Page images
PDF
EPUB
[merged small][ocr errors][merged small]
[merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors]

joly, qui avait de nombreux amis dans l'assemblée et parmi les membres les plus distingués du parti de la Gironde, fut engagé à conserver encore quelque temps le portefeuille du ministère de la justice. En cette qualité, il rendit encore compte à l'assemblée des obstacles qui s'opposaient à l'exécution de la décision du conseil, relative à la suspension du maire de Paris Pétion et de Manuel. Le 12 juillet, l'assemblée lui demanda un compte par écrit des poursuites commencées contre les auteurs de la journée du 20 juin. Enfin la veille du 10 août 1792, il vint dénoncer de nouveau les manœuvres des ennemis du mo

naire, dans les départemens de la Somme et du Nord. Divers rapports qu'il fit pendant cette mission ont été imprimés dans le pamphlet intitulé Portefeuille de Bonaparte saisi à Waterloo, dont, au reste, rien ne garantit l'authenticité. M. Dejean fut frappé de la loi d'exil portée, en 1815, contre 38 citoyens plus ou moins marquans à cette époque, choisis au hasard, et condamnés sans avoir été entendus. Une ordonnance,remplaçant alors la loi, l'avait obligé de sortir de France; une autre ordonnance lui permit d'y rentrer. Le général n'a plus, depuis cette époque, rempli de fonctions publiques. DEJOLY (N.), né à Montpel-narque et de l'état, se plaignit de lier, département de l'Hérault, ministre de la justice à la fin du règne de Louis XVI. Son père était notaire à Loret, village près de cette ville. Dejoly vint jeune à Paris; il y épousa la fille d'un riche procureur au Châtelet, et acheta une charge d'avocat au con. seil,qu'il exerçait en 1789. Hembrassa la cause de la liberté, et la servit avec zèle, mais sans exagération. Nommé lieutenant de maire au bureau de la ville de Paris, puis secrétaire greflier de cette commune, il fut appelé, le 29 juin 1792, dans les conseils du roi, en qualité de ministre de la justice, à la place de M. Duran. ton. Le 10 juillet suivant, il vint déclarer à l'assemblée législative, qu'il n'était plus au pouvoir des ministrés de défendre le royaume de l'anarchie qui menaçait de tout engloutir, et il annonça que tous ses collègues et lui avaient donné leur démission au roi. M. De

ce que rien n'était statué à l'égard des jacobins, et annonça que le péril de la monarchie était au comble. Elle fut en effet renversée le lendemain. Dejoly, mis en arrestation, fut remplacé dans le ministère de la justice par Danton. Traduit au tribunal revolutionnaire, le 10 décembre 1792, sur la motion de Philippeaux, il eut le bonheur d'être oublié, et ne fut point mis en jugement. Rendu à la liberté après le 9 thermidor (27 juillet 1794), il abandonna la carrière politique pour se livrer à celle du barreau. L'empereur le nomma avocat au conseil-d'état: M. Dejoly en exerça encore les fonctions pendant la première restauration; mais il cessa de les remplir après le second retour du roi, et donna sa démission en 1815.

DEJOUX (PIERRE), ministre de la religion réformée, président du consistoire des départemens

[ocr errors]

de la Loire - Inférieure et de la Vendée, a publié les ouvrages suivans: La Providence et Napoleon, ou les fêtes de l'église et les triomphes des armées exposés dans une suite de discours, 1806, in-8"; Discours sur la guerre considérée dans ses rapports avec la civilisation, 1810, in-8°; Second Discours sur la Guerre, ou Te Deum d'Enzersdorf et de Wagram, 1810, in8°; Troisième Discours, 1815, in8°; La Vertu glorifice, ou le triomphe après la mort, 1815, in-8°. -DEJOUX, habile sculpteur, fut nommé membre de l'académie des beaux-arts, 2 section, par ordonnance du 21 mars 1816.

DEJUSSIEU (voyez JUSSIEU). DEKEN (AGATHE), née en 1741, à Amstelreen, près d'Amsterdam, occupe un rang distingué parmi les poètes hollandais. Elle fut, dès sa tendre enfance, en butte à l'infortune, perdit à l'âge de 3 ans ses parens qui venaient d'être ruinés par un incendie, et fut placée dans un hospice d'orphelines à Amsterdam. Les dispositions heureuses qu'elle montra pour la poésie intéressèrent en sa faveur plusieurs personnes, et la société diligentiæ omnia prit quelques soins de la jeune Agathe. Elle s'associa d'abord, pour ses travaux littéraires, avec Marie Bosch, et ensuite, plus particulièrement avec M Elisasabeth Wolff, née Bekker, femme d'un rare mérite, dont les ouvrages sont pleins de verve et d'originalité. Ces deux dames en composèrent un grand nombre en commun, qui eurent un succès prodigieux en Hollande et en Allemagne (Voyez l'article d'ELISABETH BEKKER, second volume de

cette Biographie). Exerçant une grande influence dans leur patrie, ces deux auteurs de chansons populaires, de poëmes nationaux, de romans pleins de grâce et de sensibilité, de voyages, d'hymnes religieux, etc., etc., ouvrages qui eurent plusieurs éditions en Hollande, et qui furent en partie traduits en différentes langues, n'en vécurent pas moins sur la fin de leurs jours dans un état voisin de l'indigence. Mme Bekker s'éteignit la première; son amie, inconsolable, la suivit de près dans la tombe. Agathe mourut, neuf jours a près sa compagne, le 14 novembre 1804. On s'empressa de rendre aux deux muses hollandaises négligées de leur vivant, de grands honneurs après leur mort. Les sociétés littéraires d'Amsterdam or donnèrent une fête funéraire, à laquelle les personnes les plus distinguées de la ville se firent un devoir d'assister, et où la mémoire de ces illustres amies, que la mort même n'avait pu séparer, fut célébrée par des éloges en prose et en

vers.

DELAAGE (HENRI - PIERRE), BARON DE SAINT-CYR, maréchal-decamp, commandant de la légiond'honneur, chevalier de SaintLouis, est né à Angers, en 1766. Il entra au service, en 1791, en qualité d'officier de volontaires. Le premier objet qui frappe ses regards, en arrivant sous les drapeaux, est un officier d'état-major qui se sert de sa canne pour aligner un bataillon. Quand on a l'honneur de commander à des » Français, lui dit M. Delaage, il >> faut au moins avoir l'épée nue » à la main pour les mettre en ba

[ocr errors]
« PreviousContinue »