La Henriade: poème

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Victor Masson, 1836 - 171 pages

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Page 104 - L'ambition sanglante, inquiète, égarée, De trônes, de tombeaux, d'esclaves entourée ; La tendre hypocrisie aux yeux pleins de douceur, (Le ciel est dans ses yeux, l'enfer est dans son cœur ; ) Le faux zèle étalant ses barbares maximes ; Et l'intérêt enfin, père de tous les crimes.
Page 27 - Le magasin du monde, et le temple de Mars. Aux murs de Westminster on voit paraître ensemble Trois pouvoirs étonnés du nœud qui les rassemble...
Page 49 - J'ordonnais , mais en vain , qu'on épargnât Joyeuse» Je l'aperçus bientôt porté par des soldats , Pâle et déjà couvert des ombres du trépas. Telle une tendre fleur , qu'un matin voit éclore Des baisers du Zéphyr et des pleurs de l'Aurore , Brille un moment aux yeux , et tombe avant le temps Sous le tranchant du fer ou sous l'effort des vents.
Page 111 - Regardez, dans Denain, l'audacieux Villars Disputant le tonnerre à l'aigle des Césars, Arbitre de la paix que la victoire amène, Digne appui de son roi, digne rival d'Eugène.
Page 111 - Quels sages, rassemblés dans ces augustes lieux, Mesurent l'univers, et lisent dans les cieux ; Et, dans la nuit obscure apportant la lumière, Sondent les profondeurs de la nature entière ? L'erreur présomptueuse, à leur aspect s'enfuit, Et vers la vérité le doute les conduit.
Page 68 - Ainsi lorsque les vents, fougueux tyrans des eaux, De la Seine ou du Rhône ont soulevé les flots, Le limon croupissant dans leurs grottes profondes S'élève, en bouillonnant, sur la face des ondes...
Page 37 - J'eusse aimé mieux la perdre' en combattant pour vous " Ces tigres, à ces mots, tombent à ses genoux : L'un, saisi d'épouvante, abandonne ses armes ; L'autre embrasse ses pieds qu'il trempe de ses larmes ; Et de ses assassins ce grand homme entouré, Semblait un roi puissant par son peuple adoré.
Page 125 - II l'aimait , non en roi , non en maître sévère Qui souffre qu'on aspire à l'honneur de lui plaire , Et de qui le cœur dur et l'inflexible orgueil Croit le sang d'un sujet trop payé d'un coup d'œil.
Page 17 - JE chante ce héros qui régna sur la France Et par droit de conquête, et par droit de naissance...
Page 139 - Le moissonneur ardent, qui court avant l'aurore Couper les blonds épis que l'été fait éclore, S'arrête, s'inquiète, et pousse des soupirs : Son cœur est étonné de ses nouveaux désirs ; II demeure enchanté dans ces belles retraites, Et laisse, en soupirant, ses moissons imparfaites.

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