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universel de la France, Mende, 1724, 1 vol. in-12.

mourut cette meine année, âgé de 80 ans. Cinelli, dans sa Biblioteca volante, et le P. Dolci, dans ses Fastes littéraires de la république de Raguse, donnent des détails assez étendus sur la vie et les écrits de ce savant jésuite.

éloquens dont les principaux sont: I l'Oraison funèbre du cardinal LOWMAN (Moïse), né à Lon- Lugo de la compagnie de Jésus, dres en 1679', se fit connaître par prononcée à Rome dans l'église de divers écrits, dont les principaux la maison professe, Rome, 1660. sont: I une Dissertation sur le (Voy. LUGO, Dict.) II L'Oraison gouvernement civil des Hébreux, funèbre du cardinal Marie-An1745. II Des paraphrases et des toine Franciotti, Rome, 1666. Ces notes sur la révélation de saint deux oraisons funèbres sont en latin. Jean, 1748; ouvrage estimé. IIIIII Stanislas Kotska, drama saRaisons du rituel des Hébreux. IV crum, Rome, 1709. Le P. Luccari Traité où il entreprend de prouver mathématiquement et à priori l'unité et la perfection de Dieu. Ce traité est devenu rare. V Trois Traités publiés après sa mort sur le Schechinah et le Logos. Lowman était ministre presbytérien, et avait pendant plus de 40 ans gouverné une congrégation de cette secte à Clapham, dans le comté de Surrey. Fort tolérant pour toutes les espèces de dissidens, il ne l'était point pour le catholicisme, et il s'unit à Londres, en 1735, avec d'autres ministres presbytériens, pour prêcher contre l'église romaine. On croit qu'il était partisan du christianisme rationnel. Il était au reste fort savant, surtout dans les antiquités juives, et il possédait parfaitement l'hébreu Il mourut à Londres en 1752, âgé

LUCCHI (Michel-Ange), cardinal, né à Brescia le 20 août 1744, embrassa l'institut de Saint-Benoît, dans la congrégation du Mont-Cassin, et s'y distingua par sa piété et son goût pour les études savantes. Il était bon théologien, et professa la philosophie et la théologie pendant plusieurs années dans les monastères de son ordre. Il avait une grande connaissance des antiquités ecclésiastiques, et s'était rendu les langues orientales familières. Quoique son penchant le portât plus particulièrement vers l'étude et le travail du caLUCCARI (Jean), jésuite ita-binet, il fut obligé d'accepter divers lien, né à Raguse, florissait vers emplois dans sa congrégation, et 1629, et s'était rendu célèbre dans devint abbé de Subiac1, monastère sa compagnie par son goût pour la célèbre par la retraite de saint Bebonne littérature, et ses talens pour noît. Il avait été lié avec Pie VII, l'éloquence. Il fut long-temps pro-religieux comme lui de la congrégafesseur de rhétorique au collége ro- tion du Mont-Cassin; ce pape créa main, et compta parmi ses nombreux Lucchi cardinal le 23 février 1801, élèves des personnes illustres, no-mais il ne fut déclaré le 28 septamment le cardinal Tolomei, et tembre suivant. Ce savant cardinal Jean-François Albani, depuis pape mourut le 29 septembre 1802, dans sous le nom de Clément XI. On a du P. Jean Luccari plusieurs discours

de

72 ans.

1 Le Dictionnaire univers. (Prudhomme) dit en 1680.

que

1 En latin Sublacum. Godescar, Vies des Pères, des martyrs, etc., écrit Sublac. Les Italiens disent Subiaco, ayant, suivant leur usage, changé la lettre / en i.

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mais elle manque d'action. Ce litté- l'état de la religion en France, rateur avait été anciennement lié in-8. IV Principes de décision conavec Buonaparte dont il était admi-tre le divorce.V L'Enseignement de rateur. Il lui a payé en conséquence l'église catholique sur le dogme et le même tribut d'éloges que d'autres sur la morale, recueilli de tous se sont empressés de lui donner ou les ouvrages de M. Bossuet, évépar intérêt, ou par ambition, ou que de Meaux, en conservant par vanité poétique. Luce de Lan-partout son style noble et majescival a aussi laissé un poëme en qua- tueux, 1804, 6 vol. in-8. Cet outre chants contre le journaliste Geofvrage est le plus important de ceux froy, intitulé Feuillotanus, où l'on de M. Lucet. C'était une idée heudit que ce critique n'est pas ménagé, reuse que de rassembler dans un ainsi qu'il ne ménagea pas l'auteur petit nombre de volumes un corps d'Achille à Scyros et d'Hector. complet de doctrine religieuse apLUCET (Jean-Claude ), cano-puyée d'une autorité aussi imporniste et ancien avocat du clergé, né tante que l'est celle de cet illustre à Pont-de-Veyle en Bresse en 1755, évêque, et exposée avec les propres vint jeune à Paris, y étudia en droit, paroles dont il s'est servi. Aussi et se fit connaître par un Eloge de applaudit-on d'abord au plan et à Catilina, Paris, Onfroy, 1720, in-8. l'exécution de cette entreprise, et Un ouvrage sur le droit canonique reçut-elle des encouragemens et lui valut une place chez M. le garde beaucoup d'éloges. Un examen plus des sceaux, pour les matières eccle- approfondi, et surtout une préface siastiques. Il continua d'écrire, le mise à la tête d'une seconde édition, plus souvent en faveur de la religion, firent ouvrir les yeux. On découvrit dont il embrassa la cause, et à laquelle des réticences jusque-là non aperçues, il paraissait fort attaché. Au com- sur la manière positive et bien formencement de la révolution il se melle dont Bossuet s'est plusieurs retira à Vanvres, où il fit une fin fois expliqué au sujet des disputes funeste, et avança le terme de ses qu'on agitait alors, et sur lesquelles jours. On en fut d'autant plus le saint-siége avait rendu des déciétonné, qu'on lui croyait, et qu'au sions dont assurément Bossuet ne tant qu'on peut en juger, il avait des méconnaissait point l'autorité. Il en sentimens religieux. La piété respire résulta que l'on conçut d'assez justes dans plusieurs endroits de ses écrits. soupçons sur la façon de penser de On sait qu'il eut de vifs chagrins, l'auteur, et son livre perdit une dont il fut extrêmement affecté, et partie du mérite qu'on lui avait qui vraisemblablement aliénèrent sa supposé. On attribue encore à raison. Il mourut le 11 juin 1806. M. Lucet un Traité sur la nécesOutre son éloge de Catilina, on a de sité de défendre les hommes de lui: I les Principes du droit cano-mérite contre les calomnies et les nique universel, 1 vol. in-4. C'est préjugés injustes, Paris, 1803, cet ouvrage qui l'introduisit chez M. in-8; des Pensées de Rolin, etc. le garde des sceaux. Il La Religion catholique est la seule vraie, et la seule qui réponde à la dignité et aux besoins de l'homme. III Lettres sur différens sujets relatifs à

LUCHET (J.-P.-L., marquis de), littérateur, naquit à Saintes en 1740, et a laissé différens ouvrages qui ne

1 Voyez une lettre de M. Martelli, Annales littéraires et morales, tom. 4, pag. 385.

sont pas au-dessus de la médiocrité. versité, où ensuite on lui confia une Les principaux sont: I Les Nymphes chaire d'Ecriture sainte. Pendant de la Seine, 1743, in-12. II Ana- qu'il était à Rome il s'était fait conlyse raisonnée de la Sagesse de naître de Clément XIII; ses rares Charron, Amsterdam, 1763, in-12. talens, sa piété et ses autres vertus III Considérations politiques et lui avaient concilié l'estime et les historiques sur l'établissement de bonnes grâces de ce pape. Clément la religion prétendue réformée en songeait à faire Luchi cardinal; mais Angleterre, 1765, in-12. IV Es- dès lors un parti puissant méditait sais historiques sur les principaux la destruction des jésuites, et dresévénemens de l'Europe, Londres et sait ses plans pour parvenir à ce Paris, 1766, 2 parties in-12. V grand résultat. Clément aimait la Nouvelles de la république des let-société et ne se doutait nullement de tres, Lausanne, 1775, 8 vol. in-8. ce projet. On le circonvint et on lui VI Essai sur la minéralogie et la fit préférer à Luchi, Ganganelli,qui lui metallurgie, Maestrich, 1779, in-8. était très-inférieur en mérite et en VII Histoire littéraire de Voltaire, savoir, mais dont on connaissait les 1781, 6 vol. in-8. VIII Essai sur dispositions à l'égard des jésuites. Il la secte des illuminés, 1789, 3° eut le chapeau, et réalisa quand il fut édition, 1792, in-8, revue et aug-pape, les espérances qu'on avait mentée par Mirabeau. IX Bianca conçues de sa complaisance, s'il parCapello, traduit de l'allemand de venait jamais au souverain pontificat Meissner, 1790, 3 vol. in-12. X (voyez CLÉMENT XIV, Dict.). Le Plusieurs Romans, Eloges et diffé-P. Luchi a laissé un grand nombre rens écrits sur la révolution. Le d'ouvrages parmi lesquels on dismarquis de Luchet est mort en 1791. tingue I Spinosismi Syntagma Il avait beaucoup d'instruction, mais adinstauranda studia metaphysica peu d'ordre dans ses idées, et son propositum anno 1730. II Disserstyle n'est pas toujours élégant et tationes duc de nuditate protoplastorum et de serpente tentaLUCHI (Bonaventure), savant tore, Padoue, 1755. III Instrumineur conventuel, était né à Bres-zione pratica sopra le regole è cia le 16 août 1700. Il avait fait des constituzioni di san Francesco études distinguées, et était renommé dell' ordine de' Minori convendans son ordre pour son mérite et tuali, Venise, 1758. IV De trason savoir. Il professa la philosophie jectione maris Idumæi, de sacrià Vérone et à Vicence, et devint ré-ficiorum origine et ritu, dissertagent du couvent de Saint-François- tiones duæ habitæ in gymnasio Pale-Grand, dans la ville de Milan. tavino, Padoue, 1759. Dans la preAprès y avoir professé la théologie mière de ces dissertations, l'auteur pendant six aus, il fut nommé secré-combat Spinosa et Leclerc; dans la taire de son ordre, et se rendit à seconde, Grotius et Spencer. On a Rome où cette charge l'appelait. aussi de lui quelques Discours imPendant son séjour dans cette ville, primés. L'auteur de la Storia letteil y exerça les fonctions de lecteur raria d'Italia, vol. 12, pag. 273, dans le célèbre collége de la Sa- parle du P. Luchi très-avantageusepience. Etant de là passé à Padoue, ment et fait l'éloge de ses vertus, de il y professa la métaphysique à l'uni-son érudition et de ses profondes

correct.

:

connaissances dans les saintes let-de ses propres ouvrages. Voici la tres. Ce savant religieux mourut à liste des plus remarquables: I DisPadoue en janvier 1785. cours sur une nouvelle manière

LUCINI (Louis-Marie), religieux d'apprendre la géographie, 1759, de l'ordre de St-Dominique et car-in-12. II Cours d'histoire 'et de dinal, naquit à Côme dans le Mila-géographie, 1760, 2 vol. in-12. nès, en 1666, d'une famille illustre, III Elite de poésies fugitives, Lonet quitta les avantages que pouvaient dres, 1764,5 vol. in-12. IV Melui procurer sa naissance et le crédit moires de l'Encyclopédie, 1772, de sa famille, pour embrasser la pau-in-4. V Les vrais principes de la vreté religieuse. Aux vertus de son lecture et de l'ortographe, ouvrage état il joignait une rare capacité, et commencé par Viard, et qui a eu jouissait d'une grande estime dans plusieurs éditions dont la plus comson ordre où il fut appelé à remplir plète est celle de 1783. VI Almales emplois les plus honorables. En nach impérial, publié pendant les 1724 il était commissaire du saint années 1781-82-83. VII Différens office; en 1743, Benoît XIV, dans Cours des langues anglaise, italienne sa première promotion, le créa car-et latine. Ces derniers sont les plus dinal. Il est auteur des ouvrages sui- estimés. VIII Une édit. de Racine, vans: I Esame e diffesa di decreto avec des commentaires, 1769, 7 publicato in Pondicheri di monsi- vol. in-8. On dit que ces commengnor Carlo Thomaso di Tournon, taires, inférieurs en mérite à ceux etc., approvato e confirmato con donnés par la Harpe et Geoffroy, breve del summo pontifice Bene-furent achetés par Luneau de leur detto XIII, in Roma, nella stam-véritable auteur, Blin de Sainmore; peria vaticana, 1728, in-4. C'est, ce qui est d'autant plus vraisembladit un critique, un chaos d'érudi-ble que souvent dans ses ouvrages, tion. II Antithesis contrà Hyacin- Luneau s'est servi du travail d'autres thum Serri, conantem pontificiam coopérateurs. Quoi qu'il en soit, si infallibilitatem, certis terminis cir- ses écrits ne sont pas les plus marcumscribere, Milan, 1736. III Pri- quans, on y trouve toujours un vilegia romani pontificis, Venise, esprit sage, exact et éclairé. Il est 1775. C'était un homme instruit, mort subitement à Paris le 2 décemd'un jugement solide, mais très-atta- bre 1801. ché aux opinions romaines. Il mourut en 1745, âgé de 79 ans 1.

S

LYDGATE (Jean), poëte anglais, moine de Saint - Edmond'sLUNEAU DE BOISJERMAIN Bury, né vers 1380, florissait sous (Pierre-Joseph-François), naquit à le règne de Henri VI. Il est remarIssoudun en 1752, étudia chez les quable pour avoir été un des prejésuites, en prit l'habit, qu'il quitta miers qui, dans un siècle encore bientôt après pour se livrer entière-barbare, commencèrent à introduire ment aux belles-lettres. Il se fit im- le bon goût dans la poésie anglaise. primeur à Paris, et devint éditeur Il était contemporain et disciple du

1 Plusieurs biographies placent la naissance

du cardinal Lucini en l'an 1669. Moreri, t. 3, pag. 243, le fait naître en 1666, et dit qu'il est mort âgé de 79 ans. Il nous a paru qu'on devait

préférer la date de 1666, qui concorde avec son âge de 79 ans en l'an 1745.

fameux Chaucer, et fort versé dans la philosophie, les mathématiques et la théologie; il a laissé des Chansons, des Eglogues, des Odes. Il mourut en 1440, âgé de 60 ans.

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