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Bouflers

Buzot firent qu'il se prononça fortement en faveur du parti de la Gironde, et qu'il prit, pour le soutenir, la part la plus active à l'insurrection du Calvados. Après la défaite de l'armée que ce département faisait marcher sur Paris, Bougon, mis hors la loi par la convention nationale, se réfugia en Bretagne auprès de Puisaye, et fit, avec l'armée vendéenne, partie de l'expédition d'outre Loire. Pris avec le prince de Talmont, après la bataille du Mans, il fut conduit à Laval, et fusillé par ordre du représentant du peuple Esnu-Lavallée.

BOUILLE (FRANÇOIS-CLAUDEAMOUR, MARQUIS DE), général en chef de l'armée de Meuse, Sarreet-Moselle, naquit le 19 novembre 1739, au château du Cluzel, en Auvergne. Sa famille, originaire du Maine, s'était établie en Auvergne, depuis le commencement du 12me siècle. Ayant perdu sa mère presqu'en naissant, et son père lorsqu'il avait à peine atteint Î'âge de 8 ans, il demeura sous la tutelle de son oncle Nicolas de Bouillé, doyen des comtes de Lyon, premier aumônier du roi (Louis XV), évêque d'Autun, et conseiller-d'état, qui le fit élever à Paris au collège Louis-le-Grand, dirigé alors par les jésuites. Il entra dans la carrière des armes à l'âge de 14 ans; et après avoir servi dans le régiment de Rohan-Rochefort et dans les mousquetaires noirs, il obtint à l'âge de 16 ans une compagnie dans le régiment de dragons de la Ferronnays, avec le quel il rejoignit l'armée en Allema gne en 1758, et fit la guerre de sept ans. Cette guerre si peu heureuse

pour les armes françaises, lui fournit cependant de nombreuses occasions de se distinguer. A la prise de Rhinfeld, (en 1758), il commandait l'avant-garde des dragons, et entra l'un des premiers dans cette ville. Il se distingua particulièrement à la bataille de Berghen, le 13 avril 1759; à Wildemgen, dans l'hiver de 1760; à Langen-Salza, en février 1761. Mais ce fut au combat de Grumberg, le 22 mars 1761, que M. de Bouillé se signala plus particulièrement. A la tête de l'avant-garde de dragons sous ses ordres, il perça et culbuta une colonne ennemie de plusieurs mille hommes aux ordres du prince héréditaire, depuis duc de Brunswick, enleva 11 pièces de canon et dix-neuf drapeaux ou étendards, et força l'ennemi à abandonner tous les avantages qu'il avait eus jusque-là. Cet exploit lui valut l'honneur de porter au roi les drapeaux pris dans cette journée; et Louis XV, qui le combla d'éloges, en lui accordant le brevet de colonel, lui promit le premier régiment vacant. De retour à l'armée, il y servit comme colonel sans quitter le régiment de la Ferronnays, et commanda en cette qualité les avant-gardes. A la tête de 500 hommes, il attaqua l'arrière-garde du général Luckner, près d'Eimbeck, la culbuta, et entra de vive-force dans cette ville, où il fit beaucoup de prisonniers. A Quedlimbourg, le 13 novembre 1761, il fut blessé d'un coup de sabre sur la tête, et renversé de son cheval en chargeant l'ennemi; les escadrons qui devaient le soutenir l'ayant abandonné, il fut fait prisonnier.

» que des mesures atroces ont été » prises par les anciens comités, » et je m'accuse hautement de n'a» voir pas su mourir pour m'y op»>poser; cependant que celui qui » se croit exempt de tout reproche » politique se lève, et me jette la première pierre. » On le vit aussi se prononcer fortement contre Maribon-Montaut, qu'il accusa d'avoir fait rejaillir sur les députés le sang des malheureux qu'on exécutait sur la place de la Révolution, en conduisant la convention au pied de l'échafaud. Le 3 juin, M. Boudin fut de nouveau élu au comité de sûreté générale; il demanda que les assemblées électorales fussent chargées de la réduction du tiers des membres de la convention. Nommé, le 9 janvier 1796, membre du conseil des cinq-cents, il fit une motion révoltante contre les parens d'émigrés, et peu de temps après contre les prêtres réfractaires; ensuite il demanda des mesures de rigueur pour forcer les réquisitionnaires à rejoindre les drapeaux. Le 30 août, voulant s'opposer à l'annulation du jugement qui condamnait M. Vaublanc à mort, comme vendémiairiste, M. Boudin s'écria qu'il était bien aisé d'être indulgens à ceux qui n'avaient pas été assiégés et canonnés le 13 vendémiaire. En février 1797, il donna sa démission. Ce fut le terme de sa carrière politique.

BOUDINHON (LE GÉNÉRAL), était, en 1806, chef d'escadron au 4 de hussards. Le 14 février 1807, il fut présenté à l'empereur en qualité de colonel d'un régiment de cavalerie, et devint bientôt général de brigade. En 1814,

il présida le collége électoral du Cantal, et fit, en mai 1815, partie de la députation de ce département, chargée de présenter une adresse à Napoléon.

BOUERE (AMANT-MODESTE-GAZEAU, COMTE DE LA), général vendéen, anciennement page du duc d'Orléans, se trouvait en Poitou au mois de mars 1793. Alors le feu de la guerre civile s'allumait dans ces contrées, et M. de La Bouère fut l'un des premiers chefs que choisirent les insurgés. D'abord il fut nommé commandant de la paroisse de Jallais, et bientôt après chargé d'une partie des approvisionnemens de l'armée, puis du commandement du Château de la Forêt-sur-Sèvre. Il contribua à assurer la retraite de l'armée catholique, lors du siége d'Angers. Il combattit, en 1794, sous les ordres de Henri de La Rochejacquelein, et devint, après la mort de ce chef, membre du conseil que présidait Stoflet, général de l'armée d'Anjou. Nommé lieutenant-général, il se trouva encore à quelques affaires, et fut blessé à la Châteigneraie. En 1795 et 1796, on le chargea de diverses missions, dont une auprès de Monsieur, aujourd'hui Louis XVII, à Véronne. M. de La Bouère a été nommé receveur-général du département d'Eure-et-Loir depuis la restauration : récompense honnête des exploits de la guerre civile.

BOUESTARD (J. J.), exerçait la profession de médecin à Morlaix, où il fut nommé député du département du Finistère à l'assemblée législative. Pendant la discussion qui eut lieu, en 1792,

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