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L'Abbé Sicard, inftituteur des fourds & muets,
Perfeval, commandant des gardes nationales.
La Comteffe de Foffe Landry, niéce de l'abbé
de Raftignac.
MM. Boulard, notaire.

De la Milliere,

Du Verrier.

De Cany.

De la Vieuville.
Pariseau, journaliste,
Lallemand, libraire.

Veuve de Bure, libraire.

Le Sueur, dit Bourguignon, garçon de la chan

cellerie.

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Liste des Prisonniers dont le sort n'est pas connu.

MM. de Valcroiffant, chevalier de St. Louis.

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Liste des Prisonniers de l'Abbaye, transférés à la Conciergerie du Palais, avant le Massacre. Officiers Suisses.

MM. de Maillardor, colonel en fecond du régiment des gardes, lieutenant-général, & cordon

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(*) Non compris MM. de la Porte, Durozoi & Bachmann, exécutés.

Massacre au Cloître des Bernardins.

Je parle de cette prifon avant la Conciergerie & l'hôtel de la Force, afin de fuivre leur topographie dans Paris. Il y avait en tout neuf théâtres de carnage, deux en deçà de la riviere, & fept au delà, les premiers au nord, les autres au midi. Les Carmes, St. Firmin, & l'Abbaye, étaient

(*) Cette lifte eft la plus exacte qu'il m'ait été poffible de dresser, je ne prétendrai cependant point qu'elle ne foit pas fufceptible de rectification.

A

dans la partie méridionale de Paris. Les victimes qui y ont été égorgées, étant principalement des martyrs de la religion, j'ai du commencer par là.

Les quatre autres prifons, qui fe trouvaient également au midi, étaient le cloître des Bernardins, la Salpétriere, Bicêtre, & la Conciergerie du Palais, qui eft fituée dans l'isle Notre-Dame! Le cloître des Bernardins était le dépôt où l'on avait tranféré les forçats deftinés aux galeres, qui étaient détenus dans la tour St. Bernard avant la deftruction. On y en comptait 73 détenus, attendant le moment où la chaîne partirait. Ils furent tous égorgés.

Massacre à l'Hôpital de la Salpétriere,

C'était dans cette maifon que l'on renfermait les femmes de mauvaise vie, ou celles qui étaient condamnées à une punition plus ou moins grave par la police correctionnelle. Il y en eut 45 de maffacrées le 3 au matin. Dans le nombre fut la veuve du fameux Defrues, dont tout le monde connaît le crime & le fupplice. Voici ce qu'on lit fur cette femme dans un ouvrage publié récemment à Paris, „, Cette infortunée croyait toucher ,, au moment de fa liberté. Il avait été en effet nommé fous le miniftere de M. Duport du Tertre une commiffion pour rendre la liberté à ,, ceux des prifonniers de l'ancien régime, à qui la nature du délit dont ils étaient prévenus, la longueur de leur captivité, la bonne conduite qu'ils tenaient dans leur prifon, méritaient de ,,l'indulgence. Les commiffaires qui fe tranfporterent à la Salpétriere, reçurent de la part des fupérieures de cette mailon, de fi bons témoi

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"gnages fur le compte de la veuve de Defrues, qu'après s'être affurés qu'elle était reclamée par un de fes oncles, ils lui promirent fa liberté. Malheureusement, les commiffaires cefferent leurs fonctions, lorfque M. Duport du Tertre quitta le miniftere. Cette infortunée avait vu fous l'ancien régime fon mari périr fur un échafaud, fes enfans enfermés dans des hôpitaux; elle-même avait été flétrie par le bourreau, & condamnée à une détention perpétuelle. Sous le nouveau régime, elle reçoit une mort douloureufe, à l'inftant, où, fur des promeffes qui l'enivraient d'un efpoir qu'elle devait croire fondé, elle penfait que les portes de fa prison allaient s'ouvrir. Il est des deftinées fi cruel,, les, que, fous quelque gouvernement qu'on ,, vive, on ne peut leur échapper.,,,

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Massacre à l'Hôpital de Bicêtre.

C'eft ici que le carnage fut le plus long, le. plus fanglant, & le plus horrible. Cette prifon était le repaire de tous les vices, l'hôpital où l'on foignait les maladies les plus affligeantes; c'était l'égout de Paris. Tout y fut tué. Il ferait impoffible de fixer le nombre des victimes. Je l'ai fouvent entendu évaluer à 6000 perfonnes. La mort ne s'arrêta pas un inftant pendant huit jours & huit nuits confécutives. Les piques, les fabres, les fufils ne fuffifant pas à la férocité des affaffins, ils furent obligés d'employer du canon. Deux fections leur laifferent prendre celui qui leur était confié pour la défenfe de l'humanité. On y vit pour la premiere fois des prifonniers défendre leurs cachots & leurs fers. La réfiftance: fut longue &

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