Page images
PDF
EPUB

tous les bâtimens qui faisaient le commerce dans ces parages, le gouvernement des États-Unis annonça : « qu'il se trouvait dans la » nécessité d'en prendre posses»sion, pour faire cesser les dé» sordres qui avaient lieu sur ce >>point; »> mesure qui ne tarda pas à s'exécuter, malgré les protestations du commodore indépendant Aury, lequel fut forcé de s'embarquer à l'arrivée des tronpes américaines. En 1818, Mae Grégor vint dans la Grande-Bretagne, pour y faire des levées destinées à renforcer les corps insurgés; et les journaux irlandais du mois de septembre, annoncèrent qu'il se proposait de partir avec des forces assez considérables, à l'effet de tenter une attaque contre la Nouvelle-Grena de. Afin de cimenter davantage ses engagemens avec les insurgés de l'Amérique méridionale, il s'est allié par un mariage à une famille de Caraccas.

GREGORIUS (EMMANUEL-FRÉDERIC), naquit à Camenz, dans la Haute-Lusace, en 1730, et mou. rut à Laubau,le 9 septembre 1800. Il commença ses études à Gorlitz, les termina à Wirtemberg, et fut ensuite co-recteur au lycée de Laubau. En1758, il reçut les ordres, et en 1793, il fut nommé pasteur de la ville de Laubau. Grégorius a composé un grand nombre d'ouvrages de théologie, tous en latin et en allemand. Les principaux sont : 1° Vies de plusieurs savans allemands, entre autres de Weickhmann et de Hasse ; 2 De B. Mart. Lutheri martyrio incruento è romani catûs monumentis, in-4°, 1750, ibid.; 3° De eruditis,

[ocr errors]

quos reales vocant;adill, societat. ta tin. ienens., in-4°, 1751, Lauban; 4° Du mérite des grands personnages, relativement à la langue allemande; Mémoire adressé à la société royale allemande à Konigsberg, in-fol., 1751; ibid.; 5° De Jani cultu apud veteres Romanos, in-4°, 1752, ibid. ; 6° Notice généalogique et historique de la famille Henrici à Bautzen, in-4; 1753, Lauhau; 7" de l'Esprit prophétique de Jean-Frédéric, électeur de Saxe, in-4°, 1753, ibid.; 8° Préface de la Bible, imprimée à Lanbau:9ode Fa vorino arelatensi philosopho græcæ romanæque dictionis nitidissimo exemplari comment., 1 et 2, Laubau, 1755,in 4o;10° quelques Obser vations sur divers passages de l'Écriture sainte, in-fol., 1755, ibid.: ¦ 11° Spicilegium ad historiam Petri Ravennatis, in-4°, 1772, ibid. 1! a donné une Notice de la description du voyage de Bernard de Breintenbach dans la terre-sainte; une Notice historique sur Gaspar Fanitius, savant lusacien du XVI siecle, une autre sur le Speculum fatuorum de J. Geyler, etc. Il a publié aussi dans les annales littérai res de Dresde, un mémoire sur la question: si la légion thébéenne a réellement subi le martyre, sous le règne de Maximien.

GREGORY (JAMES), médecin écossais, membre de la société royale, naquit à Aberden,en 1753. Il commença ses études dans cette ville, et les termina à l'univer sité d'Oxford et à celle d'Edimbourg, où en 1774, il se fit recevoir docteur en médecine; il parcourut ensuite la Hollande, la France et l'Italie, accompagné de M. Macdonald, an

1

jourd'hui premier baron de la cour de l'échiquier, et il revint en Angleterre, en 1775, riche des connaissances précieuses qu'il avait acquises durant ses voyages. En 1776, il fut nommé professeur de physique théorique à l'université d'Edimbourg; et en 1777. secrétaire du college des médeeins; en 1798 et 1799, il fut appelé à présider ce même collége. Il a depuis été nommé, en remplacement du célèbre Cullen, à la chaire de médecine de l'université d'Edimbourg. Il est fils de Jean Grégory, savant professeur de cette université connu par ses ouvrages en médecine et en morale, et notamment par celui intitulé Legs d'un père à ses filles, ouvrage traduit dans presque toutes les langues. Le docteur James Grégory a publié: 1° en 1774, Dissertatio de morbis cœli mutatione medendis, in-8°; 2° Conspectus medicine theoretica, 2 vol. in-8°, 1780; 3o Essais philosophiques et littéraires, 2 vol. in8°, 1792; 4° Mémoire présenté aux directeurs de l'infirmerie royale d'Edimbourg, in-4°, 1800; 5° les premières lignes de la Physique pratique de Cullen, avec notes, 2 vol. in-8°, édit.; 6° une Théorie des verbes en 1797. Le docteur Grégory a pris du service, pour la défense de sa patrie, dans un bataillon de volontaires, en qualité de capitaine.

GRÉGORÝ (GASPARD DE), ancien député du département de la Sesia au corps-législatif de France, fut reçu docteur en droit en 1792. Depuis lors, jusqu'en 1798, il a été défenseur- officieux au bureau de l'avocat

général des pauvres, à Turin. En 1798, époque du change-. ment de gouvernement en Piémont, il fut nommé professeur de droit civil et d'économie politique, au collège de l'université de Turin. En 1801, il fut appelé en qualité de sous-préfet de l'arrondissement de Lauro, département du Pô, et après 4 mois d'exercice, il perdit cette souspréfecture, dont la suppression fut ordonnée; mais M. de Grégory avait assez étudié son arrondissement, pour être en état d'en composer une statistique, qui a été imprimée. Lors de l'organisation des tribunaux, dans les départemens réunis du Piémont, M. de Grégory publia un ouvrage propre à faciliter l'application des lois françaises, et qui contribua sans doute à le faire nommer procureur-impérial, et magistrat de sûreté à Asti. Ayant été frappé d'un coup de couteau, en dressant un acte de son ministère contre un assassin, cette blessure avait failli lui coûter la vie; et sur le rapport qui fut fait de cet événement par le général Menou, Napoléon accorda à M. de Grégory la décoration de la légiond'honneur, par un décret daté du camp de Koenisberg. Nommé membre du corps-législatif par le sénat, M. de Grégory, à l'expiration de ses fonctions,devint membre de la cour impériale de Rome, et il la présidait, lors des événemens de 1814, et de l'évacuation des Etats romains par les Français. Revenu à Turin, M.deGrégory est rentré dans la vie privée. et il a repris les fonctions de juriscon sulte, et d'avocat impérial auli

[ocr errors]

que, en attendant que sa patrie, ou la France qui l'avait adopté, ait besoin de ses services dans d'autres fonctions.

GRÊLIER(D.), était député du département de la Loire-Inférieure au conseil des cinq-cents, en Fan 5, lorsque le parti opposé au directoire, composé de Pichegru, Willot, Rovère, Dumolard, etc., ne cessait de dénoncer ses projets contre le corps-législatif. M. Grêlier fut chargé, par la commission des inspecteurs, de faire un rapport sur les desseins que l'on prêtait à l'autorité exécutive. Cette latte ayant amené la chute du parti de l'opposition, le 18 fructidor an 5 (4 septembre 1797), M. Grêlier présenta, au nom d'une commission, un projet pour célébrer annuellement cette jour née et élever un monument destiné à en perpétuer le souvenir. Quelques jours après, il fut nommé secrétaire, et sortit du con seil en 1799.

GRELLET-DE-BEAUREGARD (N.), était avocat du roi au présidial de Guéret, lorsqu'il fut nommé député de la sénéchaussée de cette ville à l'assemblée constituante. Il y manifesta des principes modédés, réclamant, en 1791, la liberté des cultes, et de leurs cérémonies dans les actes de l'état civil, et fit un rapport en faveur des hommes de couleur.

GRENET (N.), agronome, mort à Paris en 1797. Les objets dont il s'est occupé constamment ont toujours eu pour but l'utilité publique. C'est à lui qu'on doit les procédés employés pour parvenir à une dessiccation plus prompte de la pomme de terre, et à sa

conservation sous la forme de semoule ou de vermicelle. On fait cependant à plusieurs autres honneur de cette invention généralement répandue aujourd'hui. Grenet est aussi l'un des premiers qui ait cru à la possibilité de faire du bouillon avec des os. Il a extrait de la potasse des marrons d'Inde, et de la farine d'un grand nombre de racines.

GRENIER (PAUL, COMTE), lieutenant-général, grand-officier de la légion-d'honneur, chevalier de Saint-Louis, est né à Sarre-Louis, le 29 janvier 1768. Il entra au service à l'âge de 16 ans, comme simple soldat, dans le 96 régiment, le 21 décembre 1784. Si en 1791 il n'était encore que simple fourrier, les événemens de la révolution lui fournirent les occa sions de parvenir rapidement aux grades les plus élevés. Sergent el adjudant dans la même année (1791), il fut fait sous-lieutenant, le 12 mars 1792; lieutenant, le 26 juillet; adjudant-major, le 26 août, et capitaine, le 1 décembre. Promu au grade d'adjudantgénéral, le 15 octobre 1793, et à celui de général de brigade, le 29 avril 1794, il obtint le grade de général de division, le 16 octobre suivant. Cet avancement rapide était motivé par beaucoup de cou rage, d'activité et d'intelligence. Il reçut, au mois d'août 1795, le commandement d'une division de l'armée de Jourdan, et fut charge, un mois après, le 6 septembre, de diriger le passage du Rhin à Ordingen. Commandant de la tête du pont de Neuwied, il la défendit, dans la nuit du 21 au 22 00tobre 1796, avec autant de bra

voure que de talent. En 1797, il servit dans la même armée, sous le général Hoche, et contribua beaucoup à la prise des redoutes et du village de Bendorff. Après la journée de Duisdorf, dont le succès lui est presque entièrement dû, il reçut du directoire-exécutif une lettre de félicitation conçue dans les termes les plus flatteurs. En 1799, employé à l'armée d'Italie, il protégea, après la défaite de Scherer, la retraite de nos troupes, et déploya dans cette occasion une rare habileté et une valeur digne des plus grands éloges. Le général Moreau le chargea d'aller à Grenoble pour y organiser les corps qui s'y rendaient de l'intérieur, et de se diriger sur le Piemont aussitôt qu'il serait parvenu à rassembler 12,000 hommes. Le général Grenier éprouva d'assez grands obstacles dans la mise à exécution de ces ordres, et il ne put traverser les Alpes, avec ses troupes, qu'après la malheureuse bataille de No. vi. Il se réunit au général Championnet, qui commandait l'armée des Alpes, et fit avec lui la campagne du Piémont. Le 10 novembre 1799, il reprit le camp de Dalenzo, et au mois de mai suivant, il défendit le col de Tende. Appelé à l'armée du Rhin, Moreau lui confia le commandement de son aile gauche. Quoique le général Grenier n'eût que 2 divisions, il parvint cependant à repousser 40,000 Autrichiens sous les ordres du général Kray. Peu de jours après, il s'empara de Guizhourg, força l'ennemi à passer le Danube, qu'il traversa lui-même en = poursuivant les fuyards jusque

sous les murs d'Ingolstadt. Le général Grenier continua à se distinguer en divers autres combats qui se succédèrent rapidement, et entre autres, à la bataille de Hohenlinden, aux passages de l'Inn et de la Salza. La paix, que ces nombreux succès avaient préparée, ayant été signée, le général Grenier rentra en France, et fut nommé inspecteur - général d'infanterie. En 1807, il fut fait gouverneur de Mantoue, grandofficier de la légion-d'honneur et comte de l'empire. En 1809, il fit la campagne d'Italie contre les Autrichiens, et se couvrit de gloire au passage de la Piave, du Tagliamento, et à la prise du fort de Malborghetto. Il se joignit ensuite à la grande-armée, et se distingua, le 11 juin, à l'attaque du pont de Carako, dont il s'empara. Le général Grenier concourut, avec son courage et ses talens ordinaires, à la bataille de Raab, et fut blessé à Wagram, le 6 juillet. Il fut envoyé dans le royaume de Naples, où le roi Joachim Murat le nomma chef d'état-major-général de son armée. Rappelé à la grande-armée française, en 1812, après les désastres de la campagne de Russie, il prit le commandement de la 35 division, et se porta devant Wittemberg,afin de couvrir cette place. Le 5 avril 1813, il battit complétement les Prussiens et les Russes sur la rive droite de l'Elbe, distante de 4 lieucs de la place de Magdebourg. Il passa ensuite en Italie, sous le commandement du prince viceroi, qui le chargea de diriger les opérations militaires. Il résista, avec un grand courage, aux gé

néraux autrichiens Nugent et Bellegarde, ne cédant le terrain que pied à pied, et remportant souvent des avantages que sa position ne lui permettait pas d'espérer. Après l'armistice du 14 avril 1814, le général Grenier fut chargé de ramener en France le reste de nos troupes. Les événemens politiques eurent une grande influence sur l'esprit du général Grenier, et le portèrent à publier un ordre du jour remarquable sur la déchéance de l'empereur, et le retour de la famille des Bourbons. Comme plusieurs officiers de son grade, il fut nommé le 3 juin 1814, chevalier de Saint-Louis, et inspecteur-général d'infanterie, à Toulon et à Marseille. En mai 1815, le département de la Moselle le nomma membre de la chambre des représentans, dont il obtint la vice-présidence, le 6 juin suivant. Désigné, le 21, pour faire partie de la commission char gée de se concerter avec la chambre des pairs, à l'effet de préparer les mesures de salut public réclamées par les événemens, il annon. ça le lendemain, à la chambre des représentans, au nom de cette commission que la majorité, » réunie aux ministres, avait pen» sé que l'empereur consentirait à » ce qu'une commission des deux >> chambres fût chargée de négo»cier directement avec les puis»sances étrangères, et que cette négociation aurait pour but l'in dépendance nationale, le droit » que tout peuple a de se donner » des institutions, et l'intégralité » du territoire. » Le général Grenier ajouta : « Cet article n'a pas » paru suffisant, parce qu'il est à

[ocr errors]

»présumer que les puissances ren>> verront votre députation sans » vouloir l'entendre.» Enfin, après avoir annoncé que Napoléon consentait à abdiquer pour ne pas mettre obstacle à la conclusion d'une paix qui assurait à la fois l'intégralité et l'indépendance de la nation, le général Grenier termina en disant qu'il fallait que les tentatives de négociations fussent appuyées du développement de toutes les forces nationales; et que si on n'avait pas de forces à opposer à l'ennemi, il serait avant 8 jours aux portes de la capitale. A la suite de ce rapport, il fut nommé membre de la commission de gouvernement formé par suite de l'abdication de Napoléon. Après le second retour du roi, le 8 juillet 1815, cette commission fut supprimée. Le général Grenier, depuis cette époque, n'a été appelé à remplir aucune fonction publique.

GRENIER (N.), avocat, exmembre du conseil des cinq-cents, du tribunat, et du corps-législatif. Il exerçait les fonctions de commissaire du directoire près le tribunal civil du département du Puy-de-Dôme, lorsqu'il fut nommé, par ce département, en 1798, député au conseil des cinq cents, où il fit un rapport sur la vente des biens nationaux, et proposa d'en exclure l'action en rescision. Le 27 juillet de la même année, il attaqua la formule de haine à la royauté et à l'anarchie. En décembre 1793, il entra au tribunat, où il vota, en 1800, en faveur da projet qui donnait aux chefs de famille la faculté de disposer de leurs biens. Le 6 mai, il repoussa, comme immorale, la proposition

« PreviousContinue »