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losophie, à l'université de Padoue, y avait acquis de bonne heure cette dexterité d'argumentation, cette subtilité de dialectique, auxquelles il dut la plus grande partie de sa renommée. Nommé à une chaire de philosophie dans cette ville, encore retentissante de ses premiers succès, il se crut appelé à rétablir le règne d'Aristote en Italie, et combattit hautement son vieux collègue Achillini, qui étouffait la doctrine du maître sous les commentaires d'Averroès. La jeunesse désertait en foule les cours de son adversaire, qui s'en vengea, en le harcelant, dans les thèses publiques, par des arguments quelquefois si pressants, que Pomponace ne pouvait y échapper que par par l'à-propos de ses plaisanteries. Un organe sonore, une élocution tour à-tour lente et soignée, quand il établissait ses preuves, vive et rapide lorsqu'il attaquait, grave et sentencieuselorsqu'il tirait ses conclusions, assuraient à ce dernier la faveur des étudiants. Ils le suivirent successivement à Ferrare et à Bologne, où la guerre le força de porter ses leçons. Une rétention d'urine l'enleva à l'enseignement de la philosophie, en 1524 selon les uns, 1526 selon les autres, dans la dernière retraite qu'il s'était choisie. L'extrême petitesse de sa taille lui avait fait donner le nom de Peretto; et, quoi qu'en ait dit Paul Jove, l'un de ses disciples, il paraît que son extérieur, un peu bizarne répondait pas entièrement à l'expression naturelle de sa physionomie: non toutefois qu'il faille prendre à la lettre le portrait quenous en a laissé Bandello, dans une anecdote au moins suspecte. Les yeux du professeur étaient pleins de feu, sa conversation spirituelle et animée. Opiniâtre dans le travail comme dans

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la dispute, il porta, dans ses études philosophiques, beaucoup de mémoire, et une grande activité d'esprit. Speron Speroni, qui fut aussi son élève, et, ainsi que lui, professeur à Padoue, lui reproche de n'avoir bien su aucune langue, à l'exception du patois de Mantoue, dont il semble avoir conservé l'accent jusqu'à sa mort. Un autre de ses disciples, le cardinal Hercule de Gonzague, fittransporter ses restes dans cette ville,voulut qu'ils fussent déposés dans la sépulture des princes de sa famille, et lui érigea une statue de bronze, qu'on peut voir encore dans l'église Saint-François.La réputation dece savant, dans les sciences naturelles, egalait celle que sa chaire lui avait acquise,et justifiait ces honneurs rendus à sa mémoire. Marié trois fois, il laissa deux filles, dont on ne se souvient que par la sollicitude avec laquelle il paraît avoir rempli envers elles tous ses devoirs. Le nom de Pomponace n'est plus guère connu que par l'accusation d'impiété qui le poursuivit pendant sa vie, et dont sa mémoire n'est pas encore entièrement déchargée. Dans son Traité de l'immortalité de l'ame (Bologne, 1516, in 8°.), il soutient qu'Aristote ne l'a point reconnue, que la raison toute seule pencherait à la repousser, mais que la révélation ne permet point que le philosophe hésite à l'admettre. Un passage assez libre, où il attribue l'introduction de ce dogme à la politique, fit brûler son livre à Venise. Réfuté par de nombreux adversaires (V. Gaspar CONTARINI, IX, 501), il donna deux apologies pour justifier en même temps sa foi et sa doctrine, trouva dans le célèbre cardinal Bembo un défenseur puissant auprès de Léon X, soumit son livre à l'inquisition, et le publia de nou

veau, avec les corrections qu'elle lui avait indiquées. La subtilité de son esprit l'égara aussi dans l'explication des opinions d'Aristote, sur l'action indirecte que Dieu s'est réservée sur le monde terrestre. Ce second ouvrage (Denaturalium effec tuum admirandorum causis, sive de incantationibus opus, Bâle, 1556 in-8°.), où il proteste encore de sa soumission filiale à l'Église, accorde à l'influence des astres tout ce qu'on attribuait alors à la magie. Mis, diton, à l'index, quoique les miracles du christianisme y soient formelle ment reconnus, ce livre fut toutefois réimprimé à Bâle, en 1567, avec son dernier ouvrage: De fato, libero arbitrio, et prædestinatione libri V. C'est une défense infiniment subtile des croyances catholiques sur la liberté et la Providence, suivie d'une espèce de manifeste contre la doctrine de saint Thomas sur la prédestination. La mort édifiante de Pomponace fut une nouvelle protestation contre les soupçons qu'avaient fait naître ses premiers ouvrages; et, quelques inductions qu'on ait voulu tirer d'une phrase de Brucker( Hist. crit. philosoph., tom. IV, pag. 164), il est constant que ses leçons ne furent jamais interrompues malgré les doutes élevés contre son orthodoxie. L'édition complète des OEuvres philosophiques de Pomponace, Venise, 1625, in-fol., est au nombre des livres qui sont devenus rares, parce qu'ils ont cessé d'être lus. Son Traité Deimmortalitate animæ, réimprimé dans le dix-septième siècle, sous la fausse date de 1534, l'a été de nouveau, en 1791, à Tubingue, par le professeur C. G. Bardili avec la Vie de l'auteur. F-Tj. POMPONE DE BELLIÈVRE. Voy. BELLIÈVRE.

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POMPONE ou POMPONNE (SIMON ARNAULD, marquis DE), secrétaire-d'état au département des affaires étrangères, fils d'Arnauld d'Andilly, naquit en 1618. On l'appela d'abord M. de Briotte (1), à cause d'une terre que possédait sa mère: il prit le nom d'Andilly, quand son frère aîné eut embrassé l'état ecclésiastique. Il ne porta plus que celui de Pomponne depuis son mariage. L'é ducation des deux frères fut d'abord dirigée par l'abbé de Barcos, neveu de l'abbé de Saint-Cyran (V. BARcos, III, 362). Ils terminèrent leurs humanités au college de Lisieux. On trouve, dans les Mémoires de l'abbé Arnauld, quelques détails sur leurs premières années; on n'y lit pas sans intérêt le récit d'une visite que le célè bre duc de Rohan fit à M. d'Andilly: comme ils se promenaient ensemble dans le parc de Pompone, ils rencontrèrent les deux frères qui revenaient de la chasse, couverts de poussière. Arnauld d'Andilly s'excusa auprès de ce grand homme sur la négligence de leur vêtement; et le duc lui repartit par ce passage d'Horace:

Non indecoro pulvere sordidos,

ce qui, dit l'abbé Arnauld, grava mieux dans mon esprit cette belle expression du lyrique latin, que toutes les leçons n'auraient pu le faire (2). Pompone, nommé intendant de Casal, en 1642, obtint, deux ans après, l'entrée dans le conseil du roi;

(1) On lit, au nombre des pièces de vers dont se compose la Guirlande de Julie d'Angennes, trois madrigaux sur le muguet, sur la fleur de grenade, et sur le perce-neige, signes de M. de Briotte, premier nom de M. de Pomponne. Les madrigaux sur la fleur du thym et sur le souci, sont sigues de M. d'Andilly, le fils aîné, ou l'abbé de Chaumes. Arnauld d'Andilly, le père, y apporta aussi pour tribut le madrigal sur les lis.

(2) Mémoires de l'abbé Arnauld, tre, part., p. 9. Voy. Horace (lib. 11, ode 1re., v. 22.)

il fut ensuite chargé des négociations du Piémont et du Montferrat, et successivement de l'intendance des armées de Naples et de Catalogne. Ayant demandé, en 1659, l'agrément du roi pour la charge de chancelier du duc d'Anjou, depuis duc d'Orléans, les opinions professées par sa famille sur certaines matières religieuses, lui furent opposées comme un obstacle insurmontable. « Je » vous dirai ingénument sur le sujet >> du sieur d'Andilly fils, écrivait le » cardinal Mazarin au maréchal Fa» bert, que c'est une personne pour >> qui j'ai de l'affection et de l'estime, » et qu'il a grand tort de croire que >> je lui aie été contraire dans l'agré»ment qu'il sollicitait pour la charge » de chancelier de MONSIEUR, parce » que j'ai tâché de l'y servir: mais » j'ai rencontré une grande opposition » dans l'esprit de la reine, à qui di>> verses personnes de piété, qui ont » l'honneur d'avoir quelque accès » auprès d'elle, avaient représenté » fortement que, quand M. d'Andilly » n'aurait aucune teinture des senti>>ments de M. Arnauld, ce qui était problématique, il n'était ni de la » bienséance, ni de la délicatesse de » S. M. de souffrir qu'on établisse » dans une charge si considérable, » auprès d'un prince comme Mon>>> SIEUR, le fils d'un homme de la réputation du sieur Arnauld, que » tout le monde tenait pour le chef » d'une nouvelle secte (3). » Si M. de Pomponne fut servi avec peu d'empressement, dans cette occasion, par Mazarin, ses qualités personnelles ne lui avaient pas moins procuré des amis honorables et utiles. Admis, dès sa première jeunesse, à l'hôtel de Ram

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bouillet, où le bel esprit régnait sous le sceptre de Voiture; à l'hôtel de Nevers, chez la princesse Palatine, où se réunissaient Mmes, de Sévigné, de Lafayette, de Coulanges et de Sablé, le duc de La Rochefoucauld, Boileau, Racine, l'abbé Esprit et tant d'autres; à Fresnes, où Mme. Du Plessis Guénégaud, déguisée sous le nom d'Amalthee, faisait revivre, aux bords de la Beuvronne, chantements de la fécrie (4); à Vaux, où les Arts, dans leur zèle indiscret, et les Muses se disputaieut à qui célébrerait avec le plus d'éclat leur imprudent protecteur (V. FOUQUET); Pomponne avait trouvé dans ce commerce le secret d'adoucir le rigorisme et la sévérité qui semblaient s'attacher au nom d'Arnauld. Uni à Fouquet par les liens de la recounaissance et de l'amitié, il partagea sa disgrace, et fut relégué à Verdun, au mois de mars 1662. Nous devons à cet exil le récit donné par Mme. de Sévigné, du procès de Fouquet, dans les lettres qu'elle adresse à Pomponne, où elle montre un talent de precision et d'analyse, que, sans cette circonstance, elle n'aurait peut-être pas en l'occasion de développer. Pomponne obtint, au mois de septembre 1664, la faculté de rentrer dans son château; et il ne lui fut permis de revenir à Paris, que le 2 février suivant. Il en fut particulièrement redevable aux bons offices de Bartillat, trésorier de la reine - mère, Le récit qu'il fait, à son père, de sa réception à l'hôtel de Nevers, nous a paru mériter de trouver ici sa place.

(4) Voy. la lettre de M. Du Plessis-Guénégaud, adressée à Pomponne, le 12 mars 1666, et la réponse de Pomponne, du 17 avril suivant, publiées

à la suite des Mémoires de Coulanges, p. 396 et 398; la lettre de Mme. de Sévigné à Pomponne, du 1er août 1667, t. 1er., p. 116, édition de 1818; et le Recueil de quelques pièces nouvelles et galantes, Cologne, P. Marteau, 1667, 2o. part. p. 79 et 80.

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« M. Ladvocat me descendit à l'hô» tel de Nevers, où le grand monde, » que j'appris qui était en haut, ne m'empêcha pas de paraître en ha» bit gris. J'y trouvai seulement » Mme. et Mile. de Sévigné, Mme. de >> Feuquières et Mme. de Lafayette, >> M. de La Rochefoucauld, MM. de » Sens, de Xaintes et de Léon; MM. d'Avaux, de Barillon, de Châ» tillon, de Caumartin, et quelques >> autres; et sur le tout, Boileau que >> vous connaissez, qui y était venu » réciter de ses satires, (5) qui me >> parurent admirables; et Racine qui » y récita aussi trois actes et demi >> d'une comédie de Porus, si célèbre » contre Alexandre, qui est assuré>> ment d'une fort grande beauté (6). >> De vous dire quelle fut ma récep>>tion de tout ce monde, il me serait » difficile; tant elle fut agréable et >> pleine d'amitié et de plaisir de mon >> retour. Il parut d'un si bon augure » de me revoir après trois ans de >> malheurs, dans un moment si >> agréable, que M. de La Rochefou»cauld ne m'en augura pas moins

» que d'être chancelier (7). » Le retour de Pomponne à Paris ne mettait point le dernier terme à sa disgrace: il fallait encore qu'il fût de nouveau présenté. Il accompagna le maréchal de Gramont au Louvre. Ce seigneur, habile courtisan, arriva le premier, afin de prévenir le roi, qui consentit, après quelques difficultés, à recevoir l'exilé. « J'en » trai, dit Pomponne; M. le maré

(5) La première édition, donnée par Despréaux, des sept premières Satires, parut en 1666.

(6) L'Alexandre de Racine fut représenté, pour la première fois, le même jour, sur les deux théâtres du Palais-Royal et de l'hôtel de Bourgogne, vers le

12 ou le 15 de décembre 1665, dix mois environ après la lecture faite à l'hôtel de Nevers. (Voyez P'Histoire du Théâtre-Français, par les frères Par faict, t. IX, p. 386.)

(7) Lettres de Pomponne, à la suite des Mémoires de Coulanges, p. 383.

>> chal me présenta je fis ma révé➡. »rence au roi qui était sur sa chaise; » il tourna la tête vers moi, ne me » dit rien, et me parut d'un visage, ni » bon ni mauvais, ce qui est assez » pour un homme qui revient d'exil.»> Pomponne se rendit ensuite chez la reine-mère : « Elle m'a reçu avec un » visage très-favorable, et elle m'a >> dit, après que je lui eus fait mes >> remercîments, qu'il n'avait pas >> tenu à elle que je ne fusse revenu » il y a long-temps..... Elle a ajouté » que je savais quelle était son af affec>>tion pour moi et pour toute la fa» mille, à un point près toutefois; » et elle a dit cela en riant. M. de >> Bartillat a dit que cela ne s'éten>> drait pas jusqu'à moi, qui n'entrais » pas dans ces sentiments. Vous » croyez bien que j'ai assez de poli»tique, et que j'avais assez d'envie » de ne me pas attirer une dispute » pour ne pas le désavouer (8). » M. de Pomponne fut envoyé en Suède, comme ambassadeur extraordinaire, au mois de décembre 1665. M. de Lionne le mena chez le roi, qui l'accueillit avec distinction. « Je me >> suis retiré, dit Pomponne, plein » d'admiration, comme le reste du » monde qui l'entend parler, de l'es

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prit, de la netteté et de la grâce » qui accompagne tout ce qu'il dit » (9). » Pomponne fit son entrée à Stockholm, le 24 février 1666; les négociations se prolongèrent jusqu'en 1668: elles ne purent empêcher l'accession de la Suède au traité de la triple alliance conclu entre cette puissance, l'Angleterre et la Hollande, dans la vue de résister à Louis XIV, qui déjà commençait à donner des craintes au reste de l'Europe.

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L'année suivante (1669), Pomponne fut nommé ambassadeur à la Haye; et il en fut rappelé en 1671, pour retourner en Suède, où il réussit à détacher cette couronne de la cause des Hollandais. Madame, duchesse d'Orléans, était parvenue, l'année précédente (1670), à obtenir du roi Charles II, son frère, qu'il leur retirât l'appui de l'Angleterre; de sorte que rien ne s'opposa plus à ce que Louis XIV se vengeât des outrages de la république des Provinces unies. Pomponne rédigea lui-même les instructions qui lui furent remises, et le roi les ayant honorées d'une approbation particulière, Lionne ne lui laissa point ignorer cette circonstance, qui, dans la suite, ne fut pas étrangère à la fortune de l'ambassadeur (10). Lionne mourut, le 1er. septembre 1671 (V.LIONNE, XXIV, 539); et le roi, sans être prévenu par aucune sollicitation, jeta les yeux sur Pomponne pour le remplacer. Ce choix eut l'approbation universelle: on en peut juger par ce passage de Mme, de Sévigné, qui, bien qu'elle fût l'amie de Pomponne, n'est, à cet égard, que l'écho de ses contemporains: «En vérité, il faut louer le >> roi d'un si beau choix; il était en » Suède, le roi pense à lui, et lui » donne cette charge de M. de Lion»ne (11). » Louis XIV mit, à le lui annoncer, la grâce qui lui était par. ticulière: il écrivit, de sa main, Pomponne, une lettre dans laquelle il semble dépouiller sa dignité, pour ne plus être que l'ami de son ministre: « La surprise, la joie et l'em» barras vous frapperont tout en>> semble, lui dit-il; car vous ne vous >> attendez pas que je vous fasse secré

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(10) Mémoires de l'abbé Arnauld, 3e, part., p. 117. (11) Lettre à sa fille, du 13 septembre 1671, t. 11, p. 189 de l'édition de 1818.

» taire-d'état, étant dans le fond du » Nord. Une distinction aussi grande, >> et un choix fait sur toute la France, >> doivent toucher un cœur comme » le vôtre; et l'argent que je vous » ordonne de donner peut embarras>> ser un moment un homme qui a » moins de richesses que d'autres » qualités (12). » Arnauld d'Andilly sortit de sa retraite, et vint à Versailles remercier le roi de la faveur qu'il daignait accorder à son fils (V. ARNAULD D'ANDILLY, II, 499). Louis XIV lui adressa ces paroles remarquables: « Quand vous n'auriez

>> autre contentement et autre satis>> faction dans le monde que d'avoir » un tel fils, vous devriez vous esti>> mer très-heureux; et comme il faut » commencer par bien servir Dieu, » pour bien servir son roi, je ne » doute point qu'il ne satisfasse à >> tous ces devoirs (13). » La réponse de Pomponne au roi, n'a pas été conservée; mais, dans une lettre qu'il adresse à son père, il exprime le profond sentiment qu'il éprouvait. «Jamais, dit-il, un cœur n'a été si » fortement touché que le mien, mais >> bien moins de la charge que de la » manière et de la bonté avec laquelle >> il a plu au roi de me faire cette » grâce..... Le poids de la charge me » fait peur, je vous l'avoue, non pas » du côté des hommes, mais d'un

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(12) Lettre de Louis XIV à M. de Pomponne, du septembre 1671, à la suite des Mémoires de Coulanges, p. 434.

(13) L'auteur de cet article a publié, à la suite des Memoires de Coulanges, p. 436, d'après le manuscrit autographe d'Arnauld d'Andilly, la relation que ce dernier ecrivit à l'occasion de cet entretien. Les éditeurs d'un ouvrage périodique, (le Défenseur), ont imprimé de nouveau, en février 1821 (tom. IV de leur recueil), cette relation, avec des différences imperceptibles. Rien n'annonce que le inanuscrit dont ils se sont servis mérite aucune foi; sou seul intitulé est de nature à ôter la confiance; Arnauld y reçoit le prénom d'Antoine, qui était celui de son frère, le célèbre docteur, au lieu de Robert, qui était le sien.

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