Nous avons parlé de l'invention de M. Grandi dans notre VII. Cahier, Sa méthode ayant été approuvée par les peintres les plus distingués de Londres, la Société, pour l'encouragement des arts, lui a décerné sa médaille d'argent avec vingt guinées. Nous en donnons ici le procédé, tel qu'il a été publié par les papiers anglais. On commence par faire le mêlange suivant, pour servir de fond aux pan Ce mélange s'applique de la maniere suivante,: la pierre ponce, et avec la même pierre On frotte préalablement le bois avec on y étend use couche du mélange susdit, en frottant toujours pour la faire pénétrer dans le bois. Ensuite on applique une seconde couche de la même composition, avec un pinceau, on la laisse sécher, et on l'adoucit avec du papier enduit d'une couche de colle, sur laquelle on a tamisé du sable plus ou moins fin. couche claire de la composition, et si On applique au pinceau encore une l'on veut faire un fond coloré, on y ajoute une ou deux couches de la couleur. Lorsqu'on veut peindre sur un panneau ainsi préparé, on commence par v passer une couche d'huile de lin crue ou de pavot. L'huile siccative détruirait leurs qu'on y applique ensuite doivent la qualité absorbante du fond, Les couêtre broyées avec de l'huile purifiée de la manière ci-après détaillée. Les fonds de toile se préparent en leur donnant d'abord une couche mince de la composition, qu'on ponce après qu'elle est séchée. On passe sur celleci une seconde et une troisième couche, dans laquelle on mêle un fond de couleur avec la composition. Des fonds ainsi préparés ne se ger cent jamais, et on peut peindre dessus très-promptement après leur prépara tion. Voici la manière de purifier l'huile. On fait avec les cendres d'os pulvérisés, et un peu d'eau, une pâte ferme, qu'on roule en forme de boule et qu'on fait rougir au feu. Cette boule est easuite plongée pendant une heure, dans une quantité d'huile de lin crue, suffisante pour la couvrir. Lorsque tout est froid on verse l'huile dans des phioles, en y ajoutant un peu de cendres d'os Après vingt-quatre heures de repos, l'huile devient claire, et alors elle est prête a être employée. Pour composer les couleurs on procède de la manière suivante : Blanc. On fait calciner des os de pieds de mouton sur un feu vif et clair, jusqu'à ce qu'ils soient très-blancs. Ensuite ils sont broyés et mêlés à l'huile. Ce blanc ne change jamais. Brun. On calcine les mêmes os dans un creuset au lieu de le faire à feu ou vert. Pour préparer le jaune, on prend un morceau de brique tendre et jaunâtre, et on le fait recuire au feu. Ensuite on prend un quart de son poids du blanc d'Iris, en broyant et calcinant le tout ensemble. On lave ce pour en séparer le sable, et mélange lentement la partie fine, pour la mêler avec l'huile ་་་ sèche Rouge. Pour cette couleur on preud les pyrites qu'on trouve ordinairement mélés à la houille dans les mines, et après les avoir calcinées on en obtient un très-beau rouge d'Inde. Gris. On calcine ensemble l'ardoise bleue et les cendres d'os pulvérisées; on les broye ensuite, kes lave, et on fait sécher doucement la partie fine pour la mêler avec l'huile. Pour faire les pastels, on mêle la cendre d'os pulvérisée avec du blanc de baleine, auquel on ajoute les matières colorantes. On prend, par exemple, trois onces de blanc de baleine sur une livre de cendre pulvérisée. Ce blanc est délayé dans une pinte d'eau bouillante; on ajoute ensuite de la cendre d'os, et on broye le tout ensemble avec autant de matière colorante, qu'il en faut pour Ja teinte qu'on désire. On les roule ensuite en petits bâtons, et on les fait sécher doucement sur une planche. Si l'on veut faire de la craie blanche très-tendre, on mêle un quart de livre |
