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UNIVERSELLE.

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PLAAT (ANDRÉ-HENRI-JEAN-VanDER), ingénieur et hydraulicien hollandais, né à Grave, le 11 février 1761, était parvenu, en servant son pays, jusqu'au grade de lieutenant du génie, lorsqu'en 1787, il passa au service de Russie, avec le rang de major dans la même arme. Il se distingua dans la campagne contre les Suédois, en 1788, dans celles contre les Turcs, en 1789, 90 et 91, et reçut trois blessures à la prise d'Ismaïl, en 1790. Il était alors lieute. nant-colonel et chef d'un bataillon de grenadiers. Il servit comme volontaire, sous le prince de Galitzin, l'année suivante, et se signala à la défaite dugrand-visir Ioussouf-Pacha. L'impératrice Catherine le décora de l'or. dre de Saint-Vladimir. Il était embarqué sur la flotille qui devait agir contre la forteresse de Braïlow; quand les négociations pacifiques s'ouvrirent, dans le courant de la même année : il y fut honorablement employé; et la paix se fit en 1792. L'impératrice lui accorda une épée d'honneur, portant cette inscription: A la valeur; et il fut nommé colonel d'infanterie. Ayant passé, avec le même grade, dans un corps d'ingénieurs, il se vit chargé de la dé fense des provinces méridionales de l'empire russe, ainsi que des travaux du port d'Odessa. Il dirigea la

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construction de Tiraspol sur le Dniester, et d'autres importants ouvrages dans la Chersonnèse Taurique. La cathédrale de Tiraspol reçut en son honneur, par ordre de l'impératrice, le nom d'André Ivanowzki (fils de Jean). Son avancement dans l'ordre de Saint-Vladimir, la direction du département du génie dans la Livonie et l'Oestland, l'Estonie, le commandement de Riga, ne furent pas des marques moins éclatantes de la faveur de cette grande princesse. En 1796, Paul Ier. nomma Van Der Plaat général - major. Il eut la permission de faire un voyage dans sa patrie, s'y maria, et obtint, peu après, son congé du service russe. Il vivait dans la retraite, lorsqu'en 1807, le roi Louis Napoléon le nomma inspecteur du Waterstaat (c'est-à-dire, des travaux hydrauliques pour la défense de la Hollande); et, en 1810, la société des sciences de Harlem se l'agrégea comme membre. Lors de la réunion de la Hollande, Napoléon Buonaparte lui confirma les mêmes attributions sous le titre d'ingénieur en chef du département du Zuiderzée. Mais la Batavie touchait à l'époque de son affranchissement. Van Der Plaat fut député auprès des armées alliées, pour accélérer la marche des Russes auxiliaires et des

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I

Prussiens. En 1813, le roi régnant le nomma général-major et gouverneur de Breda. Il défendit avec succès cette place importante contre les généraux Roguet et Lefebvre - Desnouettes, et en fit lever le siége, le 20 décembre. Le roi le créa chevalier de l'ordre de Guillaume; l'empereur Alexandre, grand - croix de l'ordre de Sainte-Anne, première classe. Il eut encore de l'avancement au service de sa patrie. A l'époque de la bataille de Waterloo, il était chargé de la défense d'Anvers, sous le titre de gouverneur, et commandant du premier département militaire. Le 16 mars 1816, lors de la nouvelle division militaire du royaume des Pays-Bas, il fut nommé chef du quatrième commandement général. Le 15 février 1819 mit fin, dans la ville d'Anvers, à une carrière aussi pleine et aussi honorable. Ses cendres y reposent dans un caveau de la chapelle du château.

M-ON.

PLACCIUS (VINCENT), né à Hambourg, le 4 février 1642, est le second qui ait publié un livre sur les ouvrages anonymes ( V. Fr. GeisLER, XVII, 26); et c'est à ce titre qu'il mérite une place dans les dictionnaires historiques. Son père était médecin. Après avoir fait ses premières études dans sa patrie, Vincent alla d'abord à Helmstadt, puis à Leip. zig, pour se perfectionner dans les sciences. Il voyagea ensuite en Italie, en France, et fut reçu à Orléans licencié en droit. De retour à Hambourg, en 1667, il se fit avocat, mais ne renonça pas aux lettres. On lui donna, en 1675, la chaire de morale et d'éloquence, qu'il occupa jusqu'à sa mort, arrivée le 6 avril 1699, à cinquante sept ans, et non cinquanteneuf, comme dit le P. Niceron. Plac

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cius avait une très-mauvaise santé ; il était sujet à des maux de rate, des coliques, à la goutte et à des accès de mélancolie, dont sa mère et son frère furent aussi atteints, jusqu'au point de devenir fous. Pendant les douze dernières années de sa vie, il s'était résigné à ne se nourrir que de lait, n'ayant pas trouvé d'autre palliatif contre la goutte. Ce régime sévère ne le préserva pas d'un asthme, ni d'une attaque d'apoplexie qui précéda sa mort de trois mois. Il légua sa bibliothèque, composée de quatre mille volumes, à la ville de Hambourg, et ses biens pour l'entretien de quelques étudiants. Niceron, dans le tome 1er.de ses Mémoires, a donné la liste des ouvrages de Placcius, qui ne s'élève pas à moins de trentetrois. Ce sont des opuscules de jurisprudence, de philosophie, de rhétorique, de poésie; un Traité De arte excerpendi, 1689, in-8°., etc. Placcius parlait mieux qu'il n'écrivait; son style est lourd et obscur. De ses nombreux écrits, on ne cite plus guère que son Theatrum anonymorum et pseudonymorum. Dès 1674, il avait mis au jour, sous le titre de : De scriptis et scriptoribus anonymis et pseudonymis syntagma, un volume in-4°., qui n'était que le prélude d'un ouvrage plus étendu. Geisler, qui avait déjà écrit sur les anonymes, n'en avait découvert que cinquante, et desirait donner une nouvelle édition de son opuscule. Il offrit à Placcius de lui communiquer ses matériaux; mais, comme ils étaient très-abondants, Placcius préféra en faire un ouvrage à part. Il fut aidé, dans ce travail, par Van Mastricht, syndic de Brème, Mellenius premier médecin de l'électeur palatin, et Foglius, professeur de Hambourg. Ce livre cut des admirateurs, des cen

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