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nérales et provinciales, etc., n'ont pas voulu se charger de cette publication. Je ne me plains pas de leur refus, je le constate seulement; mes fidèles lecteurs du Cabinet historique ne s'en plaindront pas non plus, j'en ai la conviction. Car, dans cette série de courtes notices sur les écrivains bénédictins, que les historiographes de la congrégation de Saint-Maur, mes devanciers, n'avaient pas connus, ils trouveront plus d'un renseignement utile, plus d'un nom qu'ils seront bien aises d'ajouter à leurs listes de célébrités locales. Pour moi, j'aurai la satisfaction d'avoir tiré de l'oubli de savants, mais modestes travailleurs dont nous mettons tous chaque jour les recherches à profit.

In tenui labor, pourrais-je dire. Oui, pour arriver à combler les lacunes qui existent dans Dom Tassin et Dom François, pour continuer ce travail jusqu'au moment de la Révolution, j'ai dû compulser de nombreux documents manuscrits, parcourir bien des répertoires bibliographiques et biographiques et lire beaucoup d'ouvrages relatifs à l'érudition française au xvi et au xvii siècle. L'important fonds des mss. de Saint-Germain

exacte des ouvrages de tout genre, composés par les religieux de diverses branches, filiations, réformes et congrégations de cet ordre, sous quelque dénomination qu'elles soient connues, avec les dates du temps où ces ouvrages ont paru, et les éclaircissements nécessaires pour en faire connaître les auteurs. Bouillon, 1777, 4 vol. in-4°.

des-Prés est la source où j'ai puisé le plus de renseignements, car c'est à Saint-Germain-des-Prés qu'étaient centralisés les travaux des membres de la congrégation de Saint-Maur. Les collections manuscrites sur les anciennes provinces, formées en grande partie des travaux des Bénédictins (1), ne m'ont pas été d'un moindre secours. Les catalogues des mss. des bibliothèques de France, imprimés ou inédits, les biographies générales ou locales et la France littéraire de Quérard m'ont fourni plus d'un nom nouveau.

Les éléments principaux des notices biographiques ont été empruntés aux registres matriculaires de la congrégation de Saint-Maur, dont la Bibliothèque nationale possède plusieurs exemplaires sous les n° 12794-12797 du fonds latin. Ces registres n'allant que jusqu'à 1736, j'ai fait, d'après le ms. 120 de la bibliothèque d'Auxerre une copie des notices jusqu'au 23 mai 1775; cette copie est conservée à la Bibliothèque nationale sous le n° 1275 des Nouvelles acquisitions latines. Le Nécrologe de Saint-Germain-des-Prés, ms. fr. 16861,

(1) Catalogue des actes de Philippe-Auguste, avec introduction sur les sources, les caractères et l'importance historique de ces documents, par Léopold Delisle. Paris, 1853, in-8°, p. xxXVI-XLIII ; Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale, par Léopold Delisle, Paris, 2 vol. in-4o; t. I, p. 559-565; t. il, p. 59-71; Notice sur des collections manuscrites de la Bibliothèque nationale par M. Delisle, in-8° de 51 p., extrait de la Bibliothèque de Ecole des Chartes, t. XXXII, p. 237-290.

est encore une des sources auxquelles j'ai puisé. La plupart des notices qui suivent avaient primitivement reçu un certain développement; il m'avait semblé utile de signaler, entre autres choses, le séjour où le passage de nos Bénédictins dans les divers monastères de la congrégation, parce que il devenait ainsi possible d'expliquer l'origine de certains de leurs travaux. Abandonné à mes seules ressources, j'ai dû modifier mon plan et réduire ces notices à leur plus simple expression. Telles qu'elles sont, elles renferment les renseignements les plus nécessaires : c'est le point important.

Les notices accompagnées d'un astérisque se rapportent aux écrivains bénédictins vivants au moment de l'impression de l'ouvrage de Dom Tassin et dont d'autres travaux ont paru depuis.

Je ne signale que les ouvrages faits par eux, tant qu'ils appartenaient à la congrégation de Saint-Maur.

Sauf indication contraire, les mss. cités appartiennent aux fonds de la Bibliothèque nationale.

Je n'ai pas la prétention d'avoir épuisé la matière. Les Mémoires des Sociétés savantes des départements contiennent sans doute des travaux des Bénédictins qui ont pu m'échapper. Je prie mes lecteurs de vouloir bien me signaler les omissions que j'aurais commises; j'en ferai la matière d'un nouveau supplément. Ulysse ROBERT.

ABADIE (Jean-Pierre D'), alias D'ABADYE OU DABADIE, né à Saint-Sever en Gascogne, fit profession à la Daurade, le 27 mai 1652, à l'âge de 19 ans, et mourut au monastère de La Réole, le 15 octobre 1681. Il est l'auteur d'une Histoire de l'abbaye de Sainte-Croix de Bordeaux, qui est dans le ms. lat. 12734, fol. 74, et dans le ms. lat. 12666, fol. 252.

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AIGNAN (Nicolas). Ce religieux, né à Orléans en 1644, avait d'abord été capucin. Il alla en Égypte avec un de ses confrères, y apprit quelques secrets de médecine, puis, étant revenu en France, il quitta l'ordre de SaintFrançois et entra ensuite dans la congrégation de SaintMaur. Il avait fait profession pour le monastère de Lihuns-en-Santerre, près Roye, mais il n'y séjourna jamais. Le cardinal de Furstemberg se l'attacha comme médecin; sous le cardinal d'Estrées, il conserva cet emploi. Partageant son temps entre la chimie, la pratique et l'étude de la médecine, il a composé quelques ouvrages: 1o L'ancienne médecine à la mode, ou le sentiment uniforme d'Hippocrate et de Galien sur les acides et les alcalis, Paris, 1693, in-12; - 2o Le prestre médecin ou Discours physique sur l'establissement de la médecine, avec un Traité du café et du thé de la France, Paris, 1696, in-12; -3° Traité de la goutte dans son état naturel, Paris, 1707, in-12. Il mourut à Saint-Germain-des-Prés le 1er février 1709.

(Nécrologe de Saint-Germain-des-Prés, ms. fr. 16861, fol. 45; Nouvelle biographie générale, t. 1, col. 451, au mot AIGNAN).

ANONYME, peut-être ANSART. Précis historique de l'établissement et du progrès de l'état religieux, avec la vie de saint Maur, abbé de Glanfeuil, apôtre des bénédictins en France, et les différentes translations des reliques de son

corps jusqu'à sa dernière translation dans l'église royale et abbatiale de Saint-Germain-des-Prés, le 30 août 1750, enrichi de notes chronologiques, étimologiques, géographi ques, historiques, puis de l'histoire de l'abbaye des Fossés pour servir de supplément, par Dom ***, prêtre religieux bénédictin de la congrégation de Saint-Maur.

(Mss. fr. 18924-18925).

ANSART (André-Joseph) *, mort vers 1790. Outre les ouvrages mentionnés par Dom Tassin, il a composé: 1° Esprit de saint Vincent de Paul, ou Modèle de conduite proposé à tous les ecclésiastiques, Paris, 1780, in-12; Lyon, 1817, 2 vol. in-12; 2° Histoire de saint Fiacre, 1782, in-12; 3° Histoire de saint Maur, abbé de Glanfeuil, 1771, in-12; -4° Histoire de sainte Reine d'Alise et de l'abbaye de Flavigny, 1783, in-12; -5° Eloge de Charles V, traduit du latin.

(Quérard, La France littéraire, t. I, p. 68, au mot ANSART).

ARNAULT-LA-PIE (Maurice), né à Quimperlé, fit profession à Saint-Melaine de Rennes, le 25 septembre 1723, à l'âge de 16 ans. Il mourut le 21 mars 1783 à Saint-Florent de Saumur. Il est un des Bénédictins chargés de la préparation d'une histoire de la Touraine, de l'Anjou et du Maine, dont les matériaux sont conservés à la Bibliothèque nationale.

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(Matricule, no 5744; L. Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale, t. II, p. 74; Notice sur des collections manuscrites de la Bibliothèque nationale, p. 50 (extrait de la Bibliothèque de l'École des Chartes, t. XXXII, p. 286); — Catalogue des actes de Philippe-Auguste, p. xш).

AUBERT (Georges-Bernard), né à Blois, fit profession à Jumièges, le 15 septembre 1636, à l'âge de 22 ans. Il mourut le 25 janvier 1702 à Saint-Père de Chartres. On a de lui: Remarques de l'histoire de Chartres, 1672, copie

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