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BACHELAR, avocat, auteur d'un poëme sous le titre de la Naissance du roi de Rome, Paris, 1811, in-8°; et d'une pièce de vers intitulée: Hommage à S. M. l'empereur de Russie, Paris, 1814, in-4°.

BACHELERIE, conseiller en la cour impériale de Limoges, nommé, en mai 1815, par le collége électoral du département de la Haute-Vienne, membre de la chambre des représentans.

BACHELERIE (GUILLAUME), maire de Brives-la-Gaillarde, département de la Corrèze, remplit successivement les fonctions de juge et d'administrateur, et fut nommé, le 14 mai 1806, président du collége électoral de cet arrondissement.

BACHELET-D'AMBILLE, adjudant-commandant, était peu connu avant la bataille de Gébora en Espagne, donnée par le maréchal Soult le 19 février 1811; mais les services importans qu'il rendit dans cette affaire déterminèrent le maréchal à demander pour lui le brevet d'officier de la légion-d'honneur. La belle conduite militaire de cet officier fut encore récompensée par le grade de général de brigade, dans lequel il servit sous les ordres du maréchal Macdonald, commandant le 10 corps de la grande-armée, dans la campagne de Russie. La défection du général prussien d'York ayant forcé ce corps à se mettre en retraite, M. Bachelet-d'Ambille se retira avec l'arrière-garde sur Dantzick, et s'enferma dans cette place, dont le général Rapp était commandant supérieur. Ses nouveaux services. pendant la longue durée du siége

le firent nommer général de division.

BACHELIER (JEAN-MARGUERITE). Voici un de ces hommes devant lesquels l'histoire s'arrête incertaine. Ce que l'on sait d'eux est horrible; mais ce qu'on leur attribue est incroyable. Comment ajouter foi à un rédacteur de Mémoires qui dit : cet homme était notaire, et pour augmenter le nombre de ses clients, il a frappé de mort tous les notaires de sa ville natale! Ce que l'on sait de certain sur Bachelier, c'est qu'il était né et qu'il fut notaire à Nantes, et membre du comité révolutionnaire de cette ville; qu'il se dévoua, en 1795, aux proconsuls qui faisaient peser sur la France leur terrible niveau; qu'il fut mis en jugement comme complice du féroce Carrier, et qu'il périt avec lui sur le même échafaud. Un nommé BACHELIER D'AGÈS a publié, sur l'art d'être heureux, un volume in-8°, intitulé : de la Nature de l'homme, et des moyens de le rendre heureux, 1800.

BACHELU (GILBERT-DÉSIRÉ-JOSEPH), né à Dôle, département du Jura, le 9 février 1777. Fils d'un conseiller-maître à la cour des comptes de Dôle, le jeune Bachelu fut reçu, en 1794, à peine âgé de 17 ans, élève sous-lieutenant à l'école du génie à Metz; il annonça, dès ce moment, les talens et le courage auxquels il allait devoir un avancement rapide. Capitaine en 1795, il fait la campagne du Rhin, et suit le général Moreau dans cette retraite, digne de Xénophon; en 1796, passe le Rhin à Gambseim avec le même général, et fait ensuite la campagne d'Égypte. Nom

mé chef de bataillon par Kléber, au siége du Caire, il se bat successivement à Damiette, à Alexandrie, à Cosseir sur la mer Rouge, etc. En 1802, lorsque tant d'hommes braves et habiles, envoyés à Saint-Domingue, sous la conduite du général Leclerc, furent dévorés par un climat meurtrier, M. Bachelu, qui servait comme colonel du génie, et comme aide-decamp du général en chef, fut un de ceux qui furent épargnés. Ils étaient en petit nombre. La jeune et belle veuve du général Leclerc revint en France, apportant dans une urne les cendres de son mari: M. Bachelu, montait le même vaisseau qu'elle. De retour en France, il fut, de 1803 à 1805, chef de l'état-major du génie au camp de Boulogne, sous les ordres du maréchal Soult. Nommé, en 1805, au commandement du 11' régiment d'infanterie de ligne, qui faisait partie de l'armée de Hollande, commandée par le général Marmont, il a fait toute cette campagne, et est resté à la tête de son régiment jusqu'au 5 juin 1809, qu'il fut promu au grade de général de brigade: il venait, faisant partie de l'armée de Dalmatie, d'exécuter, à travers la Croatie, une de ces brillantes marches, si communes dans les annales militaires de la révolution. A la bataille de Wagram, il commandait une brigade du 1 1 corps, de la division Clausel. En 1811, il commande en second la place de Dantzick; en 1812, il fait la campagne de Russie, comme général de division, sert sous le maréchal Macdonald, et commande l'arrière-garde dans la retraite

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de Tilsitt à Dantzick. Il fut em→ ployé dans cette dernière ville, jusqu'au moment où elle se rendit (1 janvier 1814). En 1815, il commandait la 1 division du 2 corps, dont le comte Reille était général en chef. Le général Bachelu s'est battu aux QuatreBras, le 16, et à Waterloo, le 18 juin. Arrêté, le 15 octobre 1815, sur l'ordre du ministre de la police, il languit quatre mois dans les prisons par mesure extra-judiciaire, et fut ensuite exilé de France, où il ne put rentrer qu'en 1817..

BACHER (ALEXANDRE-ANDRÉPHILIPPE-FRÉDÉRIC), fils de Georges-Frédéric Bacher (inventeur des pilules toniques qui portent son nom), naquit à Thann (HautRhin), vers 1730. Il commença par exercer la profession de son père, et continua les observations de ce dernier sur les hydropisies. Ses ouvrages sur le traitement de ces maladies, et ses articles insérés dans le Journal de Médecine de M. Demangin, lui acquirent une réputation méritée de talent et de savoir. Plus tard, les doctrines de la révolution, qu'il adopta, firent germer dans sa tête des systèmes philanthropiques, mais d'une conception bizarre. Se jetant dans la route des Thomas More, des Hobbe, il se mit à réédifier dans sa pensée toute la machine sociale. Il fit table rase de tout ce qui est, et sur de nouvelles bases posa de nouvelles théories. Son premier plan, pour exécuter cette conception, était d'établir un cours de droit public, dans lequel il eût développé ses idées principales. Mais cette

chaire ne put être fondée. Bacher fit imprimer son système, sous ce titre les Opinions écartées par l'évidence, 1796, in-8°. En 1803, parurent deux volumes du Cours de droit public, qui devait en avoir cinq. Ces derniers furent imprimés, mais ne furent pas mis en vente, ce qui les rend extrêmement rares. Les vues de Bacher sont d'une métaphysique trop subtile, pour être appliquées jamais aux usages de la vie commune, et son style est à la fois dur et diffus. Bacher est mort en 1807.

BACHER (FRANÇOIS-MARIE), secrétaire d'ambassade sous M. Barthélemy, à l'époque où ce pair de France était ambassadeur près des cantons suisses, se rendit dans ce pays porteur des dépêches du comte de Montmorin, alors ministre des affaires étrangères. Ce fut M. Bacher qui, en 1795, eut la mission de traiter de l'échange entre Madame, fille de Louis XVI, et les commissaires de la convention nationale que Dumouriez avait si indignement livrés au gouvernement autrichien. M. Bacher se fit un devoir de montrer pour cette princesse, qu'il remit au prince de Gavres, tous les égards dus à son sexe et à ses malheurs. Les liaisons qui avaient existé entre lui et M. Barthélemy, qu'il avait remplacé auprès des cantons suisses, lorsque eet ambassadeur fut nommé membre du directoire-exécutif de France, donnèrent de l'ombrage au gouvernement; les doutes qu'on eut sur le compte de M. Bacher, l'examen sévère qu'on fit de ses papiers, mis sous les scellés après

l'événement du 18 fructidor (4 septembre 1797), ne diminuèrent pas son attachement à sa patrie; il continua de lui donner des preuves de son zèle et de son dévouement. Plusieurs officiers suisses, au mépris des traités, facilitèrent aux Autrichiens les moyens de se porter à l'attaque du pont d'Huningue; il demanda leur arrestation, et protesta contre l'annulation des procédures, prononcées par le conseil badois. Il déploya non moins de fermeté que de talens diplomatiques à la diète de Ratisbonne, auprès de laquelle il était ministre pendant le congrès de Rastadt. Le prince Charles, après la catastrophe qui suivit le congrès (l'assassinat de Roberjot, Bonnier et Jean de Bry, ministres plénipotentiaires de la république française), fit conduire M. Bacher aux avant-postes français. Peu de temps après son retour à Paris, ce diplomate fut chargé de différentes missions pour Naples et la Toscane. Le gouvernement consulaire l'envoya de nouveau à Ratisbonne, d'où il ne revint qu'à la fin de 1805, lorsque la guerre éclata entre la France et l'Autriche. Nommé membre de la légiond'honneur, il resta attaché au ministère des relations extérieures, jusqu'au premier retour des Bourbons, époque à laquelle, après tant de longs et utiles services, il fut mis au nombre des employés en retraite.

BACHER (N.), négociant napolitain, était le chef d'une conspiration qui se tramait en 1799, tant contre les généraux de l'armée française, qui occupait alors le royaume de Naples, que contre

les Français qui s'étaient établis dans cette ville. Les scènes affreuses des vêpres siciliennes se fussent infailliblement renouvelées, si les chefs de l'armée française n'avaient été avertis à temps du danger qui les menaçait. Les pièces qu'on trouva sur lui au moment de son arrestation ne permirent pas de douter de son infâme projet; il fut mis en jugement, ainsi que plusieurs des conjurés. Les nombreux renseignemens qu'on recevait de toutes parts, et qui prouvaient que la conspiration s'étendait dans presque tout le royaume, firent retarder ce jugement; et ce ne fut que lorsqu'on eut une entière connais sance des faits, tant par les révélations des prévenus que par la saisie de leurs papiers et de leurs plans, que Bacher et ses complices furent jugés, et condamnés à

mort.

BACHIÈNE. Trois prédicateurs hollandais, de ce nom, se sont fait une réputation méritée. L'aîné, Guillaume-Albert, naquit en 1712, et mourut en 1783. Son frère cadet, Jean-Henri BACHIENE, né en 1708, fut prédicateur et ministre à Driel, Almelo, Amersfort et Utrecht, et mourut en 1789. Ses ouvrages, écrits en hollandais, traitent de la théologie et de la morale: deux choses que Jean BACHIENE a su allier, malgré le peu de rapport qu'elles ont entre elles. Philippe-Jean BACHIENE, son fils, eut moins d'éloquence, mais plus de succès dans la partie de l'enseignement théologique. Pasteur à Jutphay, puis à Utrecht, il mourut dans cette dernière ville, en 1797.

T. II.

BACHMANN (JACQUES-JOSEPHANTOINE - LÉGER DE), né dans le canton de Glaris, en Suisse, entra de bonne heure au service de France, devint major-général des gardes-suisses, et défendit en vain le château des Tuileries attaqué par le peuple le 10 août 1792. Arrêté quelques jours après, et conduit à l'Abbaye, puis à la Conciergerie, il fut traduit devant le tribunal révolutionnaire, dont il voulut, comme étranger, décliner la juridiction: mais la commune de Paris, alors toute-puissante, fit passer outre. Condamné à mort, il marcha tranquillement à l'échafaud le 3 septembre 1793; il était âgé de 59 ans.

BACH MANN-ANDERLETZ (NICOLAS-FRANÇOIS, BARON DE), né à Nafels, canton de Glaris, en Suisse, entra dès l'âge de neuf ans au service de France, fut fait capitaine pendant la guerre de sept ans, devint, en 1768, major dans le régiment de Boccard, et se distingua bientôt par une habileté rare pour les manoeuvres. Ce fut lui qui, en 1769, fit manoeuvrer les troupes suisses devant Louis XV, au camp de Verberie, et qui, en 1788, après la mort de M. de Salis, obtint le commandement du régiment de ce nom. Dans les commencemens de la révolution, il joua un rôle fâcheux et qui eût pu lui être nuisible. Cantonné avec son régiment, par ordre de la cour, dans le faubourg de Vaugirard, il se trouva exposé àl'animadversion d'un peuple irrité; campa en juin suivant, dans le Champ-de-Mars, où il se réunit aux régimens suisses de Châteauvieux et de Dies

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bach, et dans la nuit du 12 au 15 juillet, alla stationner sur la place de Louis XV, et soutenir deux bataillons de la garde suisse, campés dans les Champs-Élysées. Il est merveilleux que ces postes difficiles n'aient point mis en danger la vie ou la liberté du baron de Bachmann. Il retourne en Suisse après le licenciement, lève un régiment pour le roi de Sardaigne, est nommé major - général en avril 1794, et placé dans le val d'Aoste, à la tête de l'armée dont le duc de Montferrat était le chef apparent. Le Piémont devint français, et les troupes suisses que le baron de Bachmann commandait furent incorporées dans l'armée d'occupation, en 1798. Alors M. de Bachmann passa en Angleter

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pes suisses au service de France. Les événemens forcèrent M. de Bachmann à rentrer en Suisse, où une armée forte de 30,000

où il fut autorisé à lever un nouveau régiment à la solde de cette puissance, et vint à Zurich, où il fut battu par Masséna. Il se trouva au combat de Felkirk, commanda bientôt après l'avantgarde du corps intermédiaire du Tyrol et de la Suisse, formé par le général Auffenberg, surprit dans la nuit du au 8 décembre 1800, l'avant-garde des Français retirés à Seampfen et Zutz, et voulut poursuivre son avantage; mais son général s'y opposa: le régiment fut licencié. Le baron de Bachmann se retira dans son pays, et fut mis à la tête des forces confédérées des petits cantons. Il eut d'abord quelques succès, mais il ne tarda pas à céder à l'ascendant victorieux des troupes françaises, et se vit forcé de se retirer en Souabe. En 1814, Monsieur l'appela à Paris, pour lui donner le commandement en chef des trou

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hommes, avec 15,000 de réserlui fut confiée pour marcher contre la France. Mais cette armée, tenue en respect par le général Lecourbe, ne fut qu'une armée d'observation. Après la bataille de Waterloo, M. de Bachmann marcha sur Besançon, facilita aux Autrichiens l'entrée de la France, et reçut plusieurs décorations en récompense de tant de services. Il est âgé aujourd'hui de 81 ans. Sa patrie lui a fait présent d'une épée en or avec cette glorieuse inscription: PATRIA GRATA. C'est dans le pauvre canton de Glaris qu'il voit aujourd'hui s'écouler sa robuste et paisible vieillesse.

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BACKRI (N.), né en France, alla chercher la fortune dans un autre hémisphère. Ayant amassé de grandes richesses, et s'étant établi avec ses frères à Alger, il se fit un devoir de visiter les bagnes africains, et de consacrer ces mêmes richesses à délivrer ou à secourir ses compatriotes qui étaient esclaves. En 1799, il vint à Marseille, y équipa plusieurs navires pour Malte; et vit s'accroître considérablement, par cette entreprise, une opulence dont il faisait un si noble usage. Un de ses frères vint en France, sous le directoire, comme secrétaire de l'envoyé d'Alger, et, victime d'une défiance dont le gouvernement d'alors donnait trop souvent des preuves, il fut incarcéré, sous de vains prétextes. Ayant recouvré sa liberté quelques mois après, il partit pour Alger, reconduit jusqu'aux fron

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