Collection des mémoires relatifs à la révolution française ...

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Saint Albin Berville, François Barrière
Baudouin frères, 1827

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Page 548 - Convention nationale, sont convaincus d'être auteurs ou complices de la conspiration qui a existé contre l'unité et l'indivisibilité de la République, contre la liberté et la sûreté du peuple français...
Page 216 - J'ai vu Chénier quelquefois ; je me souviens que Roland le chargea de dresser le projet d'une proclamation du Conseil, dont il lui donna l'idée. Chénier apporta et lut ce projet; c'était une véritable amplification de rhétorique, déclamée avec l'affectation d'un écolier à voix de Stentor. Elle me donna sa mesure. On peut faire des vers, et porter dans un autre genre de travail la justesse d'un bon esprit; mais Chénier voulait encore être poète en écrivant de la prose et de la politique.
Page 511 - A ces questions pressantes je n'ai reçu aucune réponse instructive; j'ajoutai, dans la même lettre, qu'un décret venant de m'ordonner de présenter incessamment le compte des dépenses faites jusqu'à ce jour, et un aperçu de celles à faire, tant pour la sûreté et la disposition du local que pour la subsistance et l'entretien de Louis XVI, je recommandais au conseil-général de s'occuper sans délai d'arrêter les mémoires des fournisseurs, afin que j'en ordonnasse le paiement...
Page 364 - Ah ! n'empoisonnons pas la douceur qui nous reste. Je crois voir des forçats dans un cachot funeste, Se pouvant secourir, l'un sur l'autre acharnés , Combattre avec les fers dont ils sont enchaînés.
Page 321 - Mes liaisons d'amitié avec un petit nombre d'entre eux sont trèsantérieures aux circonstances politiques qui les font considérer aujourd'hui comme coupables. Les rapports que j'ai conservés avec eux , par une voie intermédiaire , à l'époque de leur départ de Paris, sont absolument étrangers aux affaires. Je n'ai point eu proprement de correspondance politique, et, à cet égard, je pourrais m'en tenir à une dénégation absolue ; car je ne saurais être interpellée de rendre compte de...
Page 239 - ... le faire à l'égard de quiconque me tient en son pouvoir. La prière est faite pour les coupables ou les esclaves ; l'innocence témoigne , et c'est bien assez ; ou elle se plaint, et elle en a le droit, dès qu'elle est vexée. Mais la plainte même ne me convient pas; je sais souffrir, et ne m'étonne de rien. Je sais d'ailleurs qu'à la naissance des républiques , des révolutions presque inévitables...
Page 189 - Chabot n'y paraissait point encore; l'heure arrivée, il n'était pas venu. Grangeneuve en conclut qu'il a abandonné l'idée du partage; mais croyant à l'exécution pour lui, il part, il prend le chemin convenu, le parcourt à petits pas, ne rencontre personne au monde, repasse une seconde fois crainte d'erreur sur l'instant, et il est obligé de rentrer chez lui sain et sauf, mécontent de l'inutilité de sa préparation. Chabot se sauva des reproches par de misérables défaites, et ne démentit...
Page 400 - ... à la France entière la déclaration, que le pouvoir exécutif n'a pu prévoir, ni empêcher ces excès ; je sais qu'il est du devoir des autorités constituées d'y mettre un terme , ou de se regarder comme anéanties Je sais encore que cette déclaration m'expose à la rage de quelques agitateurs. Eh bien ! qu'ils prennent ma vie, je ne veux la conserver que pour la liberté, l'égalité...
Page 400 - Hier, fut un jour sur les événemens duquel il faut peutêtre laisser un voile; je sais que le peuple, terrible dans sa vengeance, y porte encore une sorte de justice; il ne prend pas pour victime tout ce qui se présente à sa fureur : il la dirige sur ceux qu'il croit avoir été trop long-temps épargnés par le glaive de la loi , et que le péril des circonstances lui persuade devoir être immolés sans délai.
Page 194 - ... œuvres audacieuses de la calomnie , payées par l'intrigue à la mauvaise foi , pour achever de ruiner la morale publique , et à l'aide desquelles le peuple le plus doux de l'Europe a vu pervertir son instinct , au point que les tranquilles Parisiens , dont on citait la bonté , sont devenus comparables à ces féroces gardes prétoriennes qui vendaient leur voix , leur vie et l'empire au plus offrant et dernier enchérisseur.

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