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iterùm cum omnibus gratias agens Deo, imperavit cunctos venire in magnam ecclesiam, et participare divinis mysteriis. Et post cursum septem dierum, eccè Libanius, Juliani quæstor, fugâ usus, venit in civitatem; et audiens populi congregationem in ecclesiam, eò advenit, annuntians impiam mortem tyranni, et dicens, quòd, cùm secùs Euphratem fluvium esset, et relictâ nocte septimâ excubiæ militum custodirent eum, venit quidam ignotus miles cum armis suis et lanceâ, qui valido et terribili impetu perfodit eum, et subitò abscedens nusquàm comparuit. Ipse verò miserrimus diram atque horribilem vociferationem emittens, cum blasphemo clamore expiravit. Procidensque nuntius genibus Basilii, postulabat baptisari. Quod consecutus, consectalis Basilii est effectus. HUGO FLORIACENSIS, ubi suprà. Dùm autem miserabiliter moreretur Julianus, cœpit Christum Deum blasphemare, dicens : « Vicisti, Galilæe; vi<«< cisti!»> Atque in his vocibus miser expiravit, anno imperii sui tertio.

saint Mercure, il trouva sa lance encore trempée de sang. I renouvela ses actions de grace au Seigneur, en appelant tout le monde dans la grande église, pour y participer aux mistères divins. Au bout de sept jours, Libanius, questeur de Julien, ayant pris la fuite, arriva dans la ville, et, apprenant que le peuple était rassemblé dans l'église, s'y rendit aussitôt, et y annonça la mort impie du tiran, racontant que Julien se trouvant près de l'Euphrate, et étant entouré, il y avait sept jours, de sa garde, un soldat inconnu s'avança avec ses armes et sa lance, lui porta un coup violent et terrible, et disparut pour ne plus revenir. Julien, dans son malheur, vociféra des mots durs et horribles et mourut en poussant un cri blasphématoire. Libanius, après ce récit, tomba aux genoux de Basile, demanda le batême, et l'ayant obtenu, il devint le sectateur de ce prélat. HUGUe de FLEURY. Tandis que Julien mourait d'une mort si misérable, il se mit à blasphémer le Christ, disant : « Tu

as vaincu, Galiléen; tu as vaincu!» C'est en proférant ces paroles qu'il expira, la troisième année de son empire (1).

-*(1) Julien, fesant la guerre aux Perses, reçut, en les poursuivant, un coup de dard qui lui perca le côté jusqu'au foie; il mourut de cette blessure, un peu avant le milieu de la nuit du 26 au 27 de juin de l'an 363, dans la trente-deuxième année de son âge, après avoir régné sept ans et demi depuis qu'il avait été fait césar, environ trois ans depuis qu'il avait pris le titre d'auguste, et seulement vingt mois, non achevés, depuis la mort de Constance.

CAPITULUM LXVI.

De imperio Joviani (1).

HUGO, ubi suprà.

Post Juliani necem, Jovianus imperavit mensibus octo. Hic erat vir fortis et nobilis; et illo tempore millenarius quo Julianus electionem militibus suis lege proposuit, ut aut sacrificarent aut militiæ cederent, qui magis elegit singulum amittere, quàm impii imperatoris præceptionibus obedire. Hunc tamen Julianus ad bellum proficiscens, propter belli necessitates, inter viros militares habebat. Qui cùm violenter post Juliani necem à militibus ad imperium traheretur, dixit non se velle paganis hominibus imperare, cùm ipse christianus existeret. Cùmque vox omnium ei communiter proclamasset dicentium se quoque christianos esse, suscepit imperium. RUFINUS. Mox ut Jovianus electus est, affuit ei divina clementia contrà omnem spem, cùm clausi nudique tenerentur hostibus, nec evadendi facultas ulla suppeteret, subitò enim missos à Barbaris oratores vident, pacemque deposcere, exercitu quoque inediâ consumpto cibos ceteraque necessaria in mercimoniis polliceri.

(1) Vinc. de Beauv. XV, 47.

CHAPITRE LXVI.

De l'empire de Jovien.

HUGUE DE FLEURY, à l'endroit cité.

APRÈS la mort de Julien, Jovien gouverna l'empire pendant huit mois. C'était un homme ferme et généreux, et qui, étant millénaire lorsque Julien imposa, par une loi, le choix à ses soldats, ou de sacrifier aux idoles ou de quitter le service militaire, aima mieux remettre son épée que de se rendre aux désirs de ce prince impie. Julien, en partant pour la guerre, ne voulut pas se priver d'un homme qui lui était nécessaire, et le retint à son service. Après la mort de l'empereur, se voyant porté par l'armée à l'empire, il déclara, qu'étant chrétien, il ne voulait pas commander à des païens; enfin, tous les soldats s'étant écriés qu'ils étaient chrétiens comme lui, il accepta la couronne. RUFIN. Aussitôt après l'élection de Jovien, la clémence divine le favorisa contre toute espérance. En effet, comme son armée était de toutes parts enveloppée par les ennemis, et qu'elle ne voyait plus aucun moyen d'échapper à sa perte, plusieurs envoyés des Barbares arrivèrent tout à coup pour demander la paix, et pour offrir aux Romains épuisés par la faim, des vivres et toutes sortes de denrées. La paix fut conclue pour trente ans. Jovien ramena ses

Itaque, in triginta annos pace compositâ, ad romanum regressus est solum ; lapsuque prædecessoris admonitus, honorificis et officiosissimis litteris Athanasium requirit, à quo formam fidei et ecclesiarum disponendarum suscepit modum. HUGO FLORIACENSIS. Verùm cùm ad Illyricum Jovianus remeasset, in quoddam cubiculum novum sese recepit; ubi calore prunarum et nitore parietum nuper calce illitorum prægravatus et suffocatus, octavo demùm mense, quo imperare cœpit, vitam finivit, et tàm pia tàmque læta principia mors immatura corrupit.

CAPITULUM LXVII.

De imperio Valentiniani (1).

VALENTINIANUS deniquè magnus, qui et ipse pro fide catholicâ ab impiissimo Juliano militiâ privatus fuerat, Joviano defuncto, apud urbem Nicæam, Romanorum consensu militum, adeptus imperium, imperavit annis undecim. Hic non tantummodò fortitudine sed et prudentiâ, temperantiâ atque justitiâ et corporis magnitudine præfulgebat. Ipse fratrem suum Valentem sibi in consortium regni assumpsit; et sibi

(1) Vinc. de Beauv. XV, 48 et 49.

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