Mémoires de Madame Roland écrits durant sa captivité, Volume 2L. Hachette, 1864 |
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Popular passages
Page 257 - Mais si l'infortune opiniâtre attache à tes pas quelqu'ennemi, ne souffre point qu'une main mercenaire se lève sur toi, meurs libre comme tu sus vivre , et que ce généreux courage qui fait ma justification l'achève par ton dernier acte.
Page 259 - ... précipités dans l'abîme ? Ah ! fuyez-les plutôt; redoutez leur réponse : je vais vous l'apprendre. Vous leur demanderiez du pain, ils vous diraient : « Allez dans les carrières disputer à la terre quelques lambeaux sanglants des victimes que nous avons égorgées; ou, voulez-vous du sang ? Prenez, en voici. Du sang et des cadavres, nous n'avons pas d'autre nourriture à vous offrir... » Vous frémissez, Citoyens ! 0 ma patrie ! je demande acte à mon tour des efforts que je fais pour...
Page 264 - Adieu, mon enfant, mon époux, ma bonne, mes amis; adieu, soleil dont les rayons brillants portaient la sérénité dans mon âme comme ils la rappelaient dans les cieux ; adieu, campagnes solitaires dont le spectacle m'a si souvent émue ! et vous, rustiques habitants de Thésée, qui bénissiez ma présence, dont j'essuyais les sueurs, adoucissais la misère et soignais les maladies, adieu!
Page 9 - L'occasion était trop belle pour négliger de me faire apprendre l'Ancien , le Nouveau Testament , les catéchismes petit et grand ; j'apprenais tout ce qu'on voulait , et j'aurais répété l'Alcoran si l'on m'eût appris à le lire. Je me souviens d'un peintre nommé Guibal, fixé depuis à Stuttgard, et dont j'ai vu, il ya peu d'années, un Éloge du Poussin, couronné à l'académie de Rouen. Il venait souvent chez mon père : c'était un drôle de corps qui me faisait des contes à peau d'âne...
Page 95 - ... s'accorder avec mon goût pour laisser moins inutile ce qui me reste , je n'en serais pas fâchée. Mon portrait a été dessiné plusieurs fois , peint et gravé : aucune de ces imitations ne donne l'idée de ma personne (.1); elle est difficile à saisir, parce que j'ai plus d'âme que de figure , plus d'expression que de traits.
Page 245 - ... presque inconciliable avec un esprit aussi exercé que je l'avais ; mais elle coulait de mon cœur : je respectais si franchement mon mari , que je supposais aisément qu'il voyait mieux que moi ; et j'avais tant de crainte d'une ombre sur son visage , il tenait si bien à ses opinions , que je n'ai acquis qu'après assez longtemps la confiance de le contredire.
Page 166 - Je ne m'éveillai point, le matin du dimanche, comme j'avais coutume de faire lorsqu'il s'agissait de ces parties champêtres ; j'étais accablée d'un sommeil pénible, et interrompu de rêves sinistres : il me semblait que nous revenions à Paris par eau , battus de l'orage , et qu'au sortir de la galiote , où nous étions , un cadavre que l'on en tirait s'opposait à notre passage : ce spectacle me glaçait d'effroi ; je cherchais ce qu'é'tait ce triste cadavre. Au même instant, ma mère me...
Page 244 - A force de ne considérer que la félicité de mon partenaire, je m'aperçus qu'il manquait quelque chose à la mienne ; je n'ai pas cessé un seul instant de voir dans mon mari l'un des hommes les plus estimables qui existent, et auquel je pouvais m'honorer d'appartenir; mais j'ai senti souvent qu'il manquait entre nous de parité, que l'ascendant d'un caractère dominateur, joint à celui de vingt années plus que moi, rendait de trop l'une de ces deux supériorités.
Page 272 - Être appelée en témoignage avant d'être judiciairement accusée , m'oblige à une autre marche que celle que j'avais arrêtée quand je vous donnai mon testament, et pour laquelle j'avais fait déjà mes essais; je boirai donc , puisqu'il le faut , le calice jusqu'à la lie.
Page 268 - J'ai pris pour Tacite une sorte de passion ; je le relis pour la quatrième fois de ma vie avec un goût tout nouveau ; je le saurai par cœur : je ne puis me coucher sans en avoir savouré quelques pages.