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Les commissaires du gouverne- revues pendant 6 ans; ce ne fut ment auprès des armées ayant é- qu'en 1806, que Napoléon le té supprimés, Garrau rentra dans nomma inspecteur, et le fit intenses foyers, où il ne tarda pas à ê- dant de Varsovie, poste importre réélu membre du conseil des tant, où il fut chargé de réunir cinq-cents; il fit partie de ce corps les matériaux nécessaires pour jusqu'à l'époque du 18 brumaire l'érection du grand-duché de ce an 8 (9 novembre 1799), qu'il nom. A la paix de Tilsitt, M. Garfut un des 60 proscrits de la jour- rau fut envoyé en Espagne, où il née. La libéralité de ses princi- remplit les fonctions d'inspecteur pes, sa franchise et son désintéen chef aux revues, d'abord de ressement, durent lui attirer de toutes les troupes françaises dans nombreux ennemis. Cependant, la Péninsulte, et ensuite de l'araprès être demeuré caché quel mée du Midi. Il rentra en France ques jours avec les généraux Ber- avec cette armée à la fin de 1813, nadote, Jourdan et quelques au- et se trouvait inspecteur des ditres, il fut rayé de la liste de pros- visions de réserve des, Pyréeription; et trois mois après, le nées, à l'époque du 31 mars 1814. premier consul le nomma sous- Mis alors en non activité, et inspecteur aux revues, grade in- ensuite à la retraite, il se retira férieur à celui de général de bri- à sa campagne dans le départegade,que le directoire-exécutif lui ment de la Gironde, où il vécut avait offert sur la fin de la con- tranquille au milieu de sa famille, vention. En l'acceptant, il voulut uniquement occupé de l'exploiprouver au chef du nouveau gou- tation de ses biens et de l'éducavernement, qu'il saurait aussi tion de ses enfans, jusqu'après le bien servir sa patrie dans cet em- retour de Napoléon de l'île d'Elploi que dans un poste plus élevé. be, qu'il fut nommé membre de La première campagne qu'il fit la chambre des représentans. Sa dans son nouvel emploi fut cel- conduite dans cette assemblée le de Marengo. Le lieutenant-gé- fut conforme aux principes qu'il néral Lannes, depuis duc de Mon- avait toujours professés. Enchaîtebello, son ami, le demanda né par son mandat à la dynastie pour inspecteur aux revues, de imperiale, il crut devoir conscienl'avant-garde qu'il commandait. cieusement la défendre, quoiqu'il Ils passèrent ensemble.te:petit: n'eût reçu de son chef, ni titres, Saint-Bernard; et après Polaire ni pensions, ni distinctions, et de Châtillon, où l'adjudant-géné... qu'il eût été un des proscrits du ral Noguez fut blessé, tanres utrujnaire. Après la seconde res-> confia les fonctions de chef de tauiation, M. Garrau,compris dans l'état-major de la division. Il les l'article 2 de l'ordonnance du 24 remplissait lors de l'enlèvement juillet 1815, fut obligé de sortir d'Ivraie, où il pénétra un des de France. Il vécut en Allemagne premiers à la tête des grenadiers sous un nom supposé. Rappelé le de la 22 demi-brigade. M. Gar- 12 mai 1819, il vit maintenant rau demeura sous-inspecteur aux très-retiré à la campagne, près de

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Sainte-Foi, où il partage son temps entre les travaux de l'agriculture et les devoirs d'un père de famille, à qui toutes les vertus domestiques sont chères. Il a de nombreux amis, et il jouit d'un repos honorable, qui, suivant toute apparence, ne sera plus troublé.

GARROS (PIERRE-ASCENSION), ingénieur, et auteur d'un ouvrage intitulé: De la sauvegarde des peuples contre les abus du pouvoir, fondée sur les règles de la procuration établies dans le code civil des Français, applicables à la formation d'une constitution stable et durable, mai 1815, in-8°. M. Garros est aussi l'inventeur d'une machine télégraphique perfectionnée, à l'usage de la marine et des armées. Il est membre de plusieurs sociétés savantes.

GARVE (CHRISTIAN), ancien professeur de philosophie à l'université de Léipsick, né à Breslau le 7 janvier 1742, a publié un grand nombre d'ouvrages, dont quelques-uns roulent sur l'inintelligible philosophie de Kant, que Garve eût désiré mettre un peu plus à la portée du vulgaire. Les principaux sont: 1° Traduction des offices de Cicéron, en allemand, entreprise par ordre du grand Frédéric, qui n'en fit jamais usage; 2o Essais sur différens sujets de morale, 3 vol.; ouvrage qui était une analyse exacte et très-spirituelle des tableaux de la société germanique; 3° Essai sur la vie et le caractère de Frédé ric II, roi de Prusse; 4 Traduction de la Morale d'Aristote,

etc. Garve mourut à Breslau le 11 décembre 1798. C'était un

homme très-recommandable par ses vertus sociales, par l'étendue de son érudition, et par la sagacité de son jugement. Le roi de Prusse, chaque fois qu'il venait en Silésie pour les grandes revues, ne manquait pas, aussitôt après son arrivée, de faire appeler Garve, avec qui il s'entretenait très-familièrement.

GARY (ALEXANDRE - GASPARD, BARON), officier de la légiond'honneur, procureur-général à lu cour royale de Toulouse, membre de l'académie des jeux floraux, est né à Toulouse, département de la Haute-Garonne, le 25 juin 1763. Son père, célèbre jurisconsulte, dont les qualités et les vertus civiles égalaient le savoir, avait montré des talens pour l'administration dans l'exercice du capitoulat, charge qui donnait la noblesse héréditaire. M. Gary marcha sur les traces de son père, et la ville de Toulouse F'appela en 1789, et depuis à remplir successivement plusieurs fonctions civiles et judiciaires. Après avoir fait d'excellentes études et suivi le barreau avec distinction, M. Gary devint membre du tribunat, en 1799. Lorsqu'à cette époque le général en chef Bonaparte, de retour de l'expédition d'Egypte, eut ramené au sein de la France la confiance et la concorde, fruits du génie et de la victoire, M. Gary se distingua parmi ses collègues par un zèle sans bornes pour la chose publique; il fit plusieurs rapports sur diverses questions législatives et sur plusieurs titres du code civil, se montrant habile légiste et ora

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Les commissaires du gouverne-
ment auprès des armées ayant é-
té supprimés, Garrau rentra dans
ses foyers, où il ne tarda pas à ê-
tre réélu membre du conseil des
cinq-cents; il fit partie de ce corps
jusqu'à l'époque du 18 brumaire
an 8 (9 novembre 1799), qu'il
fut un des 60 proscrits de la jour-
née. La libéralité de ses princi-
pes, sa franchise et son désinté-
ressement, durent lui attirer de
nombreux ennemis. Cependant,
après être demeuré caché quel
ques jours avec les généraux Ber-
nadote, Jourdan et quelques au-
tres, il fut rayé de la liste de pros-
eription; et trois mois après, le
premier consul le nomma sous-
inspecteur aux revues, grade in-
férieur à celui de général de bri-
gade,que le directoire-exécutif lui
avait offert sur la fin de la con-
vention. En l'acceptant, il voulut
prouver au chef du nouveau gou-
vernement, qu'il saurait aussi
bien servir sa patrie dans cet em-
ploi que dans un poste plus élevé.
La première campagne qu'il fit
dans son nouvel emploi fut cel-
le de Marengo. Le lieutenant-gé-
néral Lannes, depuis duc de Mon-
tebello, son ami, le demanda
pour inspecteur aas revues, de
l'avant-garde qu'il conimandait.
Ils passèrent ensemble.te:petit
Saint-Bernard; et après affaire
de Châtillon, où l'adjudant-géné...
ral Noguez fut blessé, tanrges hit
confia les fonctions de chef de
l'état-major de la division. Il les
remplissait lors de l'enlèvement
d'Ivraie, où il pénétra un des
premiers à la tête des grenadiers
de la 22 demi-brigade. M. Gar-
rau demeura sous-inspecteur aux trẻ

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Sainte-Foi, où il partage son temps entre les travaux de l'agriculture et les devoirs d'un père de famille, à qui toutes les vertus domestiques sont chères. Il a de nombreux amis, et il jouit d'un repos honorable, qui, suivant toute apparence, ne sera plus troublé.

GARROS (PIERRE-ASCENSION), ingénieur, et auteur d'un ouvrage intitulé: De la sauvegarde des peuples contre les abus du pouvoir, fondée sur les règles de la procuration établies dans le code civil des Français, applicables à la formation d'une constitution stable et durable, mai 1815, in-8°. M. Garros est aussi l'inventeur d'une machine télégraphique perfectionnée, à l'usage de la marine et des armées. Il est membre de plusieurs sociétés savaites, GARVE (CHRIST professeur de phil

homme très-recommandable pai ses vertus sociales, par l'étendue de son érudition, et par la sagacité de son jugement. Le roi de Prusse, chaque fois qu'il venait en Silésie pour les grandes revues, ne manquait pas, aussitôt après son arrivée, de faire appeler Garve, avec qui il s'entretenait très-familièrement.

GARY (ALEXANDRE-GASPARL BARON), officier de la legiond'honneur,procureur général à lu cour royale de Toulouse, membre de l'académie des jeux floraus, est né à Toulouse, departement de la Haute-Garonne, le 25 juin 1763. Son père, celebre juriscousulte, dont les qualites et ins vertus civiles égaient le savo avait montré des talons pour l'ac ministration dans exercice d capitoulat, charge qui donna noblesse heredita ry marcha sur les traces père, et la ville

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teur éloquent. Le département de la Haute Garonne le nomma, en 1804, candidat au sénat-couservateur. Dans la même année, l'empereur lui confia l'administration, comme préfet, du département du Tarn. Son zèle à faire exécuter les lois de l'empire, les mesures énergiques qu'il prit pour faire cesser la désertion dans on département, attirèrent sur lui les faveurs du gouvernement impérial. Il obtint la décoration de la légion d'honneur, le titre de baron de l'empire; et fut, en 1809, nommé préfet du département de la Gironde. En 1813, l'affaiblissement de sa santé le força de demander sa retraite qui lui fut accordée. Le baron Gary renira dès lors dans les occupations de la vie privée; mais en 1815, M. le duc d'Angoulême l'ayant nommé à la place de procureurgénéral de la cour royale de Toulouse, cet ancien fonctionnaire accepta; le roi confirma cette nomination, et en 1820, appela M. Gary à la présidence du collége électoral de la Haute-Ga

ronne.

GASPARIN (T. A.), était capitaine dans le régiment de Picardie, lorsque la révolution éclata. Il fut député par le département des Bouches-du-Rhône à l'assemblée législative, puis à la convention, où il vota la mort du roi. En 1793, il entra dans le comité de salut public, où il ne resta que quelques jours, et fut ensuite nommé commissaire à Marseille et à Toulon, avec Barras, Fréron, etc., dont il partagea les opérations dans le département de Vaucluse, où il mou

rut peu de temps après. Ses collègues envoyèrent son cœur à la convention, en demandant qu'il fût déposé dans les caveaux du Panthéon. Cette demande resta sans effet.

GASSENDI (JEAN-JACQUES-BASILIEN, COMTE), lieutenant-général d'artillerie, de la famille du célèbre savant de ce nom, est né le 18 décembre 1748. Distingué par ses connaissances et son courage, comme plus tard il se distingua par son patriotisme, M. Gassendi n'était encore en 1789 qu'officier d'artillerie. Il fit avec succès les campagnes de la révolution, et il était général de brigade dans cette arme, lorsqu'en 1800, le premier consul le nomma commandant du parc d'artillerie au camp de réserve formé à Dijon. Chef de division au ministère de la guerre en 1805, conseiller-d'état peu de temps après, candidat au sénat-conservateur, et grand-officier de la légiond'honneur en 1811, successivement comte de l'empire et général de division, il fut élu membre du sénat, en 1813, et presque en même temps compris au nombre des grand'croix de l'ordre impérial de la Réunion. En 1814, nommé par le roi membre de la chambre des pairs, et pendant les cent jours, membre de cetle qu'avait formée Napoléon, le comte Gassendi ne fut point compris, après la seconde restauration, au nombre des pairs rappelés par Louis XVIII; cependant cette exclusion n'ayant été que momentanée, M. de Gassendi a repris le rang qu'il avait occupé. On le compte parmi les nobles défen

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