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Goëthe.

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précédent, servit d'abord en qualité de colonel à l'armée du Rhin, où il se distingua dans plusieurs rencontres, et notamment à l'affaire de Gostreim, le 8 juillet 1793. Devenu major deux ans après, il fut employé contre les Polonais, leur enleva plusieurs redoutes, le 26 août 1795, et fut nommé ensuite commandant de Berlin. Mirabeau qui parle de lui et de son frère dans sa correspondance secrète de Berlin, s'explique sur sa moralité en termes peu favorables.

GOETHE (JEAN WOLFGANG), un des auteurs dout s'honore le plus l'Allemagne, et devenu aujourd'hui le patriarche de la littérature germanique, est né à Francfort-sur-le-Mein, le 28 août 1749. Fils d'un jurisconsulte estimé, il reçut l'éducation la plus favorable au développement des talens dont la nature l'avait richement doué. Après avoir étudié le droit à Léipsick, et reçu le bonnet de docteur à Strasbourg, il s'établit, en 1771, à Wetzlar, siége de la chambre impériale. Il y publia l'ouvrage si connu, Die lei den des jungen Werthers (les souffrances du jeune Werther, et non les passions, comme on l'a d'abord improprement traduit), dont une aventure tragique passée sous ses yeux lui avait fourni le sujet. L'attention générale se fixa dès lors sur le jeune auteur, qui avait lu si profondément jusque dans les replis les plus cachés du cœur humain, et qui, par un récit simple, mais toujours attachant, amenait les résultats les plus philosophiques, et faisait naître de grandes pensées en intéressant l'esprit

et l'âme du lecteur. Recher ché par tout ce que l'Allemagne comptait d'hommes distingués, Goethe trouva bientôt dans le jeune prince Charles-Auguste de Weimar, un ami, plus encore qu'un protecteur. Il voyagea avec ce prince en Allemagne et en Suisse, et fut, à son retouren 1782, nommé conseiller privé et président de la chambre ducale de Weimar. En 1786. il obtint la permission qu'il avait ardemment désirée de visiter l'Italie; et après l'avoir parcourue, et fait quelques séjour en Sicile, il s'établit à Rome, où il se livra à l'étude des antiquités, et ne revint à Weimar qu'après 3 ans d'absence. Cette ville dont le souverain s'est honoré par la protection qu'il a constamment accordée aux lettres et aux arts, était déjà surnommée l'Athènes de l' Allemagne. Une rare réunion d'hommes célèbres y brillait alors, et parmi eux se distinguaient au premier rang Wieland, Herder, Schiller et Goethe. Ce dernier, qui seul vit encore, paraît avoir hérité en grande partie de l'affection du public pour ses illustres devanciers. La république des lettres compte bien peu de citoyens qui aient joui sans trouble d'une haute renommée, et obtenu de leur vivant la part entière de la gloire due à leurs utiles travaux. Mais Goethe peut être cité parmi le petit nombre d'écrivains heureux, dont la personne et les talens ont toujours été dignement appréciés par leurs contemporains. Chargé d'ans et d'honneurs, ses premiers comme ses derniers pas dans la longue carrière qu'il a si honorablement

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