Les femmes de France, poètes et prosateurs: Morceaux choisis avec une introduction, des notices bibgraphiques et littéraires et des notes philologiques, littéraires, historiques

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Paul Jacquinet
Belin fréres, 1893 - 662 pages

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Popular passages

Page 271 - Nos petites filles viennent de jouer Andromaque, et l'ont si bien jouée qu'elles ne la joueront plus, ni aucune de vos pièces. > Elle le pria, dans cette même lettre, de lui faire dans ses moments de loisir quelque espèce de poème moral ou historique dont l'amour fût entièrement banni, et dans lequel il ne crût pas que sa réputation fût intéressée...
Page 181 - Ayez pitié de moi vous-même, madame, lui dit-il, j'en suis digne; et pardonnez si, dans les premiers moments d'une affliction aussi violente qu'est la mienne, je ne réponds pas, comme je dois, à un procédé comme le vôtre. Vous me paraissez plus digne d'estime et d'admiration que tout ce...
Page 67 - C'est proser de la rime, et rimer de la prose, Que l'art lime et relime, et polit de façon Qu'elle rend à l'oreille un agréable son ; Et voyant qu'un beau feu leur cervelle...
Page 441 - ... c'est une certaine manière d'agir les uns sur les autres, de se faire plaisir réciproquement et avec rapidité . de parler aussitôt qu'on pense, de jouir à l'instant de soi-même, d'être applaudi sans travail, de manifester son esprit dans toutes les nuances par l'accent, le geste, le regard ; enfin de produire à volonté comme une sorte d'électricité qui fait jaillir des étincelles, soulage les uns de l'excès même de leur vivacité, et réveille les autres d'une apathie pénible.
Page 354 - D'Ulysse fugitif semblaient suivre la trace , Elle croit voir encor son volage héros ; Et , cette illusion soulageant sa disgrâce , Elle le rappelle en ces mots...
Page 197 - Hélas ! il le sait, Je ne lui demande Que ce seul bienfait. Oui, brebis chéries, Qu'avec tant de soin J'ai toujours nourries, Je prends à témoin Ces bois, ces prairies, Que si les faveurs Du dieu des pasteurs Vous gardent d'outrages, Et vous font avoir Du matin au soir De gras pâturages, J'en conserverai Tant que je vivrai...
Page 366 - Née dans un état obscur, mais de parens honnêtes, j'ai passé ma jeunesse au sein des beaux-arts, nourrie des charmes de l'étude , sans connaître de supériorité que celle du mérite , ni de grandeur que celle de la vertu. A l'âge où l'on prend un état, j'ai perdu les espérances de fortune qui pouvaient m'en procurer un conforme à l'éducation que j'avais reçue. L'alliance d'un homme respectable a paru réparer ces revers : elle m'en préparait de nouveaux.
Page 166 - J'ai été à cette noce de madame de Louvois ; que vous dirai-je ? magnificence , illumination , toute la France , habits rebattus et rebrochés d'or , pierreries , brasiers de feu et de fleurs , embarras de carrosses , cris dans la rue , flambeaux allumés, reculements et gens roués; enfin le tourbillon , la dissipation, les demandes sans réponses, les compliments sans savoir ce que l'on dit , les civilités sans savoir à qui l'on parle , les pieds entortillés dans les queues...
Page 196 - D'une amitié tendre; Mais son long courroux Détruit, empoisonne Tous mes soins pour vous, Et vous abandonne Aux fureurs des loups. Seriez-vous leur proie, Aimable troupeau, Vous, de ce hameau L'honneur et la joie; Vous qui, gras et beau. Me donniez sans cesse Sur l'herbette épaisse Un plaisir nouveau? Que je vous regrette ! Mais il faut céder : Sans chien, sans houlette, Puis-je vous garder?
Page 272 - Madame de Maintenon en fut charmée, et sa modestie ne put l'empêcher de trouver dans le caractère d'Esther et dans quelques circonstances de ce sujet, des choses flatteuses pour elle. La Vasthi avait ses applications, Aman des traits de ressemblance, et indépendamment de ces idées, l'histoire d'Esther convenait parfaitement à Saint-Cyr.

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