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vres qui appartiennent à l'école de Paris; nous nous bornerons à rappeler ses ouvrages: 1° De l'usage du Quinquina dans les fièvres rémittentes, 1785, in-8°; 2° Mémoire qui a remporté le prix au jugement de la faculté de médecine de Paris, en 1787, sur la question: Décrire la maladie du Mésentère propre aux enfans, que l'on nomme vulgairement Carreau, 1788, in-8°; 3° Mémoire sur l'Ictère, ou Jaunisse des enfans dès leur naissance, couronné en 1785, par la faculté de médecine de Paris, 1788, in-8°, 1805, in-8°; 4 Des convulsions des enfans, leurs causes et leur traitement, 1789, in-8°; nouvelle édition augmentée, 1805, in-8°; 5° Mémoire qui a remporté le prix, en 1785, au jugement de la société royale de médecine de Paris, sur la question: Déterminer par l'observation quelles sont les maladies qui résultent des eaux stagnantes et des pays marécageux, in-8°, 1789; 6° de la Phthisie pulmonaire, première édition, Montpellier, 1785, 2 vol. in-8°; seconde édition, Paris, 1805, 2 vol. in-8° : ouvrage couronné, en 1788, par la société de médecine de Paris, et digne de cet honneur. Les ouvertures nombreuses de cadavres, l'observation la plus attentive des faits, les progrès de la physiologie pathologique, ont beaucoup ajouté à ce qu'on savait en 1788 sur la phthisie; mais pour bien apprécier la savante monographie de M. Baumes, il faut se placer à l'époque qui la vit paraître; 7° Essai d'un système chimique de la science de l'homme, 1798, in-8°; 8° Fondement de la science mé

thodique des maladies, pour servir de suite à l'Essai d'un système chimique de la science de l'homme, 4 vol. in-8°, Montpellier, an 10. Il est bien étrange qu'un ouvrage qui subordonne la médecine entière à la chimie, soit sorti de l'école de Montpellier, et surtout après les écrits de Bordeu et de Barthez (voyez BARTHEZ). Il n'est pas permis aujourd'hui de réfuter les principes d'après lesquels cette singulière nosographie a été exécutée, on ne la lit plus, cependant elle n'est pas sans mérite: la bibliographie et la synonymie y sont fort soignées. M. Baumes a gâté plusieurs de ses meilleurs ouvrages, dans les nouvelles éditions qu'il a données, par les applications de sa doctrine chimique aux phénomènes physiologiques. 9° Traité sur le vice scrophuleux, seconde édition, 1805, in-8°; 10° Traité de la première Dentition, et des maladies souvent très-graves qui en dépendent, 1806, in-8°. La société de médecine de Paris avait couronné cet ouvrage en 1782. 11° Eloge de M. Draparnaud, in-4°, an 13, 58 pag.; 12° Eloge de Henri Fouquet, in-4°, Montpellier, 1808; 13 Eloge de M. Tandon, in - 4°, Montpellier, 1808; 14° avec M. Vincens, Topographie de la ville de Nimes et de sa banlieue, 1802, in-4°. Cet ouvrage à obtenu le prix proposé par la société de médecine, en 1790. 15° de l'instruction publique dans ses rapports avec l'enseignement des sciences et arts appelés libéraux, en général, et de la médecine en particulier, 1814, in-8°, tiré à cent

morts et de blessés; le nomma capitaine de vaisseau, commandeur de l'ordre des Deux-Siciles, et lui donna une dotation de 10,000 ducats en biens-fonds. Au mois d'août de la même année, le capitaine Bausan eut à soutenir, sur la même frégate, un autre combat dont la ville de Naples fut encore témoin. L'année suivante, le roi Joachim ayant ordonné une expédition contre la Sicile, huit divisions de canonnières furent armées et placées sous les ordres du commandant Bausan, qui prit part également à toutes les affaires qui eurent lieu sur les côtes de Calabre. Une autre dotation de 10,000 ducats, et le titre de baron, furent les récompenses accordées à Bausan pour cette cam, pagne. Il commanda bientôt après le vaisseau le Capri, et en 1813 le Gioacchino. En 1814, il fut nommé commandant du bataillon des marins, et au mois de mai 1816, le guerrier qui avait commandé avec tant de gloire toutes les forces maritimes du royaume de Naples, devint commandant du bâtiment de garde, dans le port de la capitale. Ensuite il fut mis à la réforme, et employé comme juge ou président dans divers conseils de guerre ou de marine. Mais en juillet 1820, à la première nouvelle de la révolte de Palerme, on s'occupa de réunir les débris de la marine napolitaine; le gouvernement se ressouvint alors de Bausan, que la nation n'avait pas oublié, et par unvœu unanime il fut appelé au commandement de l'expédition maritime, destinée à rétablir la tranquillité en Sicile, et à épar

gner à cette belle contrée les horreurs de la guerre civile, qu'un parti puissant et privilégié excitait dans Palerme, avec les passions d'une populace trompée par de coupables artifices, et avec le secours des galériens armés pour déshonorer la liberté, dont cette insurrection fut le prétexte. Bausau obtint, dans cette mission aussi honorable que périlleuse, de nouveaux titres à la reconnaissance nationale, qui, fidèle au souvenir des belles actions et des talens qui avaient signalé toute sa carrière militaire, et à celui du patriotisme qu'il venait de déployer dans l'heureuse révolution de son pays, l'appela à l'honneur de représenter au parlement la principale province du royaume des Deux-Siciles. Il était digne de la nation napolitaine de confier ainsi les destinées de sa liberté à l'homme qui pendant vingt-quatre ans avait si bien conservé celles de sa gloire :

Il n'est point de laurier qui ne couvre sa tête. Cet article, rédigé d'après la Minerve Napolitaine, est d'autant plus précieux, qu'il est l'expression des sentimens que porte actuellement à un illustre citoyen, un peuple rendu à toute la franchise de sa justice, à toutes les inspirations de sa conscience, par le recouvrement de ses droits, et par le bienfait de sa régénération sociale.

BAUSSANCOURT (FRANÇOIS DE), né pauvre quoique appartenant à une famille noble, entra fort jeune au service, et s'était déjà fait remarquer dans plusieurs campagnes avant la révolution, dont il embrassa la cau

té de garde-marine, cette carrière dans laquelle il s'est depuis tant illustré. Il fut un des huit jeunes aspirans de sa classe désignés par le gouvernement pour recevoir, à bord des vaisseaux anglais, l'instruction pratique de la navigation. Il fut embarqué sur le Marlborough, et y fit la guerre pendant trois ans sous le pavillon anglais. En 1779, il se trouva au combat où l'amiral Rodney détruisit la flotte espagnole. Dans les années suivantes, il se distingua à d'autres affaires, entre autres, à celle où la France perdit le vaisseau le Protée. Il ne fut nommé enseigne qu'en 1783, et peu après il commanda en cette qualité une division de canonnières à la funeste entreprise contre Alger, d'où il rapporta d'honorables blessures. Après d'autres combats contre les corsaires africains, parmi lesquels on doit citer celui des îles d'Hières, Bausan fut nommé lieutenant de vaisseau : ce fut en 1789, et il servit sur la frégate Aretusa, si glorieusement connue par ses succès contre les Algériens. Il fit partie de l'expédition de Toulon, et en 1796, il soutint contre la flotte française, dans les eaux de Gènes, un combat où il obtint les éloges du commandant anglais. Vers la fin de 1798, il accompagna le roi en Sicile. Il commandait la corvette la Fama, qui faisait partie du convoi. Le roi lui permit, ainsi qu'à tous ceux qui avaient leurs familles à Naples, de retourner dans la capitale. Un homme tel que Bausan n'était pas capable de rester oisif dans des circonstances où la patrie avait le droit de réclamer les

services de ses enfans. Il fut nommé major de l'armée et brigadier. Mais l'exil le punit bientôt d'un avancement aussi rapide, quoique mérité. Rappelé au service en 1806, il fut nommé capitaine de frégate, et commanda une division de canonnières, avec laquelle, sous les ordres du maréchal' Masséna, il coopéra au siége de Gaëte. Ce fut là qu'il se battit victorieusement contre vingt-deux canonnières siciliennes et cinquante lances anglaises. Après la reddition de Gaëte, Bausan fut nommé commandant des forces navales. L'année suivante, il commanda encore une flottille de canonnières, et le 20 juin 1808, il reprit le commandement des forces navales qui furent employées à l'heureuse expédition de l'île de Caprée. Mais la gloire qu'il acquit alors, fut surpassée par celle qu'il obtint l'année suivante, où, avec la frégate la Cerere, il attaqua la flottille anglaise qui était à l'ancre, à l'île d'Ischia. Le 27 juin de cette même année, fut le plus beau jour de sa vie. La Cerere se trouvait dans les eaux de Pozzuoli, et fut attaquée et entourée par toute la flottille anglaise, au-dessus de Nisi da. Bausan, par une manœuvre également audacieuse et savante, trouva le moyen de percer la ligne ennemie, et de ramener la Cerere dans le port de Naples, sous les yeux de tous les habitans, spectateurs de ce glorieux combat. Le roi Murat monta de suite à bord du vaisseau que Bausan venait d'illustrer, embrassa le brave commandant sur le pont du navire encore tout couvert de

morts et de blessés; le nomma capitaine de vaisseau, commandeur de l'ordre des Deux-Siciles, et lui donna une dotation de 10,000 ducats en biens-fonds. Au mois d'août de la même année, le capitaine Bausan eut à soutenir, sur la même frégate, un autre combat dont la ville de Naples fut encore témoin. L'année suivante, le roi Joachim ayant ordonné une expédition contre la Sicile, huit divisions de canonnières furent armées et placées sous les ordres du commandant Bausan, qui prit part également à toutes les affaires qui eurent lieu sur les côtes de Calabre. Une autre dotation de 10,000 ducats, et le titre de baron, furent les récompenses accordées à Bausan pour cette cam, pagne. Il commanda bientôt après le vaisseau le Capri, et en 1813 le Gioacchino. En 1814, il fut nommé commandant du bataillon des marins, et au mois de mai 1816, le guerrier qui avait commandé avec tant de gloire toutes les forces maritimes du royaume de Naples, devint commandant du bâtiment de garde, dans le port de la capitale. Ensuite il fut mis à la réforme, et employé comme juge ou président dans divers conseils de guerre ou de marine. Mais en juillet 1820, à la première nouvelle de la révolte de Palerme, on s'occupa de réunir les débris de la marine napolitaine; le gouvernement se ressouvint alors de Bausan, que la nation n'avait pas oublié, et par unvœu unanime il fut appelé au commandement de l'expédition maritime, destinée à rétablir la tranquillité en Sicile, et à épar

gner à cette belle contrée les horreurs de la guerre civile, qu'un parti puissant et privilégié excitait dans Palerme, avec les passions d'une populace trompée par de coupables artifices, et avec le secours des galériens armés pour déshonorer la liberté, dont cette insurrection fut le prétexte. Bausau obtint, dans cette mission aussi honorable que périlleuse, de nouveaux titres à la reconnaissance nationale, qui, fidèle au souvenir des belles actions et des talens qui avaient signalé toute sa carrière militaire, et à celui du patriotisme qu'il venait de déployer dans l'heureuse révolution de son pays, l'appela à l'honneur de représenter au parlement la principale province du royaume des Deux-Siciles. Il était digne de la nation napolitaine de confier ainsi les destinées de sa liberté à l'homme qui pendant vingt-quatre ans avait si bien conservé celles de sa gloire: Il n'est point de laurier qui ne couvre sa tête. Cet article, rédigé d'après la Minerve Napolitaine, est d'autant plus précieux, qu'il est l'expression des sentimens que porte actuellement à un illustre citoyen, un peuple rendu à toute la franchise de sa justice, à toutes les inspirations de sa conscience, par le recouvrement de ses droits, et par le bienfait de sa régénération sociale.

BAUSSANCOURT (FRANÇOIS DE), né pauvre quoique appartenant à une famille noble, entra fort jeune au service, et s'était déjà fait remarquer dans plusieurs campagnes avant la révolution, dont il embrassa la cau

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