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Le Ma Bessières:

Alp B

passa en Espagne, et contribua par son sang-froid et sa valeur, au succès d'un grand nombre d'engagemens dans la Catalogne. Ce fut surtout à l'attaque du pont del Rey, en décembre 1809, où douze pièces de canon furent enlevées à l'ennemi, que le général Bessières se fit remarquer; mais des différens qu'il eut avec le général Duhesme, lui firent quitter l'Espagne en 1810. Il fit alors partie de la grande armée, jusqu'à l'époque de l'abdication de l'empereur. Nommé chevalier de SaintLouis et commandant de la place de Besançon, il quitta cette ville, après les événemens du mois de mars 1815, pour aller prendre le commandement du département de Lot-et-Garonne. La rentrée du roi et des troupes étrangères, fit perdre cette fonction au général Bessières: il se retira dans sa famille, près de Cahors, et remit entre les mains d'un juge une déposition en faveur du maréchal Ney; elle a été lue dans le procès, et imprimée avec les autres pièces. BESSIERES (JULIEN), cousin du maréchal, né, en 1774, dans le Languedoc. Il fit partie de l'expédition d'Égypte en qualité de savant. Les services qu'il rendit à ses compatriotes par des recherches utiles, le firent remarquer du général en chef, qui lui confia une mission diplomatique en Afrique. C'était dans le temps que l'espagnol BADIA parcourait ce pays sous le nom d'Aly-Bey; M. Bessières se lia intimement avec lui, et l'on a même prétendu qu'il travailla à la rédaction du voyage de ce célèbre voyageur. M. Bessières alla à Venise, en qualité de consul

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général du golfe Adriatique. En 1807, il obtint la décoration de la légion-d'honneur, et fut nommé, à la fin de la même année, préfet du département du Gers. Après le rétablissement du gouvernement royal, il passa à la préfecture de l'Aveyron; et n'en fut pas moins nommé, par Napoléon, au mois d'avril 1815, à la préfecture de l'Arriége. Il perdit cette place au second retour des Bourbons; mais en 1818, il a été nommé maître des requêtes attaché au comité de liquidation.

BESSIERES, lieutenant-général. Ce nom est guerrier, mais le général Bessières n'est ni frère, ni même parent du maréchal duc d'Istrie, quoique les autres biographes prétendent le contraire. Ilse signala à la bataille d'Austerlitz, étant à la tête du 11me régiment de chasseurs à cheval. Nommé général de brigade quelques jours après cette victoire, il entra en Espagne, dès le commencement de la guerre, et donna de grandes preuves de bravoure dans différentes circonstances, et notamment à Lobrégat, le 30 mai 1808, et près d'Astorga, dans le mois d'avril 1811. Le général Bessières passa en 1812 à la grandearmée, fit la campagne de Russie, et mérita d'être mentionné honorablement dans le bulletin qui rendit compte de la bataille de la Moskowa. Le roi, en 1814, lui donna la croix de Saint-Louis; et après le départ de ce monarque pour la Belgique, le général Bessières devint maire de Montauban, qui le nomma son député à la chambre des représentans en 1815. Après la seconde abdica

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d'une brigade d'infanterie de la garde du roi. Député, cette même année, par le département du Nord à la chambre, qu'on nomma un moment introuvable, et qu'en 1820 on a bien retrouvée, il appuya avec véhémence la motion pour l'exil des régicides. On peut lui appliquer cet éloge donné à un orateur ancien : la langue est un glaive. Il prouva éloquemment que la clémence n'était pas une vertu de saison, et que la chambre pouvait, devait même se montrer plus sévère que le roi; dans aucun discours prononcé à la tribune des assemblées les plus exagérées, on ne rencontre rien de plus violent que cette apologie de la sévérité, que cette philippique contre le pardon, nction l'union et l'oubli. La récompense l'épo- d'un tel discours ne se fit pas atretira tendre. Deux jours après l'avoir it du prononcé, M. de Béthisy fut por Au té à la présidence du second buomé reau de la chambre. On le retrouion ve parmi les juges du général de Belle (mars 1816). Il vient d'être une seconde fois nommé député ne à la chambre de 1820, par le même département. C'est au comte Charles de Béthisy qu'appartient la fameuse clameur vive le roi, tquand même....!

tion de Napoléon, le général Bessières a cessé de remplir les fonctions de maire.

BESSON (ALEXANDRE), membre de la convention, put dire comme tant d'autres membres de cette fameuse assemblée : nos numerus sumus, ect. Né à Salins en Franche-Comté, vers 1756, il é tait, avant la révolution, notaire au village d'Amancey. Il adopta avec chaleur les nouvelles idées, devint administrateur du département du Doubs, député à l'assemblée législative, puis à la convention, où il vota la mort de Louis XVI, et fut envoyé dans les départemens de la Gironde, du Jura, de la Dordogne, et de Lot-et-Garonne. Il rentra ensuite dans l'obscurité de la vie privée. En 1815, pendant les cent jours, il crut devoir adhérer à l'acte additionnel, et paraître au champ de mai comme électeur. Compris dans la catégorie des convention nels votans, il est aujourd'hui frappé d'un exil dont il est à désirer que le mot de M. de Serre n'ait pas fixé le terme.

BESSON (L. E.) est né à Lyon, d'une famille de finance, attachée aux états de Bourgogne, et qui fut violemment persécutée en 1793. Elève de l'école polytechnique, M. Besson en sortant de cette école fut nommé auditeur au conseil d'état. Attaché en cette qualité à l'administration de Paris, il y fut chargé par M. le comte Frochot, alors préfet du département de la Seine, de plusieurs missions de confiance, telles que l'inspection des caisses, l'acquisition de propriétés pour l'utilité publique, etc., etc. Nommé secrétaire-gé

néral de cette préfecture, et maître des requêtes honoraire, il a rempli ces importantes fonctions avec autant de zèle que de talent. Le jour de la conspiration de Mallet, il présidait le conseil de recrutement. Lors de la seconde invasion des armées étrangères, ce fut à la bonne organisation que M. Besson avait établie dans les bureaux de l'Hôtel-de-Ville, qu'on dut la révocation de l'intendant qui avait été désigné par le général Sacken pour administrer Paris. Malgré ses services, des intrigues de bureaux bien ordinaires, bien cruelles et bien nuisibles, provoquèrent le déplacement de M. Besson. Il avait un tort réel : c'était d'être peu agréable au fonctionnaire qui a eu le malheur de remplacer au département de la Seine, un des plus habiles et des plus vertueux administrateurs dont Paris ait conservé la mémoire; en qui on ne peut s'empêcher toutefois de reconnaître aussi une rare habileté, puisqu'elle lui a valu une égale confiance sous les deux régimes. Au second retour du roi, M. Besson fut destitué. Il fut nommé de nouveau, en 1815, maître des requêtes en service extraordinaire. Il n'a, depuis cette époque, été appelé à d'autres fonctions publiques qu'à celles d'électeur et d'officier de la garde nationale. L'estime et la confiance publiques le dédommagent honorablement des caprices ou des rigueurs du pouvoir.

BETHISY (EUGÈNE - EUSTACHE COMTE DE), lieutenant - général, né le 5 janvier 1739, d'une famille très-ancienne, entra, en 1750, comme enseigne dans le régiment du

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