latitudes de tous les endroits où son service l'appelait, et recueillit par-tout des informations, dont les résultats sont consignés dans cet ouvrage. Il expose d'une manière très détaillée tout ce qui concerne la navigation dans les mers des Indes, les détroits, les côtes, etc., et détermine avec beaucoup de précision la route qu'il faut tenir sur les côtes occidentales de l'ile de Sumatra, pour échapper aux dangers auxquels les vaisseaux y sont exposés, et où le Foulis, vaisseau considérable de la compagnie des Indes, a péri il n'y a pas long-tems.

L'auteur ne s'est pas borné à déterminer les longitudes, latitudes, les profondeurs, les courans, etc.; il a ajouté des observations précieuses sur les pays et les peuples qu'il a vitités, sur le commerce, et sur la connaissance des marchandises. Nous regrettons de ne pouvoir citer ici, en entier, les renseignemens qu'il donne sur le royaume de Siam; nous choisissons seulement le morceau relatif au commerce et aux productions.

y

Le principal commerce de ce pays, si peu connu en Europe, est entre les mains des Portugais. Cependant quelques marchands anglais de Calcuta ont dirigé leurs spéculations avec succès, en y important des objets de fabriques anglaises, principalement des draps, du fer, des joujoux, etc. L'endroit le plus favorable pour le commerce est Bankasoy sur la côte de Malacca. Le commerce est exclusivement entre les mains du roi, dont les revenus consistent en ivoire, en bois de Santal et en bois d'aigle. Les montagnes produisent des dianians de la plus belle cau, quoiqu'un peu moins grands, que ceux de Golconde; on y trouve encore des saphirs, des rubis, de l'agathe, de l'étain, de l'acier, du fer, du plomb et de l'or. Le cuivre est rare, mais d'une excellente qualité.

Le pays plat produit da riz en quautité; dans les parties élevées et non exposées à l'inondation, on cultive du froment. En général le pays est riche

en plantes médicinales et en gommes de toute espèce; on y trouve de l'huile de jasmin de la lacque, du benjoin, du coton, plusieurs espèces de vernis de la canelle, du bois de quassia et sur-tout du bois de fer, dont les Malais et les Chinois fabriquent des

ancres.

chevaux, des boeufs, des buffles, des Quant aux quadrupedes, on y a des moutons, des chèvres, des lièvres des tigres, des éléphans, des rhinocéros et des cerfs. On ne manque pas de volaille ni de poissons de mer et d'eau douce, de tortues, de crabes et d'huitres.

Les côtes de Siam sont très-malsaines, par la qualité marécageuse du sol; les principales maladies auxquelles les attribue à l'humidité de la terre, sont Européens sont exposées, et qu'on la diarrhée, la dyssenterie et les fièvres

de

Les articles les plus étendus l'ouvrage sont, 1.) instruction pour naviguer sur la côte occidentale de Sumatra; 2.) observations faites pendant un voyage par mer à la Chine; 3.) plan d'un voyage par mer de Calcutta à la côte de Malacca et à la Chine; 4.) notices sur l'île de Diego Rais, etc.; 5.) observations faites pendant un voyage Suez, sur la Mer Rouge; Basso6.) notices sur Mocha, Judda, rah et le commerce de ces endroits.

L'ouvrage est terminé par une table des longitudes et latitudes de plus de trois cens endroits, déterminées par l'auteur, et dont un grand nombre n'avaient pas encore été fixées.

ART MILITAIRE.

The brittish military Library etc.; Bibliothèque brittanique militaire, ou Jourual embrassant toutes les parties de l'art militaire, rédigé d'après des mémoires authentiques, et les rapports officiels publiés par les cours étrangères. 2 vol. in-4.

Londres. Phillips. 4 liv. st. 14 sh. 6 d.

On a rassemblé, dans cet ouvrage,

plusieurs mémoires très-intéressans pour

le militaire et l'homme d'état. La partie biographique se distingue par une impartialité rare; ce qui se fait sur-tout remarquer aux articles du duc de York, sur William Howe, lord Moira, etc.

Dans le dictionnaire militaire, qui fait partie de cet ouvrage, on remarque plusieurs articles, copiés d'anciens jivres, sans égard aux changemens survenus depuis, et dans l'histoire des régimens anglais, on revient plusieurs

fois sur les mêmes événemens, ce qui cependant paraît inévitable à plusieurs égards. On conçoit qu'un pareil ouvrage ne peut être que l'extrait ou la copie d'autres qui ont paru précédemment, mais du moins on aurait dů préter plus d'attention à copier exactement, et ne pas laisser subsister des mal-entendus, des confusions de dates, et un grand nombre de fautes typographiques, qui défigurent cet ouvrage; il est d'ailleurs imprimé avec élégance, et accompagné d'un grand nombre de

cartes et de gravures coloriées, repré

sentant les uniformes des différens régimens.

The field of Mars; being an alphabetical Digestion of the principal naval and military engagements in Europe, etc. Le Champ de Mars, ou aperçu alphabétique des principaux engagemens militaires, sur mer et sur terre, qui ont eu lieu en Europe, Asie, Afrique et l'Amérique, principalement ceux de la Grande-Bretagne et de ses alliés, depuis le neuvième siècle jusqu'à la paix de 1801. 2 vol. in-4 ornés de près de 70 portraits, cartes, plans, vues, batailles navales, etc. Londres. Robinsons. 3 liv. st. 3 sh.

Cet ouvrage, exécuté avec autant de goût que d'élégance, a été composé d'après les relations les plus authentiques, et d'après les historiens les plus estimés. On y a joint des descriptions de villes, de places fortes, d'actions, d'attaques, etc.

HISTOIRE.

Die Revolutionsgeschichte der Venetianer; Histoire de la révolution de Venise en 1797, par J. F. Fik. gr. in-8. 1 rxd. 8 gr.

L'histoire de la chûte de l'état de Venise doit intéresser presque toutes les classes de lecteurs; elle est racontée ici par un témoin oculaire, qui en a suivi tous les évènemens, et en développe les causes avec une impartialité, qui ajoute beaucoup au mérite de cet ouvrage,

Heliopolis; Etat de l'Egypte après la bataille d'Héliopolis, précédé d'observations générales politique de ce pays, par le sur la situation physique et général Reynier, traduit en anglais. 350 pag. in-8. avec une carte. Londres. Robinsons. 7 s. 6 d.

Campaign between the french army of the east and the brittish and turkish forces in Egypt; Campagne de l'armée d'Orient,

turques en Egypte, par le général Reynier, traduit en anglais, avec des observations et corrections d'un officier de dragons anglais. 146 pages in-8. Londres. Ridgway. 4 s.

Ces deux traductions se recommandent par leur fidélité; et quant aux observations ajoutées au second de cet Ouvrage, par un officier anglais, (sir Robert Wilson), nous n'en citerons aucune, vu qu'elles ont dié insérées dans le tems dans les journaux anglais, et qu'elles sont connues.

Campaign in Egypt, a Journal of the forces which sailed from the Downs in April 1800, etc.; Campagne en Egypte, Journal de l'armée qui fit voile des Dunes pour une expédition secrète, sous le cominaudement du lieutenant général Pigot, de son arrivée à Minorque, et les opérations de cette armée sous les ordres de sir Ralph Abercrombie, dans la Méditerranée et en Egypte, jusqu'à son entière évacuation par l'armée française, par Æneas Anaerson, lieutenant du 40° régiment, Un vol. in-4. Londres, Debrett. 2 liv. st. 2 sh., et sur gr. pap., épreuves avant la lettre 3 guin.

Ce journal contient, outre la relation historique de tous les événemens de celte campagne, un tableau de la situation de l'île de Malte, pendant l'occupation des anglais. Les planches qui accompagnent l'ouvrage representent; 1.) un plan de la Valette et de l'ile de Malte avec ses ports, fortifications et dépendances; 2.) vue du tort Manuel et du port de Marsa muscel, avec le fort de Tigne; 3.) vue du fort Ricasoli, de la ville de Valette, et d'une partie de Gregali; 4.) vue de

Horace Walpoole était l'ami et le

soutien de son frère sir Robert Walpoole dont le ministère a été présentée comme un modèle, par les un et blåmé par les autres. Les deux frères restèrent toujours unis, et sir Horace employé dans la carrière diplomatique auprès des cours étrangères,

étaient dans le cas de se rendre utile au ministre. Il connaissait parfaitement les secrets des cabinets, il était très-attaché aux intérêts de sa patrie, et proposa toujours des mesures propres à la rendre heureuse et florissante; enfin il aimait le travail, et savait réunir dans sa vie publique le suaviter in modo et le fortiter in re.

Nous ne citerons que quelques traits de sa vie, sans toucher aux négociations et à sa carrière diplomatique, dont l'histoire complète exigerait plusieurs volumes. Les matériaux seuls dont M. Coxe s'est servi pour mémoires remplissent cent soixante porte-feuilles gr. infol. Ceux que l'éditeur a choisi de préférence pour la

ces

line et aux

Tédaction de cet ouvrage, sont; 1.) apologie de sir Horace dont la majeure partie a été insérée dans ce volume; 2.) sa correspondance pendant son ambassade à Paris, particulièrement ses lettres à la reine Caroautres personnes de la famille royale, et au duc de Cumberland en 1746 et 1747, et qui n'ont point été publiées dans les mémoires de sir Robert walpoole; 3.) sa correspondance familière des années 1742 à 1757; 4.) réflexions sur les avantages d'une alliance de l'Angleterre avec la Prusse à l'occasion de la mort du roi Frédéric Guillaume en 1740; 5.) projet relatif à cette alliance, daté du 5 Octobre 1740; 6.) rapsodies sur la politique étrangère, à l'occasion du traité d'Aix-la-Chapelle conclu en 1748 et celui avec l'Espagne en 1750; 7.) extrait d'un discours sur la question, s'i est avantageux de laisser les troupes hanovriennes dans la GrandeBretagne (de l'année 1743); 8.) autre extrait d'un discours sur un emprunt de 100,000 livre st. demandé par l'impé ratrice Marie Thérèse (en 1749); 9.) discours de sir Horace, prononcé au parlement, sur la motion d'accorder une somme de 32000 livres st. au roi de Pologue, électeur de Saxe, conformément au traité de 1752. L'auteur a enfin consulté un grand nombre d'autres pièces officielies et inédites, qui Jui ont été communiquées par lord Hampden, par M. Capel Hanbury Leigh et autres, et dont la plupart ont été indiquées dans la préface des mémoires de sir Robert Walpoole, auxquels le présent ouvrage sert de suite et de complément.

Sir Horace fat employé de bonne heure dans les affaires publiques. En 1706 il accompagna le général Stanhope, comme secrétaire privé à Barcelone. En 1707 il fut nommé secrétaire de Mr. Boyle, chancelier de l'Echiquier, et puis secrétaire d'état. En 1709, il le duc de Marlaccompagna borough et lord Townshend ministres plénipotentiaires au congrès de Gertruydemberg. Peu après l'avènement de

Georges premier au trône; il fut nommé successivement, second secrétaire d'état, secrétaire de la trésorerie, et envoyé à La Haye. En 1720 il obtint la place de secrétaire auprès dn duc de Grafton, lord lieutenant d'Irlande. En 1723, il fut envoyé comme ambassadeur à Paris, poste qu'il a occupé jusqu'en 1730. En 1733, il fut nommé ambassadeur à La Haye, où il resta jusqu'en 1739, et retourna ensuite en Angle

terre.

Pendant le ministère de son frère sir conseils dans toutes les affaires intéRobert, sir Horace l'assista de ses, ricures et étrangères, et entretient avec lui, outre la correspondance officielle, un commerce de lettres confidentiel, de même qu'avec la reine Caroline.

Après que son frère eut quitté le ministère, sir Horace ne remplit aucune fonction publique, mais ses talens, ses connaissances et son expèrience lui conservèrent une grande influence sur le ministère. Il fut souvent consulté confidentiellement par lord Pelham et par le lord chancelier Hardwike, par les ducs de Newcastle et de Cumberland, le roi et par ". même.

La partie la plus intéressante de ces mémoires est celle qui se rapporte à l'ambassade de sir Horace à Paris. Il y arriva dans un moment de crise, et recuillit des détails très-intéressans sur la mort du duc Régent, sur l'administration du duc de Bourbon, surcelle du cardinal Fleury, et sur celle du cardinal Dubois. La partie relative aux affaires d'Angleterre u'offre pas moins d'intérêt, puisque sir Horace était lié avec toutes les personnes qui dirigaient alors les affaires, et toutes se servaient de ses lumières. L'ascendant qu'il avait su gagner sur l'esprit du cardinal Fleury le mit à même de conclure un traité fort honorable pour l'Angleterre, ce qui engagea l'empereur, qui était mécontent des cours de Madrid et de

Versailles, à renouer ses liaisons avec l'Angleterre.

A son retour de Paris, il refusa