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peler le nom de celui qu'ils avaient vaincu et le moment de leur victoire, ils appelèrent Varnave la plaine où le combat avait eu licu..

CHAPITRE LXX.

Verric et Sorric soumettent la ville de Tournai.

Après quelques jours employés à ensevelir les morts et à soigner les blessés, les deux ducs attaquèrent de nouveau la ville; Verric du lieu où il s'était placé d'abord, au-delà de l'Escaut, et Sorric de l'autre côté, vers le midi. Le siège dura sept semaines, pendant lesquelles il se donna beaucoup d'assauts. Enfin, une nuit

diem, aciem dirigente, Post multos insultus et obsidionem septem hebdomadarum, tandem unâ dierum, dux uterque, quilibet à parte suâ, eâdem horâ noctis, "civitatem ferociùs solito invaserunt. Sed cùm negligentiùs debito civitatem à parte Werrici defenderent ab aliâ parte præoccupati, Werricus muros obtinuit. Quod cùm autem perpendissent Tornacenses, pontes civitatis confregerunt. Werrico credente civitatem obtinuisse, reperit exiguam portionem fore captivatam. Tornacenses verò per tres dies contrà graves insultus Treverorum ripariam ferociter defendentes, et contra Sorricum ab aliâ parte civitatis muros observantes, tandem páctione interveniente, ad mise- . ricordiam civitatem susceperunt. Qui abjuratione Commodi et exactorum ejus contenti, civitatem indemnem post fœdus initum relinquentes, ad castrum Duacense deindè Attrebatense, et tandem ad civitatem Morinorum accesserunt. In cujus obsidione omnes civitates Galliarum ad dictos duces solemniter transmittentes, unanimiter omnes Commodum imperatorem et ejus exactores cujuscumque nationis extiterint abjurando, promittentes in eorum ligâ atque conjuratione inviolabiliter permanere, ducibus tandem cum tranquillitate repatriatis, remansit Gallia tàm superior quàm inferior sub regimine Werrici, ducis Treverorum, ab omni tributo per duodecim annos libera et in suis antiquis libertatibus restituta, pluribus aliis nationibus contrà Commodum imperatorem hoc idem agentibus.

ET SIC FINITUR LIBER SEXTUS.

que les deux ducs avaient, chacun de son côté, et à la même heure, redoublé d'efforts pour emporter la ville, Verric trouva la partie qu'il attaquait moins bien défendue que de coutume par les assiégés, qui étaient occupés d'un autre côté, et s'empara de la muraille; mais les habitans rompirent aussitôt les ponts, et Verric, qui se croyait déjà maître de la ville, s'aperçut qu'il n'en occupait encore qu'une faible partie. Pendant trois jours les assiégés soutinrent avec courage les assauts vigoureux des Tréviriens, et défendirent, de l'autre côté, leurs murailles contre les attaques de Sorric; enfin ils obtinrent la paix et furent reçus à merci. Les vainqueurs se contentèrent de leur faire abjurer leur obéissance à Commode et aux receveurs des impôts, et sans exiger de la ville aucun tribut, s'en éloignèrent après avoir fait alliance avec elle. Ils allèrent ensuite assiéger Douai, puis Arras, et enfin la ville des Morins. Pendant le siège de cette dernière ville, toutes les cités de la Gaule envoyèrent aux deux ducs de solennelles ambassades pour se déclarer ennemies de l'empereur Commode et de ses receveurs, de quelque nation qu'ils fûssent, et jurer de rester inviolablement attachées à la ligue. Les deux ducs retournèrent ensuite tranquillement dans leur patrie; et pendant douze ans la Gaule supérieure et inférieure, soumise à Verric, duc de Trèves, fut exemte de tout tribut et rendue à son antique liberté, pendant qu'à son exemple d'autres nations secouèrent le joug de T'empereur Commode.

FIN DU LIVRE SIXIÈME.

LIBER SEPTIMUS.

CAPITULUM I.

Qualiter Germani et Galli ab imperio Commodi totaliter

recesserunt.

ACTOR.

QUIA autem ab exordio hujus operis determinare decrevi de illustribus principibus qui in Hannoniensi territorio principalem principatum habuerunt, et, temporibus Commodi, tota Gallia tàm superior quàm inferior proprium principem Commodumque videlicet abjuraverunt; idcircò de illo qui loco Commodi in dicto territorio principatum obtinuit, tractare cogor, neminem reperiens qui de hâc loquatur materiâ nisi Hugonem Tullensem. Dicit ergò temporibus, quibus Germani atque Galli contrà proprium imperatorem, Commodum videlicet, rebellaverunt, convocavit imperator senatores romanos, et indicavit quæ et quanta Galli contrà imperialem majestatem peregerant; qualiter etiàm Germani suos interfecerant legatos, et exactores seu tributorum collectores à Germaniâ expulerant, plures interfi

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