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» d'avoir payé des sicaires pour assassiner le cardinal contre lequel » un coup de feu fut tiré, au moment où il était en prière. » En conséquence, l'ordre fut supprimé, les religieux profès furent distribués dans différentes maisons religieuses, et leurs biens et leurs emplois également appliqués à d'autres ordres.

EXPLICATION.

Des abbreviations commençant par la lettre H que l'on trouve sur les monuments et les manuscrits.

H. Honestas, hæc, hæres, homo, habet, hora.

HA. Hadrianus, hora.

H. ED. Q. C. P. AM. FE. Hoc ædificium quod cernis prudens amator fecit.

H. B. Hæres bonorum.

H. B. F. Homo bonæ fidei.
HC. Hunc.

HC. AM. N. Hunc amicum nostrum.

HC. L. Hunc locum.

HC. L. RO. Hunc locum romanum. H. COG. Hæredem 'cognitorem, hæredem cognovit.

HC. V. Huic vitæ.

HD. IIic dedicavit.

H. HO. S. Hic hora secunda.

H. 1. Hæreditatis jure, herclè juravit, hic invenies.

HIC. IN. ÆEDF. REG. Hic invenies ædificium regale.

HIC. LOC. HÆR. NON. SEQ. Hic locus hæredem non sequitur.

H. L. H. N. S. Hic locus hæredem non sequitur.

H. L. N. Honesto loco natus. H. M. Honesta mulier, hora mala, hora mortis, hoc monumentum.

H. M. AD. H. N. TRAN. Hoc monumentum ad hæredes non transeat. H. M. D. M. A. Huic monumento dolus malus absit.

H. M. H. E. N. SEQ. Hoc monu

H. DD. Hic dedicarunt, hîc dedi- mentum hæredes ejus non sequitur.

cant.

H. D. D. Hoc dono datur.

H. D. M. Hæc domus mortui.

H. E. M. TBNR. Hoc est memoria tribunorum.

HER. S. Herculis sacrum.
H. F. Hic fundavit, honesta

mina, fortuna, fundat.

H. HON. Homo honestus.

H. M. M. Hic memoria mirabilis. H. M. P. Hic memoriæ posuit. Hic monumentum posuit.

H. M. S. M. Hic mater sua mortua, où hora mala sumpsit moram.

II. M. S. S. E. H. N. S. Hic mofoe-numentum sine successoribus eâdem hæreditate non succedit.

H. N. Hymnus.

Voir la Bulle Quemadmodum dans le Bull. magnum, t. 11, p. 349 et 351.

HO. Homo honestus.

HOM. Homo.

HOR. VI. Hora sexta.

HOS. Hostes.

HSB. Hostibus.

H. S. E. Hic sepultus est, hic situs

est.

H. S. H. N. S. Hoc sepulcrum he

H. P. Honesta persona, puella, hora redes non sequuntur.

pessima, hîc posuit.

H. PS. Hora pessima.

HR. Hæres.

H. R. Honesta ratio.

H. R. I. P. Hic requiescit in pace.

HR. PSS. Hæreditatis possessor.
H. S. Sestertium.

H. SPL. M. A. Hæc sepultura modò aucta.

HSS. Hic sepulti sunt, hostes.

H. S. V. F. M. Hoc sibi vivens fieri mandavit.

HV Hujus.

H. V. Honesta vita.

H. V. B. P. Herus verus bonorum

H. S. Hora secunda, hîc sita, hic sunt, hostia sacrilega. Hostes sacrilegi. I possessor.

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A nos Lecteurs.

QUELQUES PAROLES

ADRESSÉES A NOS AMIS

A L'OCCASION DE LA RÉVOLUTION NOUVELLE.

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Les Annales de philosophie chrétienne ont été fondées en juillet 1830 au bruit du canon et au milieu des débris d'une dynastie qui s'écroulait. Et voilà qu'à 18 ans d'intervalle nous nous adressons encore aux catholiques au bruit d'une fusillade prolongée, au milieu d'une ville agitée par la chute d'une dynastie nouvelle, qui fuit à la hâte pour gagner la terre de l'exil.

Nos abonnés savent qu'en 1830 nous ne désespérâmes, dès le premier jour, ni de la religion ni de la patrie; au contraire, dès ce moment, nous fûmes un des premiers, — le premier peut-être — au milieu de l'effroi général, à prédire que des destinées meilleures étaient réservées à l'Église, et que la Religion, déjà respectée ou prouvée par la science, descendrait de ces hauteurs et se populariserait dans les masses. Ces prévisions n'ont pas été trompées, et les détails que nous donnons un peu plus loin prouvent que la Religion, que ses ministres, ont été plus respectés dans cette récente catastrophe qu'ils ne l'avaient été en 1830. C'est une première justice à rendre au peuple qui a fait la révolution nouvelle, et nous la lui rendons avec empressement. On dirait qu'il a eu présents les reproches que M. le comte de Montalembert a faits à la révolution suisse, et pas une des profanations qui ont eu lieu à Fribourg n'a souillé le triomphe du peuple de Paris.

Bien plus, nous osons dire dès ce moment que la religion, que l'Église, n'ont rien à craindre de grave de la part de la RÉPUBIQUE proclamée à la suite de la commotion subite qui a de nouveau secoué

! Voir notre tome 1, p. 1.

la société jusque dans ses fondemens. Quelles que soient les théories sociales de ceux qui sont ou qui doivent arriver au pouvoir, ils comprennent tous que, pour exister, il faut de l'ordre; et qu'il n'y a pas d'autre base de l'ordre que la croyance ou, au moins, la morale de l'Évangile. Voilà notre maître à tous, disait le peuple au milieu de son triomphe, en accompagnant avec respect dans l'église de SaintRoch un Christ enlevé aux Thuileries. Cette parole, très-philosophique, a dû éclairer bien des philosophes.

Ce n'est pas le moment d'entrer dans les détails ou les prévisions de la part de liberté ou d'action que l'on va donner à l'Église. Mais, dès ce moment, on peut examiner quel est le principe qui a été vaincu dans cette mémorable lutte.

1. Causes réelles de l'affaiblissement et de la chute des royautés.

Quelque brusque et subite qu'elle se soit fait sentir, cette commotion ne s'est pas faite sans raison. Quand on examine avec calme, et selon les règles de l'Évangile, la base sur laquelle a été longtems assis le droit politique moderne, on voit bientôt qu'il ne pouvait longtems prévaloir.

Nous ne parlerons pas ici de la conduite privée des rois ; l'on sait assez que quelques-unes des personnes, assises en ce moment sur le trône, ont pris comme à plaisir la tâche de s'avilir aux yeux de leurs sujets; nous ne parlerons pas non plus des complications ou des fautes dites politiques: nous entrons plus profondément dans la question.

Les Rois depuis le moment où, vaincus par le Christ qui s'était attaché leurs peuples, ils ont été obligés de l'admettre dans leurs États, n'ont jamais voulu franchement reconnaître son règne, le règne de cette Loi évangélique qui venait délivrer les peuples du joug. de l'erreur, de l'esclavage de l'homme, et soumettre peuples et rois, maîtres et esclaves, au seul joug de la loi divine dans une égale fraternité et liberté.

Les Rois ont toujours prétendu ouvertement ou tacitement être par nature au-dessus des autres hommes; ils ont prétendu au temporel comme au spirituel, recevoir directement de Dieu leur autorité, ne relever directement que lui. Or, établir que sur cette terre, il n'y a ni pouvoir spirituel, ni pouvoir temporel, auquel on doive

ompte de ses actes, c'est non-seulement se mettre en dehors et audessus de l'Église, mais encore se mettre en dehors et au-dessus de l'Humanité; c'est purement et simplement continuer ou renouveler l'ancienne apothéose des empereurs, c'est continuer ou ressusciter le paganisme, l'adoration de l'homme par l'homme.

Une semblable doctrine ne pouvait durer; elle n'est ni chrétienne, ni humaine. Les rois, chefs des peuples, doivent compte de leurs actes temporels, aux peuples qu'ils sont chargés de protéger et de défendre ; ils doivent compte de leurs actes spirituels à la société religieuse, chargée de conserver les croyances et les préceptes révélés de Dieu, pour la formation et le maintien de la société spirituelle, qui doit unir tous les hommes,

C'est l'oubli de ces principes qui a perdu les Rois, et qui devait nécessairement les perdre, et qui tôt ou tard perdra tous les Rois qui existent encore et qui continueront à les oublier. Tout ROI qui directement ou indirectement se fera DIEU, sera châtié de Dieu comme un USURPATEUR.

2. Enseignement que les peuples et les individus doivent tirer de la chute des rois.

Or, ce grand et terrible exemple ne doit être perdu ni pour les peuples ni pour les individus. Car si l'on y fait bien attention les uns et les autres entrent profondément, et peut-être sans s'en appercevoir, dans cette aberration profonde qui a perdu les Rois.

Car, que l'on y prenne garde, sous le nom de droit divin, d'inviolabilité, se cache un seul axiôme philosophique, celui-ci : Dieu se communique à l'homme par une voie intérieure, naturelle, cachée, qui n'admet d'autre preuve que la croyance même de celui qui la reçoit. C'est ce principe philosophique que nous combattons avec tant d'instance, qui est le fondement de toutes les grandes aberrations des Rois.

Or, si les Peuples ont détruit le droit divin, l'inviolabilité des Rois, qu'ils n'aillent pas croire qu'ils peuvent reconstituer ces principes à leur profit. Qu'ils n'aillent pas se diviniser eux-mêmes en croyant qu'ils sont à eux-mêmes leur propre règle, et qu'ils n'ont à suivre que le seul et unique élan de leur pensée; car ce serait encore une apothéose, une divinisation.

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