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dienda est? Quoties declamandum fuerit, si occupationes permiserint, aliquid ante pronuntiabis ut vocis itinera mollias.-Quid si fuerit repente dicendum? hoc idem consequi poteris in ipsa moderatione actionis: ut in principiis vox tua submissa sit, deinde paulatim se intendat. Quid in desinendo observandum est ? Sicut vitandum est, ne vox in clamorem subitum prorumpat: ita etiam ne a clamore subito considas. In cibo capiendo sunt aliqua observanda? Sunt, ut stomacho inservias; nam si melius prandio valet, prandendum est sæpius, non tamen semper, sed cibo tenero et exiguo, qui in cœnæ tempus dissipetur: in cœnando autem nec multis nec gravibus utendum est. Quid in potu? frigidis potionibus abstinebis, quia his inuruntur arteriæ, calidis autem aperiuntur: nam per illas vox fluit.Si leviter vexata fuerit vox, quid faciam? Utere acrioribus cibis ; quibus si quid obstat voci et obstrepit, perrumpatur: nam medici dormituris lasar instillant et experrectos jubent sorbere aliquid aceti acris.-Quid si vehementer fracta vox fuerit, quemadmodum eam restituam? Siti, ut ejus itinera siccentur. Item ambulatione multâ, ut humor in inferiora loca ex superioribus evocetur ; et vini abstinentia, quod est voci læsæ infestissimum; quod si non possumus, utemur dulci ac diluto potius cibus quoque lenissimus arteriæ prodest.-Quid si simplex? Nec multis medicamentis impedito, maxime glycerhiza utendum est, vel (si possis) succi ejus modice sub lingua habeto, ad imaginem lenticulæ vel pisi.-In summa quid observabo? Ne operosam vocis tutelam habeas, ne ei nimium indulgeas, et tamen parcas, ut et arteriæ ne desit humor, nec supersit, oportet enim illas non humidas esse, sed lubricas. Intuearis inventivi sint an defensionales, descriptivi, an nativi, an minus, item, si figuras schematum spectes.-Verba quoque quam in se vim habeant considerabo? Utique: nam ut res ex sensibus constat ; ita et sensus verbis explicantur. Omnibus verbis pronunciationem accommodabo? Non omnibus, sed necessariis.— Personarum qualitatem quemadmodum spectabo? Ut scias quid agas, pro quo, adversus quem, quibus presentibus, quibus oppugnantibus, quibus faventibus.-In locis quid observabo? Ut scias ubi agas.—Quid in tempore? Ut videas quando tibi sit promenda oratio, ne temporis competat qualitas.

No. IV.

CHAPTER XIII. p. 327 and 331.

In order to afford assistance in correcting my own translation of the passage of Quintilian in which he describes the different positions of the hands, I subjoin the French translation by Gedoyn, from the edition in 12mo. Paris 1752. The English translation by Guthrie omits the greater part of this difficult passage. I know of no other translations of Quintilian.

Est autem gestus ille maxime communis, &c.

Pour entrer dans le détail, un geste fort commun est celui, où le doit du milieu plié contre le pouce, on alonge les trois autres. Ce geste est assez d'usage, quand on entre en

matiere, et alors il est plus mesuré, se portant modestement à droite et à gauche, la tête et les épaules ne faisant de leur côté autre chose, que se laisser aller insensiblement au mouvement de la main. Si l'on donne à ce même geste un peu plus d'étendue, il a je ne sçais quoi de positif et d'assuré. Enfin dans les reproches et les invectives il est vif et pressant, se déployant alors avec une liberté entiere. Mais plusieurs le corrompent, en l'avançant jusques vers l'épaule gauche. Quelques-uns font encore pis, ils mettent le bras en travers et prononcent du coude.

Non seulement le doit du milieu, mais aussi celui qui le précéde, se plie fort bien contre le pouce conjointement avec lui. Cela fait un geste qui est encore plus pressant que le dernier, et qui par cette raison est moins propre pour l'exorde et pour la narration.

Quelquefois on tient les trois derniers doits fermez sous le pouce et alors le premier, celui dont Cicéron dit que Crassus se servoit avec tant de graces, demeurant alongé, a plus d'un Car panche de côté il reproche, il indique, d'où même il a pris son nom. Si l'on tient la main haute, et que ce doit soit un peu baissé en dedans vers l'épaule, il affirme. Tourné contre terre et presque renversé, il presse. En quelques rencontres il signifie un `certain nombre; et si vous le prenez par l'extrémité d'en haut, en courbant un peu les derniers, mais le petit moins que les autres, vous trouverez qu'il est fort propre pour la dispute. Cependant il me semble que quand on dispute vivement, il est encore plus naturel de tenir ce doit par le milieu, en fermant les derniers d'autant plus fort, que les premiers descendent plus bas.

Un autre geste qui convient particuliérement à un discours modeste, est celui où les doits se joignant foiblement par en haut, l'orateur porte la main vers lui pas loin de la bouche ou de l'estomac, puis l'éloignant un peu, la laisse aller doucement en bas. Telle fut, je m'imagine, la maniere dont Demosthène prononça cet exorde si timide et si soumis de son oraison pour Ctesiphon. Et Ciceron, je crois ne tenoit pas la main autrement quand il disoit, Si j'ai, Messieurs, quelque sorte d'esprit et de talent, et je sens mieux que personne combien peu j'en ai, &c.

Il y a un autre geste, où il semble que la main profere elle-même les paroles. C'est lors qu'après avoir été pendente un moment, elle se ramasse en quelque façon pour se porter vers la bouche, et qu'ensuite elle s'ouvre et se deploie librement en dehors.

A l'égard des doits, tantôt on les partage, mais sans y joindre le pouce; ensorte que les deux derniers panchent en dedans, et que les premiers ne soient pas même aussi droits, aussi alongez qu'ils pourroient l'être. Tantôt on couche les deux derniers contre l'extrémité du pouce, et le pouce se joint lui-même aux premiers vers le milieu. Tantôt le quatrième demeure plus courbé que les autres. Tantôt enfin nous tenons tous les quatres médiocrement alongez, et le pouce incliné; ce qui nous donne deux facilitez, l'un pour distinguer les choses que nous disons, en les computant par nos doits, s'il est besoin; l'autre pour indiquer à droite et à gauche, la main n'ayant qu'à se porter d'un et d'autre côté. Quelquefois aussi la main peu avancée, et à demi tournée imite l'attitude, où l'on peint ces personnes qui font quelque vœu. La main dans cette assiette se meut par intervalles, et comme à la dérobée en trainant avec soi un leger mouvement des épaules. Cela fait un petit geste qui est fort propre dans les occasions, où il faut parler avec crainte et retenue.

L'admiration a son geste particulier. La main élevée à une certaine hauteur forme avec

ses cinq doits une manière de cercle; puis elle s'ouvre, et se retourne tout d'un tems en dehors, pendant que le bras, de plié qu'il étoit s'alonge et se déploie. L'interrogation s'exprime diversement. Cependant c'est d'ordinaire par un tour de main, de quelque maniere qu'il se fasse.

Le premier doit apuyé contre le pouce, et les trois autres médiocrement alongez avec un leger mouvement de la main, font un geste qui a de la grace, et dont on se sert fort bien, soit pour distinguer, soit pour aprouver, soit pour narer. Les Grecs en ont qui n'est pas fort différent, et dont l'usage leur est aujourd'hui très-familier, lorsque dans une dispute vive et serrée ils poussent leurs enthymèmes. Car ils allongent le pouce et le doit qui suit, fermant les trois autres. Ils font même ce geste des deux mains tout à la fois; ce qui forme deux cornes, dont vous diriez qu'ils menacent leur adversaire.

Un mouvement de la main doux et modéré, est bon quand on promet, ou quand on flatte; comme un mouvement plus fort, est d'usage quand on exhorte, quelquefois aussi quand on loue. Cest encore un geste des plus communs, mais néanmoins fort pressant, que celui où la main s'ouvre et se ferme alternativement avec vitesse. Enfin il y a un geste pour encourager; c'est une main creuse que l'on éleve plus haut que l'épaule, en écartant les doits, et que l'on accompagne d'un certain mouvement. Ce geste nous est venu des écoles étrangères, et je vois qu'il s'introduit. Je ne parle point d'une main tremblante, parce qu'elle sied mieux à un bouffon qu'à un orateur.

Quelques-uns n'aprouvent pas qu'on porte à sa bouche une main, dont les doits soient joints par le bout. Je ne vois pas pourquoi. Car il me semble que nous faisons naturellement ce geste pour marquer de l'admiration, ou lors qu'une juste indignation nous jette tout-à-coup dans une sorte d'effroi, qu que nous demandons grace. On peut même apuyer fort bien contre son estomac une main fermée, soit dans un mouvement de colère, et alors quelque mots prononcez d'une voix sourde, et comme entre les dents, ne deplaisent pas, que ferai-je maintenant? Quel parti prenderai-je ? Pour ce qui est de montrer quelque chose avec le pouce tourné en dehors, c'est un geste qui est plus usité que bienséant.

No. V.

CHAPTER XIII. pp. 330, 331, 332. Fig. 56, 62, 63.

POLLICI proximus digitus, &c. both Burmannus and Capperonier have adopted on this passage the following note:

Arbitror ab hoc gestu inolevisse proverbium antiquum; premere pollicem pro approbare, atque favere: contrarium autem est, pollicem invertere, id est, improbare. TURNEB.

A note of Baxter upon the following line,

"Fautor utroque tuum laudabit pollice ludum"

is attributed by mistake to Juvencus, p. 333. Hor. Epist. 1. 1. 18. 65; it is this:

Utroque pollice, compresso significare volebant deosculandum esse eum qui bene luserat ; contra conversis pollicibus ignave devictum necari jubebant: Eo autem modo necantur pulices. Et verso pollice vulgi quemlibet occidunt populariter. Juvenalis. Frustra se hactenus torserunt eruditissimi. Quid apertius?

The note of Juvencus on the same passage is more intelligible and more explicit, notwithstanding this self-complacency of Baxter. P. 426. Edit. Rotamagi, 1706. Pollice. Cum Romani favebant alicui gladiatori generoso in arenâ certanti, si accideret ut ab adversario superatus veniret in vitæ discrimen, jubebant eum vivere; et eum favorem significabant ambos pollices premendo, ut diserte docet Plin. 1. 28. cap. 2. Contra vero, si cui essent infensi, si quem occidi juberent, alterum pollicem vertebant. Porro pollicem premere nihil aliud erat quam utrâque manu sublata pugnoque facto pollices ipsos intra pugnum arcte vehementerque comprimere. Pollicem vertere: erat, altera manu sublatâ inque pugnum pariter contractâ, pollicem à pugno reductum attollere, eumque vel in gyrum vertere, vel ad eum qui manum attollebat retrò flectere ac detorquere. Ita explicat Bernardinus Ferrarius in erudito opusculo de favendi ac plaudendi formulis.

The expression premere pollicem, by which the Gladiator was delivered from the sword of his adversary, according to Juvencus, does not suit with my idea of the passage in Quintilian, which I have illustrated by fig. 56. It must in this view be the fist, clenched and enclosing the thumbs pressed closely by the fingers of both hands. And this explanation seems to agree well with the words utroque laudabit pollice. Figures 62 and 63 very well represent the disposition of the thumb for condemnation, particularly 63, as may be collected from the explanation (not very delicate) given by Baxter of this passage as above.

Pliny's observation merely relates to the custom, and not to the manner of using the thumb or fingers, he speaks of a practice in his time well known. Pollices, cum faveamus, premere etiam proverbio jubemur. But along with the cessation of the practice, the manner seems to have been lost, as we may judge by the different interpretations of different

commentators.

Le Pere Sanadon explains this passage thus :

Quand les Gladiateurs combattoient, si les spectateurs pressoient les pouces ensemble en joignant les deux mains, et entrelaçant les doigts c'étoit encore une marque de faveur, le vainqueur donnoit la vie au vaincu. Mais s'il tournoit les pouces en dejoignant les mains c'étoit un signe de haine, et il n'y avoit plus de quartier..

. . . . On a donc eu tort de croire que premere pollicem étoit ce que nous faisons en mettant le pouce sur le troisième doigt, et en le faisant tomber avec quelque bruit sur le second.

This last observation is aimed against Cruquius, who considered premere pollicem to signify the snapping of the fingers. See below; as to the former part of the Pere Sanadon's explanation, it seems as if he understood that the hands were to be clasped as in fig. 76, and the thumbs pressed together, but not crossed as in the figure. Others, as Watson, re present the act of condemnation as in fig. 62, and the mark of favour as fig. 63.

Pollice ad medium digitum presso, inque indicem relapso, signum clarum sonitumque damus, favoremque significamus: quod si fiat utroque pollice; maximi id favoris est: et hoc est premere pollicem. Cruquius, ad locum Horat. a Bond.

Erasmus in his Proverbs, p. 315, Ludg, 1703, says that Porphyrion and Acron seem to consider the passage of Horace abovementioned to mean, that he will applaud in the modern manner by clapping hands, or perhaps by flourishing the hands, for by these means the thumb are brought into contact.

Porphyrion enarrat hunc ad modum: utroque pollice, i. e. utraque manu, ovvıxdoxıxãs. Synecdoche a parte totum. An qui vehementius laudat, manus jungens, jungit pollicem cum proximo. Acron hoc pacto: utroque pollice Exdxxs, manu utraque, sublataque pariter ac sæpius mota. Hic enim gestus valde laudantium est. But Erasmus does not agree with them, although he has not accurately expressed his own sense of the manner of the action; he concludes thus: sane utrumque, sicut ex iis conjici licet, proverbii origo fugit.

No. VI.

Actio Oratoris, seu de Gestu et Voce Libri duo, Auctore Joan. Lucas, S. J. Paris, 1749, Liber 1.

Qui nondum justo moderari corpora motu,

Et

UI

regere artifici didicit modulamine vocem, Actorem aggredior, facilis si Musa laborem Adjuvat, ignotas cantu deducere ad artes.

Address to Advocates and Preachers, and Importance of Action.

Vos mihi, sive forum, seu pulpita sacra vocabunt,

Ferte pedem properi, et pronas his vocibus aures
Adjicite, ô pueri. Nec vos didicisse pigebit,
Spero equidem, quâ se tollit facundia voce,
Quis capitis situs orantem, quæ gratia vultus,

[blocks in formation]

The lines are numbered without interruption, for the convenience of reference; much of the original poem is omitted.

Rules follow for the carriage of the head; and faults are enumerated.-Such as staring at the cieling, keeping the eyes fixed upon the ground, stiffness of the neck, and tossing or the head. The fable of Proteus explained by reference to Oratory and its various changes.

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