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dais, et 4000 catholiques pour la ville; plus 1200 chrétiens dans les villages. — Dans un voyage il traverse cette grande muraille; qui comme en Chine s'étendait depuis les montagnes de Travancore, jusqu'à la mer près du cap de Comorin, pendant l'espace de 15 milles.

5. Lettre de M. Lavorel de la société de St-François de Sales, datée de Kampty,19 décembre 1846. Description du la route de Vizagapatan à Kampty. 6. Lettre de Mgr Charbonneaux de la maison de Combrée près d'Angers 'datée de Vellantanguel, royaume de Gengis, 24 juillet 1845; cérémonie de la consécration épiscopale, et des fêtes des Chrétiens indiens, à cette occasion. Il part pour la visite pastorale.

7. Lettre du même datée du Maissour, juillet 1846. La réception qu'on lui 'fait dans le Maissour; détails sur la visite pastorale; magnifique réception qu'on lui fait partout, il recueille quelques Indiens, pour les instruire et les élèver au sacerdoce au séminaire de Bengalour; méthode d'enseignement, bonnes dispositions des élèves. Il annonce le projet de faire un dictionnaire latincanara, et canara-latin qui n'existe pas; il a traduit du Tamoul une grammaire jusqu'à la syntaxe, il a 22 élèves.

8. Lettre de Mgr de Marion Brésillac, datée de Oottacamoud, 28 décembre 1846. Voyage dans la montagne des Nilgheries, peuple à demi-sauvage, où se trouve un température semblable à celle d'Europe. Lieu de plaisance où les Anglais viennent respirer un air tempéré; les Catholiques y sont peu nombreux et bien pauvres ainsi que leur Église.

9. Lettre du P. Nicolas de Barcellone datée de Mardin (Arménie). Conversion de Mgr Etienne évêque jacobite de cette ville; le plus savant, le plus influent, et auparavant le plus grand persécuteur des catholiques. Heureuse conséquence de sa conversion.

10. Départ de missionnaires, entre autres de Mgr Vérolles, évêque de la Mantchourie.

FRANCE,

• Découverte de différents objets d'origine merovingienne. On écrit de Londinières (Seine-Inférieure), le 11 novembre :

« De nouvelles fouilles archéologiques ont été pratiquées pendant les premiers jours de novembre dans le champ de sépulture mérovingienne récemment découvert à Londinières par M. l'abbé Cochet, savant antiquaire et auteur des notices l'Elretal souterrain et Fouilles de Neuville-le-Pollet, près Dieppe, où il a fait des recherches, qui a retrouvé ici de nouvelle fosses présentant des particularités qui n'avaient pas été observées dans la précédente exploration. Dans l'une d'elles étaient trois corps inhumés l'un sur l'autre d'une manière très-régulière, mais probablement à des époques successives. Celui du fond, posé sur le sol, était tout enveloppé de charbon de bois et portait les traces d'une consommation très-avancée. Il était à 1 mètre

25 centimètres du sol, et, comme les autres, était orienté de l'est à l'ouest. Aux pieds était un vase noir placé, non pas verticalement, mais l'ouverture légèrement inclinée vers le nord. Au côté droit de la ceinture était un couteau en fer avec gaîne en cuir, jadis attaché par une petite boucle en cuivre; une forte boucle en bronze attachait le ceinturon au côté gauche,

• Le long du cubitus du bras droit et au côté droit de la tête, s'alongeait la francisque des Francs, que le guerrier avait au port d'arme, même après son décès. Cette sépulture était au complet; celles qui suivaient étaient moins riches, comme si l'influence du christianisme les eût dépouillées. Le second squelette, en effet, élevé à 70 centimètres du sol, n'avait qu'un vase noir et une boucle en fer, Le troisième, étendu sous 25 centimètres de terre végétale, n'avait avec lui aucun objet et paraissait beaucoup moins vieux. »

Découverte de l'Antiphonaire de saint Grégoire, → La Gazette du Midi publie l'extrait suivant d'une lettre écrite par M. Danjou, et qui annonce une nouvelle du plus grand intérêt pour les archéologues et les amis de la musique religieuse ::..

« Un événement bien extraordinaire a dû absorber toute mon attention. Jugez-en ;

» Je viens de trouver dans la bibliothèque de la Faculté de Montpellier l'Antiphonaire de saint Grégoire noté en lettres, un des exemplaires qui ont été donnes à Charlemagne par le pape Adrien ou copie par un des chantres romains, envoyés en France à celto époque..

» Voilà donc la restauration du chant d'église accomplie sans dissertation, et par la seule copie de ce manuscrit, Remarquez qu'il y a huit cents ans que cet Antiphonaire noté en lettres n'est plus connu, que saint Bernard l'a fait inutilement chercher; que le pape Jean XX, en 1028, n'en connaissait plus d'exemplaire; que Guy d'Arezzo ne savait plus même si cela existait; que tous nos savans, Mabillon, Lebrun, Monfaucon, Gerbert, en ont déploré la perte et qu'enfin les savans allemands, M. Kiesewetter et autres ont fini par écrire des dissertations pour prouver que cette notation en lettre n'avait jamais servi au chant d'église.

Or, comme la notation avec les signes hiéroglyphiques des neumes est presque indéchiffrable; comme on n'a commencé à écrire la musique d'une manière claire qu'au 12° siècle; comme c'est au 6e que saint Grégoire a vécu, il en résulterait que la version la plus authentique qu'on avait du chant grégorien était de 600 ans postérieure à saint Grégoire.

» Voici une copie très-facile à lire qui a été faite 150 ans après saint Grégoire, sur l'Antiphonaire qu'il avait noté lui-même. Vous comprenez l'importance de ce fait. Je fais imprimer une notice explicative qui paraîtra sous peu de jours, et je publierai ensuite le manuscrit de Montpellier par souscription. Il faut bien espérer qu'il se trouvera en Europe assez de souscrip 'eurs pour une pareille publication.»

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entrepris à Canton de prêcher tous les dimanches l'Evangilė. Troublé plusieurs fois dans son enseignement, il s'adressa tout simplement aux autorités locales, et voici la très-curieuse marque de sympathie qu'il en obtint.

« Le magistral du district de Pwan-Yu, publie celle proclamálion : » Un Américain, nommé Roberts, ayant établi un lieu de réunion chrétienne dans la rue Tung Shih-Eeo (près du lieu des exécutions) pour y expliquer les Ecritures et réformer les méchants; il parait que depuis quelque' tems des gens mal famés, ayant d'abord voulu lui extorquer de l'argent sans pouvoir y réussir, ont fini par causer de grands désordres, brisant les portes, les fenêtres, les bancs, les tables, lui volant ses habits et ses meubles.

Moi, le magistrat, j'ai informé sur l'affaire, et j'ai fait arrêter Le-a-Shang et onze autres, qui seront poursuivis et punis selon leurs mérites.

• Maintenant, j'ai aussi examiné ce Roberts; je vois qu'il réside encore, comme par le passé, dans ledit lieu de réunion chrétienne, et comme j'ap-`` préhende que des vagabonds, sous le prétexte d'entendre expliquer les Ecritures, ne viennent encore commettre des désordres chez lui, je crois convenable de faire publier cette proclamation.

>> Je la publie donc pour que les hommes de toutes les nations sachent que ce Roberts, qui réside dans ledit lieu de réunion chrétienne, y explique les Ecritures et y encourage le peuple aux bonnes actions.

» Aussi, vous qui désirez connaître les Ecritures, vous pouvez y aller; mais ceux qui ne sont pas animés du même dessein doivent s'abstenir, n'y pas aller par groupe de trois ou de quatre, et là sous de faux prétextes causer du

désordre.

.

Désormais donc, si de pareilles scènes se renouvellent, les coupables seront saisis et sévèrement punis. Ne comptez pas sur la moindre indulgence, et obéissez. »

DE PHILOSOPHIE CHRÉTIENNE.

Numéro 98. Février 1848.

Voir ci-après page 120, quelques paroles à nos abonnés à l'occasion de la révolution nouvelle.

Polémique Philosophique.

EXAMEN

DE QUELQUES ASSERTIONS ANTICHRÉTIENNES

ÉMISES PAR M. VACHEROT,

DIRECTEUR DES ÉTUDES A L'École normale

DANS SON HISTOIRE CRITIQUE DE L'ÉCOLE D'ALEXANDRIE.

ERREURS SUR LA THÉODICÉE DE LA GENÈSE.

Des travaux les plus récents sur l'école d'Alexandrie.

M. J. Simon et M. Va

cherot. Erreur de M. Vacherot sur la formation de la doctrine hébraïque. - De la théodicée de la Genėse. Si Moïse n'a pas mieux parlé de Dieu que Platon et Aristote. Le Dieu de la Genèse est-il conçu dans l'expansion de ses diverses puissances plutôt que dans l'unité de son être?— Unité et simplicité de Dieu dans la Genèse. Son immutabilité, son éternité, son immensité. Sa toute-puissance. Son intelligence. Sa providence, sa sainteté, sa justice, sa miséricorde et sa bonté. — Dieu est-il le créateur du monde ou seulement l'ordonnateur de la matière?-Preuves que la Genèse enseigne la création proprement dite.

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En 1841, l'académie des sciences morales et politiques proposa, pour sujet du prix de philosophie à décerner en 1844, l'Examen critique de l'école d'Alexandrie. Son programme tracé, elle attendit les concurrens, et ceux-ci de se mettre à l'œuvre. Quelques-uns, pressés par le tems qui pour eux s'écoulait trop rapidement, ne se trouvèrent pas préparés quand arriva le moment de prendre part à la lutte. Tel fut M. J. Simon. Nous avons déjà assez longuement parlé de IIIe SÉRIE. TOMB XVII. N° 98; 1848.

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son ouvrge, dans cette Revue'. D'autres, au jour marqué, se présentèrent pour soutenir le combat. Le vainqueur fut M. Vacherot. En ce moment, il publie l'ouvrage que l'académie a jugé digne de ses suffrages. Deux volumes ont déjà vu le jour; lorsque le troisième aura paru, nous continuerons l'examen des travaux modernes sur l'école d'Alexandrie. Nous voulons, pour le moment, nous borner à considérer quelques pages de l'Introduction de M. Vacherot.

Il se pose cette question : « Où en était la sagesse juive à l'époque » où elle entre en commerce avec la philosophie grecque ? C'est, ré» pond-il, ce qu'on ne peut savoir d'une manière complète ». » Il ne faut pas croire, toutefois, qu'il ne nous reste aucun monument de la pensée religieuse des Hébreux. Loin de là: nous avons la Bible, la Cabale, le Talmud. — Ces trois livres méritent-ils une confiance égale? Devons-nous les admettre au même titre? M. Vacherot, sur ce point, ne nous révèle pas son opinion. Il se contente de nous dire : « La Bible est le seul qui, dans toutes ses parties, soit reconnu anté» rieur à l'apparition des idées grecques en Orient 3. » — Cette différence énoncée, il ouvre ce grand livre et le parcourt. Bientôt, il reste « convaincu que la doctrine ne s'y est point conservée immo» bile et pure de toute influence étrangère. » Cette conviction, bien entendu, il s'efforce de la faire partager à ses lecteurs. Les raisons sur lesquelles il s'appuie ne laissent pas d'être curieuses: pourquoi ne pas nous en donner le spectacle?

C'est peut-être une erreur de notre part, mais il nous semble que M. Vacherot a lu la Bible dans l'intérêt d'un système bien arrêté. N'aurait-il point eu à soutenir cette thèse, qui est celle que l'on veut établir en ce moment contre le Catholicisme : Prouver que la doctrine religieuse des Hébreux, résultat principal des méditations de leurs sages, s'est formée d'une manière lente et progressive? Ainsi, elle n'échapperait pas à cette loi de développement graduel que l'on montre dominant toutes les religions. D'un autre côté, on

1 Voir les Annales, t. xu, p. 389, 448; t. xm, p. 54, 85, 165, 257, t. xiv, p. 405. • M. Vacherot, Hist, crit, de l'école d'Alex., t. 1, p. 131.

Ibid.

• Ibid.

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