'étude de la langue hébraïque. Dans une lettre à Leonardo Aretino, il parle avec enthousiasme de la fermeté que Jérome de Prague avait montrée lors de son exécution, et du discours qu'il avait prononcé à cette occasion. On sait que le concile qui l'avait condamné, fut dissous en 1418 par le Martin V. Poggio était alors place, mais il voyageait à la suite du pape, et l'évêque Beaufort de Winchester Payant invité à se rendre auprès de lui, il quitta la cour papale à Mantoue, et partit pour l'Angleterre en 1418. L'évêque lui procura un bénéfice de 120 florins seulement. Ce revenu modique, le desir de retourner

sans

dans sa

patrie, et les offres qu'on lui fit, l'engagèrent à accepter une place de secrétaire auprès de Martin V, et à retourner à Rome; sous Eugène IV, il fut enveloppé dans les disgraces de ce pape, et lors de l'insurrection de Rome en 1433, le secrétaire du pape fut emprisonné, et n'obtient sa liberté qu'avec peine du soldat qui le gardait.

Il se rendit à Florence auprès de son protecteur Cosme de Médicis, qui fut banni peu après, Poggio commença alors une querelle assez vive avec Francisco Filelfo ennemi acharné de la maison de Médicis. Il continua néanmoins ses recherches sur les antiquités avec beaucoup de zèle, et renonça entièrement aux affaires politiques, mais la mort de Niccolò Niccoli, dont la libéralité avait encouragé et secondé tous ses efforts, lui ôta presque toutes les ressources. En 1444, il perdit son ami Leonardo Aretino; la protection que lui accorda Nicolas V, ne put le dédommager de cette perte, non plus que la place de chancelier de la république Toscane, dans laquells il remplaça Carlo Aretino en 1453. Enfin, sed travaux ne finirent qu'avec sa mort arrivée en 1459.

Les trois derniers chapitres se rapportent principalement aux tems et aux circonstances, dans lesquelles les ouvrages de Poggio furent composés.

VOYAGES.

Puteschestwie w'poludennuju Rossiu, wpismach, isdannich Wladimirom Ismailowum; Voyage par la Russie méridionale, en forme de lettres, publié par Wladimir Ismailow. 2 volumes in-8. Moscou. Imprimerie de l'université.

Ce voyage offre des notices bien intéressantes sur plusieurs villes de l'intérieur de la Russie, dont nous avons jusqu'ici peu de connaissances.

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