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ses affections ont été à l'épreuve des événemens. Il a publié divers ouvrages aussi estimables par l'exécution que par la connaissance approfondie des matières qu'il a traitées. 1° L'influence de Boileau sur la littérature française, 1787, in-8°; 2° Éloge du général Hoche, 1797, in-8°; 3° Mémoire sur l'origine, l'étendue et les limites de l'autorité paternelle, 1788, in-4°; 4° Analyse des opinions diverses sur l'origine de l'Imprimerie, 1802, in-8°; 5° Mémoire sur les élections au scrutin, 1802, in-4°;6° des Mémoires insérés dans le recueil de l'Institut; 7° une Notice sur Chẻnier, à la tête du catalogue des livres de ce dernier; 8° Essai historique sur la puissance temporelle des papes, 2 vol. in-8°, 4e édition, 1818. M. Daunou est aussi éditeur des OEuvres de Boileau, en 3 vol in-8° el in-12, avec un discours préliminaire, des notes historiques et critiques, des variantes et les textes des poètes latins imités par Boileau. C'est la meilleure édition de notre satirique. Nous lui devons encore, comme éditeur, le dernier ouvrage de Condorcet, sur les progrès de l'esprit humain, et la belle Histoire de l'anarchie de Pologne, par Rhulières.

D'AURE (HECTOR),v. AURE' (d'). DAURIBEAU (N.) Il était officier de marine à Brest, lorsqu'il fut nommé, en 1791, pour accompagner M. d'Entrecasteaux envoyé à la recherche de La Peyrouse. L'expédition, composée des frégates la Recherche et l'Espérance, devait en même temps faire le tour du monde ; elle partit de ce port le 27 septembre. M.d'Entrecasteaux étant mort en mer,

le 2 juillet 1793, M. Dauribeau prit le commandement de la petite escadre. On rapporte que, mécon. tent des sentimens patriotiques manifestés par les officiers sous ses ordres, il les fit arrêter à Sourhaye, le 16 février 1794. Cette mesure n'eut cependant pas d'autres suites. Ilfit débarquer les prisonniers, et leur rendit aussitôt la liberté.

DAURIER (CHARLES, BARON), lieutenant-général en retraite, est né à Saint-Paulien, département de la Haute-Loire, le 29 juin 1761. Il entra au service comme soldat au 18° régiment d'infanterie, le 20 mars 1777, et fut fait sergent l'année suivante. Le 18 régiment était l'un de ceux de l'armée française qui soutenaient en Amérique la cause de l'indépendance. Le jeune Daurier fit les campagnes de 1778, 1779, 1780, 1781,1782 et 1783; il s'était trouvé au siége d'York dans la Virginie, en 1781, et avait été blessé au combat naval qui eut lieu le 9 avril 1782. De retour en France, il continua de suivre la carrière militaire. Dans la première guerre contre l'Autriche, il fut fait sous-lieutenant, en 1791; lieutenant, capitaine et aide-de-camp du général Tourville, en 1792; chef de bataillon, en 1793; enfin, général de brigade, le 19 floréal an 2. Commandant (le 8 messidor de la même année) une division de l'aile sous les ordres du général Kléber à la bataille de Fleurus, il résista si vigoureusement aux Autrichiens deux fois supérieurs en nombre, qu'il contribua puissamment au gain de la bataille. Toujours sous les ordres du général Kléber, il fit le siége de Maes

tricht,et après la reddition de cette place, il fut nommé commandant de Cologne. Au mois de prairial suivant, il prit le commandement d'une brigade de la 5° division du général Bernadotte. Il passa le Rhin avec cette division "A la retraite de Mayence, le 21, vendemiaire an 4, il chargea et culbuta, sur la Lahn, un régiment de hussards autrichiens. Au mois de brumaire suivant, il commandait, sous le général Marceau, un corps de troupes sur le Hundsruck. Le 21 du même mois, il entra au pas de charge dans Creutznach. Pendant l'action, il tomba au pouvoir des Autrichiens; mais secondé par quatre ordonnances du 4 régiment de hussards, il se dégagea à coups de sabre, et se remit à la tête de son bataillon. Chargé par le général Ligneville du commandement du centre du corps d'armée qui avait repassé dans le Hundsruck, il força, le 4 brumaire an 5, le passage de la Nahe à Langlosheim entre Bingen et Creutznach, et malgré le feu meurtrier de huit pièces d'artillerie, il força l'ennemi à rentrer dans Mayence après avoir perdu beaucoup de monde en tués, blessés et prisonniers. En l'an 7, il fut chargé du commandement de la place de Luxembourg, jus qu'au 1er floréal an 8, qu'il passa à l'armée du Rhin. Le général Daurier a commandé le département de Rhin-et-Moselle, depuis le 15 messidor an 8, jusqu'en pluviôse an 9. Il fut nommé, en 1804, commandant de la légiond'honneur, et baron de l'empire. Après la première restauration, il reçut la croix de Saint-Louis. Une

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ordonnance royale du 4 septembre 1815, l'a mis à la retraite.

DAUTRICHE (JOSEPH), député à la convention nationale pour le département de la Charente, déclara dans le procès de Louis XVI, qu'il ne pouvait prononcer comme juge, et vota comme législateur pour le bannissement jusqu'à la paix. Membre du conseil des anciens, dont il fut secrétaire le 21 avril 1798, il cessa d'en faire partie dans le mois de mai. En 1800, il a été nommé juge à la cour d'appel de Poitiers, où il est encore conseiller.

DAUXION-LAVAYSSE (J.F.), ancien propriétaire dans les colonies françaises, qu'il abandonna lors de l'insurrection des Nègres, après avoir voyagé quelque temps en Amérique, vint en France sous le gouvernement impérial, et fut employé, en 1813, à l'état-major de la grande-armée. En 1814, il fut envoyé par le gouvernement dans l'île d'Haïti, avec MM. Medina et Daverman. L'objet de cette mission était de sonder les dispositions des différens chefs qui gouvernaient l'île, afin de s'assurer s'ils seraient disposés à reconnaître l'autorité du roi de France. Pour réussir dans une entreprise aussi difficile, il fallait autant de prudence et de modération que d'adresse. Loin de-là, M. Dauxion Lavaysse mit si peu de mesure dans ses rapports avec les Haïtiens, que non-seulement il fut arrêté par les ordres de Christophe; mais qu'il fut même désapprouvé par le gouvernement français. (Voy. le Moniteur du 18 janvier 1815). M. Dauxion-Lavaysse est adjudant-commandant

depuis le 3 du même mois. Il a publié, en 1813, Voyage aux iles de Trinidad, de Tabago, de la Marguerite, et dans diverses parties de Venezuela dans l'Amérique méri dionale, 2 vol. in-8°. Il a aussi rédigé quelques articles de la Biographie universelle.

tes pour exister, sollicita et obtint un emploi dans les bureaux du ministre de la guerre, général et depuis maréchal Beurnonville. Lors de l'établissement de la grande chancellerie de la légiond'honneur, M. le comte de Lacepède,qui en fut le premier grandchancelier, appela près de lui Davaux, qu'il honorait de son amitié, et lui confia une division de ses bureaux. Après les événemens de 1815, et par suite d'une nouvelle organisation de la grandechancellerie, la division dont Davaux était le chef ayant été supprimée, M. le maréchal duc de Tarente lui fit obtenir une pension de retraite. Davaux est mort au mois de février 1822; il était membre de la société académique des enfans d'Apollon, composée d'artistes et d'hommes de lettres distingués.

DAVAUX (JEAN-BAPTISTE), doyen des compositeurs de musique, quoiqu'il n'ait jamais pris que le titre modeste d'amateur, naquit dans le Dauphiné. Son pè re avait 14 enfans, et très-peu de fortune. Le jeune Davaux étudia la composition musicale, et vint, à l'âge de 23 ans, perfectionner son talent à Paris. Il donna au public des concerto pour le violon, qui eurent beaucoup de vogue; ils étaient d'une exécution facile, et remarquables par une mélodie pleine de grâces. Ce succès lui inspira le désir de perfectionner la musique instrumentale, ou plutôt d'y ajouter un nouveau genre. Il composa, pour les musiciens célèbres Jarnovick, Guérin, Guéninet Duport, des quatuor où les chants les plus suaves se faisaient entendre au milieu d'une douce harmonie; plusieurs de ces morceaux étaient des rondeaux charmans dont on se plaisait à répéter les motifs : ils lui firent donner par ses confrères le surnom de père aux rondeaux. Les quatuor que Davaux a publiés depuis 50 ans sont encore recherchés aujourd'hui, et ils ont fait la fortune de leur éditeur. Cet arà la dispersion desquels il voulait tiste distingué, qui a donné des concerts brillans, et, en 1785, au théâtre Italien, le petit opéra de Théodore, ne trouvant pas dans ses talens des ressources suffisan

DAVERHOULT (JEAN-ANTOINE), Hollandais, avait pris une part importante aux troubles qui écla tèrent dans son pays en 1787, et avait été en conséquence obligé de se réfugier en France. En 1790, il fut nommé administrateur du département des Ardennes, qui le choisit en 1791 pour l'un de ses représentans à l'assemblée législative. Daverhoult ne cessa de se montrer parmi les modérés de cette assemblée, et fut un des fondateurs du club des feuillans. Dès le mois de novembre 1791, il s'était prononcé contre les émigrés,

obliger les électeurs de Mayence et de Trèves. Nommé président le 8 janvier 1792, il se déclara contre toute opinion outrée de l'un ou de l'autre parti. Le 25 janvier.

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Bouget pinx,

Mr David:

Fremy

del et Sculp

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