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Archéologie.

DICTIONNAIRE DE DIPLOMATIQUE,

ου

COURS PHILOLOGIQUE ET HISTORIQUE
D'ANTIQUITÉS CIVILES ET ECCLÉSIASTIQUES'.

1. Origine et différentes espèces d'H.

Comme nous l'avons fait pour les lettres précédentes, nous allons examiner quelles sont les relations ou les différences qui existent entre l'H ou la 8° lettre sémitique avec les écritures hiéroglyphiques, c'est-à-dire avec le chinois et l'égyptien.

2. Origine chinoise et égyptienne de l'H sémitique (planche 50). La 8o heure ou le nombre 8, exprimée en sémitique et en grec par un H ou la 8° lettre de l'alphabet, comprend chez les chinois de 1 heure à 3 heures de l'après-midi, et est représentée par le caractère ✯et par les variantes 3, 4, 5, 6, 7, 8,

9.

à

Ce caractère se prononce ouéy, en chinois, bi au Japon, muv et vhi en cochinchinois; il signifie non, négation, pas encore, suspension; et il est rangé sous la clef 75 celle des arbres, du bois, un des 5 élémens chinois. C'est encore le caractère des saveurs, cause des fruits que portent les arbres; mais pour le distinguer du simple caractère qui signifie ombrage, feuillage, pousse des arbres, on y a joint le caractère bouche, de cette sorte П, lequel signifie proprement saveur, goûter, beauté, divertissement'.

Ce caractère nous ramène donc aux idées de suspension, séparation des travaux et aux idées de repas, fruits, divertissements, que l'on prenait sous l'ombrage des arbres, ou des haies, formes

Voir le dernier article au n° 7, t. xvi, p. 66.

Voir le Dict, chin., n. 1191.

Voir le Dict. chin., n. 4061.

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qu'offrent encore assez bien les caractères antiques 8 et 9 que nous donnons dans notre planche.

Or, en hébreu et dans les langues sémitiques, la 8° heure est marquée par le , laquelle se nomme n', heth, ou cheth, ou kheth, chez les Hébreux et les Syriens ; & ha ou cha chez les Arabes, et signifie vivres, alimens, être vivant, animė, vivant, maison de campagne, de la racine, qui signifie vivre, sain, sauvé, fort, nourri, recréé par les alímens ; d'où le mot, vivres, alimens: en arabe 7 est le nom commun donné à tous les serpens.

Quant à la forme, on peut voir; dans le tableau que nous donnons ici, et dans la liste des lettres sémitiques, les nombreuses ressemblances qu'il y a entre ces figures, celles des lettres sémitiques, et notre H actuel.

En outre, dans la langue hébraïque, le tient lieu de l'esprit rude des Grecs, que les Latins ont rendu par H dur ou aspiré, et les Grecs par le X: c'est cette lettre ♫ qui a produit le H ou des Grecs.

Il est essentiel de noter encore une chose, la similitude de forme ou de son qui existe entre le et le des Hébreux, l'E et le H des Grecs, l'E et le H latin et français; c'est-à-dire entre la 5o et la 8 lettre, ou heure. Or, les formes hiéroglyphiques peuvent seules nous donner quelque raison de ces similitudes; en effet, nous avons vu, en rendant compte de l'E', que les formes de cette heure sont celles de bouche, table, trépied, et qu'elle correspond à l'heure du déjeuner. Ces coïncidences ne peuvent être fortuites.

Dans l'égyptien, pour figurer l'H, nous trouvons en écriture hiéroglyphique les nombreuses formes, parmi lesquelles le n° 4 : un banc ou trône; 21: la maison, la montagne; 34 et 35: Les fleurs et arbres, donnent aussi des idées de repos et de délassement; de plus, les no 42, 43 : des haies, des treillages, etc. Ces formes sont très-nombreuses : il est probable qu'il y en a plusieurs qui appartiennent à l'H très-dur ou au KH. - Quant au démotique et à l'hiératique, nous avons les formes 45, 47, 49, 51, qui sont identiques presque à l'hébreu.

í Voir nos Annales, t. 1x, p. 286 (3a série).

• Voir l'Analyse des textes anciens égyptiens de Salvotini, d'où ces formes sont extraites.

3. H des alphabets des langues sémitiques, d'après la division du tableau ethnographique de Balbi (planche 50, n° 1).

I. LANGUE HÉBRAIQUE, divisée,

1° En hébreu ancien ou hébreu pur, lequel comprend :

Le Ier alphabet, le samaritain'.

Le II id., publié par Édouard Bernard.

Le III, par l'Encyclopédie.

Le IV, celui des médailles, donné par M. Mionnet.
Le V, publié par Duret.

Le VI, l'alphabet dit d'Abraham.

Le VII, l'alphabet dit de Salomon.

Le VIII, d'Apollonius de Thyane.

2o En chaldéen ou hébreu carré, lequel comprend : Le IX, celui qui est usité dans les livres imprimés. Le X, dit judaïque.

Le XI, usité en Perse et en Médie.

Le XIIe, usité en Babylonie.

3o En hébreu rabbinique, lequel comprend :

Le XIII, le chaldéen cursif.

Une deuxième division de la langue hébraïque comprend le phénicien, qui est écrit avec les trois alphabets suivans:

Le XIV, d'après Edouard Bernard.

Le XVe, d'après Klaproth, manque de H.

Le XVI, d'après l'Encyclopédie.

Une troisième division comprend la langue punique, karchédonique ou carthaginoise, laquelle était écrite avec :

Le XVII, d'après Hamaker, ·

Le XVIII, dit Zeugitain.

Le XX, celui de Melita.

Le XX*, celui de Leptis, n'a point encore de H.

II. La langue SYRIAQUE ou ARAMÉENNE, laquelle comprend : Le XXI, l'Estranghelo.

1 Nous ne croyons pas devoir répéter ici quels sont les ouvrages ou les auteurs qui nous ont fourni ces divers alphabets; ceux qui voudront les connaître pourront recourir à l'article où nous avons traité des A, t. xiv, p. 273.

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