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avait été médecin et conseiller du prince d'Anhalt-Zerbtz.

GLADWIN (FRANCIS), auteur anglais, très-savant dans les langues orientales, a donné la traduction des Institutes de l'empereur Abker. Elle a d'autant plus d'authenticité qu'elle fut faite sur l'original persan. Elle a été d'abord publiée à Calcutta, et ensuite réimprimée à Londres en 1800. Cet ouvrage, qui renferme la constitution originale de l'empire du Mogol, est sous ce rapport un des morceaux les plus curieux qu'on ait traduit des langues orientales.

GLASSE (SAMUEL), théologien anglais, mort à Londres le 27 avril 1812, à l'âge de 79 ans, a fait imprimer plusieurs sermons, où l'on trouve du goût et quelquefois de l'éloquence. On lui doit aussi un Cours de leçons sur les fêtes religieuses, 1797, in-8°; 2° une Explication claire et pratique des commandemens, 1801, in-8°, et quelques autres ouvrages. Il était au nombre des chapelains ordinaires du roi, et prébendier de Saint-Paul à Londres.

GLATRE (MAURICE), né à Lausanue en 1743, fut d'abord secrétaire du cabinet de Stanislas-Auguste, dernier roi de Pologne, puis quelques années après, secrétaire de légation à Saint-Pétersbourg. Devenu ministre du roi de Pologne auprès de l'impératrice de Russie, au moment où les cabinets de Vienne, de Berlin et de Saint-Pétersbourg meditaient la destruction de la Pologne, il fit tous ses efforts pour prévenir ce triste événement, et fut nommé à son retour conseiller intime

du cabinet. La diète de 1771 lui conféra les droits de citoyen polonais : mais les malheurs qui fondirent depuis sur la Pologne ayant éclaté dès l'année suivante, époque où ce royaume fut dêpouillé d'une partie de ses provinces, Glayre prit la résolution de se retirer en Suisse, après avoir conseillé au roi Stanislas d'abdiquer la couronue. La politique des co-partageans prévint cette démarche, et ils s'y opposèrent même par des menaces; ce qui porta Glayre à ne point abandonner encore le roi malheureux à qui il devait toute sa fortune. Ayant néanmoins reconnu l'impossibilité de le servir, après les conférences tenues à Mohilow entre l'empereur Joseph et l'impératrice Catherine, il obtint la permission de se retirer à Lausanne. Il s'y était marié, résolu de vivre loin des affaires publiques, quand il reçut de son ancien maître l'invitation d'aller à Paris comme ambassadeur de Pologne près du roi de France. Cette mission remplie, il revint dans sa patrie, où la révolution française troubla le repos qu'il s'était promis. Forcé de prendre part aux affaires de son pays, son influence et la sagesse de ses conseils donnèrent bientôt une marche plus régulière à la révolution du canton de Vaud, qui se déclara souverain en adoptant la nouvelle constitution. M. Glayre devint membre du directoire, lors de l'institution de l'assemblée législative, dans la ville d'Arau : mais n'ayant pu prévenir les suites de l'influence de quelques hommes exagérés qui avaient compo

sé le club d'union, et s'étaient de là glissés dans la magistrature, il donna sa démission. On l'appela néanmoins quelque temps après au comité et au conseil exécutifs; et en 1800, il fut chargé d'aller négocier à Paris la neutralité de la Suisse. Sa mission fut sans succès. Retiré depuis dans sa belle terre de Romainmotier, il n'a voulu accepter d'autres fonctions que celles de représentant de son cercle. On a de lui un ouvrage intitulé: Lettres helvétiques, composées sur la question qui s'éleva en 1800, pour savoir si la Suisse devait être réunie en un seul état, ou continuer à être composée de la fédération de plusieurs. M. Glayre se déclara, dans cet ouvrage, pour le système d'unité.

GLEICHEN (CHARLES-HENRI, BARON DE), né à Nemersdorf, en 1733, fit ses études à l'université de Léipsick, et voyagea d'abord en France, puis en Italie avec le margrave de Bareuth, et se voua tout entier à l'étude de l'antiquité et des beaux-arts. De retour à Bareuth, la protection du duc de Choiseul, qu'il avait connu à Rome, lui valut l'emploi de ministre de Bareuth à Paris. Il ne remplit ces fonctions que pendant 9 mois, après lesquels il se rendit à Copenhague, suivant les conseils de son protecteur. Ce fut dans cette dernière ville qu'il reçut du roi de Danemark une mission pour la cour de Madrid, où il résida trois ans, après quoi il fut envoyé à Paris avec une nouvelle mission beaucoup plus importante. C'était l'époque où le cabinet de Saint-Pétersboug préparait la conquête de l'Orient. Le

roi de Danemark, effrayé des suites que pourrait avoir pour lui la rupture de l'équilibre entre les provinces du Nord et les autres états de l'Europe, s'efforçait de resserrer les nœuds qui l'unissaient à la France. Gleichen resta 7 ans à Paris, cù il reçut l'ordre de Danebrog en récompense de ses services. Une querelle qui s'éleva néanmoins entre lui et le comte de Bernstorfle fit destituer, et ce ne fut qu'en 1770, que Gleichen ayant recouvré toute la faveur du roi de Danemark, obtint pour Naples une nouvelle mission dans laquelle il remplaça le comte d'Östein; mais ce dernier ayant succédé au comte de Bernstorf dans le ministère, supprima aussitôt le poste de Naples, qu'il jugeait de peu d'importance pour le service du royaume de Danemark. Le baron Gleichen quitta tout-à-fait la carrière diplomatique, et voyagea quelques années, à la suite desquelles il s'établit à Ratisbonne, où il mourut le 5 avril 1807. Il s'était beaucoup adonné à la philosophie depuis sa retraite des affaires, et il fit paraître, sur la fin de sa vie, divers ouvrages parmi lesquels on cite: 1o Hérésies métaphysiques, 2 vol.; 2o Pensées sur divers sujets de la politique et des arts libéraux, 1797.

GLEIM (JEAN - GUILLAUMELouis), l'un des meilleurs poètes de l'Allemagne, né à Ermsleben, en 1719, et mort le 18 février 1803, fit ses études à l'université de Halle, et manifesta de bonne heure ses dispositions, par le Recueil de poésies badines qu'il publia au moment où il achevait ses

études. Devenu ensuite secrétaire du prince Guillaume, fils du margrave de BrandebourgSchwedt, il le suivit à la guerre de 1744, dans laquelle ce prince fut tué, et passa ensuite comme secrétaire particulier au service du prince Léopold de Dessau, qu'il abandonna promptement. Revenu à Berlin, il fut nommé, en 1747, secrétaire du grand chapître de Halberstadt, fonction qu'il exerça pendant plus de 50 ans, et qui lui laissa le loisir de composer les nombreux ouvrages dont il a enrichi la littérature allemande. Nous ne citerons ici que les principaux: 1 Recueil de chansons, Zurich, 1745, in-8°; 2° Épîtres; 3° Fables, Berlin, 1756; 4 Romances, ibid., 1757,in-8°; 5° Chansons prussiennes pour la guerre, faites par un grenadier dans les campagnes de 1756 et 1757, avec musique, ibid., 1758; 6° Le grenadier à la muse de la guerre après la victoire de Zordnorf, 1759, in-12; 7° Le Philotas de Lessing, mis en vers, Berlin, 1760; 8° Eloge de la vie champêtre, ibid., 1764, in-4°; 9°Poésies dans le genre de Pétrarque, ibid., 1764, in-8°; 10° Sept petits poëmes dans le genre d'Anacréon, ibid., 1764; 11° La mort d'Adam, tragédie de Klopstock, mise en vers, ibid., 1766; 12° Chants imités d' Anacréon, ibid., 1766, in-8°; 13°Epigrammes, ibid., 1769; 14° Odes imitées d'Horace, etc.,1769, ibid.; 15° Le meilleur des mondes, Halberstadt, 1771, in-8°; 16° Halladat, ou le livre rouge destiné pour les écoles, Hambourg, 1774, in-8°; 17 Poésies satiriques. Halberstadt, 1795, in-8°; 18° Poésies noc

T. VIII.

turnes dans le printemps et dans l'été, 1802, etc. etc. Ce recueil renferme les derniers chants de Gleim, devenu aveugle sur la fin de sa vie. Le vieillard y implore en vain le sommeil, et l'on y reconnaît encore une touche originale et vigoureuse. Gleim, dans ses travaux, s'était affranchi du joug des règles ordinaires, et ne suivait que les élans de son imagination et de son caprice. Ses chants guerriers peuvent être comparés à l'ouvrage ancien intitulé : Fragmens de Tyrtée. Ses fables sont narrées avec précision, facilité, et il possédait parfaitement l'art d'y mettre la morale en action, par des formes allégoriques. Ce fut lui qui introduisit la romance en Allemagne, genre de poésie qu'on y a depuis cultivé avec beaucoup de succès. Quoique son Halladat soit d'une simplicité touchante, il y règne souvent une profondeur de pensée qui le met hors de la portée du vulgaire. L'auteur l'avait d'abord présenté comme une traduc◄ tion de l'arabe, et Boysen s'y était trompé. Gleim réunissait toutes les qualités qui font un homme aimable dans le monde, et il possédait surtout la bienfaisance à un degré fort rare. Appréciateur du génie de Napoléon, il le loua comme pacificateur, et comme chef du grand mouvement donné de toutes parts au progrès de l'esprit humain.

GLEIZAL (CLAUDE), né dans le Vivarais, était avocat en 1792, quand il fut député par le département de l'Ardèche à la convention nationale, où il demanda un décret d'accusation contre Marat

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et les assassins de septembre. Lors du procès de Louis XVI, il fut du nombre des 46 qui yotèrent conditionnellement la mort. Les journées des 31 mai, 2 et 3 juin, trouvèrent en lui un adversaire décidé du parti de la Mon-, tagne, et ce ne fut qu'avec beaucoup de peine qu'il échappa aux proscriptions alors dirigées contre les Girondins. La chute de Robespierre le rappela au comité de législation, et il devint ensuite secrétaire rédacteur du conseil des cinq-cents. Ces fonctions, qu'il exerçait encore en 1814 auprès du corps législatif, lui furent retirées à cette époque par le gouvernement royal. On lui avait accordé, en échange, une pension de 4000 francs, dont la chambre introuvable le dépouilla. La loi d'amnistie du 12 janvier 1816, le contraignit de quitter la France; mais il obtint la permission d'y revenir en 1818. M. Gleizal avait été juge-depaix du canton d'Entraigues, quelque temps avant d'être appelé à la convention nationale.

GLEIZEN, avocat à Rennes, fut député du tiers-état de la sénéchaussée de cette ville aux états-généraux; il présida l'assemblée nationale, et fut membre de l'un de ses comités. Il parlait avec facilité, mais sans beaucoup d'effet. Comme il avait embrassé avec chaleur les nouvelles opinions, il s'était fait remarquer, dans les premiers troubles de la Bretagne, par son opposition à la noblesse. A l'issue de la séance royale du 19 juin 1789, il fut un de ceux qui appuyèrent avec le plus de force, le maintien de tous

les arrêtés dont Louis XVI venait de prononcer l'annullation. Depuis cette époque aucune fonction publique ne l'a mis en évidence. GLEIZES-DE-LA-BLANQUE, était lieutenant-général de Béziers, et premier conseiller en suryivance de Monsieur. La noblesse de la sénéchaussée de Béziers l'envoya, en qualité de député, aux états-généraux. Il y signa les protestations des 12 et 15 septembre 1791.

me

GLENBERVIE (SILVESTRE, DOUGLAS, LORD), ancien commissaire de la trésorerie, ancien gouverneur du cap de Bonne-Espérance, inspecteur-général des bois et forêts du roi, etc. etc., a publié deux ouvrages intitulés: 1 Histoire des questions d'élections controversées qui ont été décidées dans la première session du 14TM parlement de la Grande-Bretagne, 4 vol. in-8"; 2° Rapports sur les questions qui ont été jugées à la cour du banc du roi, dans les 10, 20 et 21 années du règne de George III, 1783, 3 vol. Lord Glenbervie est aussi membre du conseil privé en Angleterre et en Irlande. Il est également chargé, en l'absence du comte de Liverpool, de présider le comité du conseil privé pour les affaires du commerce et des colonies. Le roi l'a élevé à la dignité de pair, en 1801.

me

GLENIE (JAMES), né en Écosse en 1747, a publié: 1° Histoire de l'art de tirer le canon et les bom

bes, 1776, in-8°; 2o Doctrine de la comparaison universelle et de la proportion générale, 1789, in-4o; 3° Observations sur la defense de la Grande Bretagne, et sur les principaux arsenaux de marine, 1807,

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in-8; 4° Le calcul des antécédens, ou méthode géométrique de raisonner sans aucune considération du mouvement ou de la vitesse appliplicable à chaque cas auquel les fluxions ont été ou peuvent être appliquées, in-4°, etc. M. Glenie passe pour un des meilleurs mathématiciens de nos jours. Il est membrede la société royale de Londres. GLEY (L'ABBÉ GÉRARD), né à Géradmer, en Lorraine, se voua de bonne heure à l'instruction Epublique, et obtint, en 1795, une chaire à l'université de Bamberg, où il s'était retiré après avoir voyagé en Allemagne. La guerre de Prusse, en 1806, vint l'enlever à ses paisibles fonctions. La connaissance particulière qu'il a vait acquise de la langue allemande fit penser qu'il pourrait être utile en Prusse, et un ordre l'attacha au 3me corps de l'armée française, commandé par le maréchal Davoust. Il parcourut successivement la Prusse et la Pologne, où il fut envoyé de nouveau après la paix de Tilsitt, ce qui le mit en rapport avec les principaux agens de la France, et surtout avec M. de Pradt, contre lequel il a souvent dirigé des plaisanteries assez piquantes, dans un ouvrage in titulé : Voyage en Allemagne et en Pologne, avec des notes relatives à l'ambassade de M. de Pradt à Varsovie, 1815-1816, 2 vol. iñ-18. De retour en France, en 1813, il fut nommé, successivement, principal du collège de SaintDiez, dans les Vosges, puis de celui d'Alençon, qu'il dirige encore aujourd'hui. On lui doit, outre l'ouvrage que nous venons de citer: 1 Notice sur le monument

littéraire le plus ancien que l'on connaisse dans la langue des Francs, 1809, in-4°; 2° Grammaire et dictionnaire allemand et français, Bamberg, 2 vol. in-8°; 3° Langue et Littérature des anciens Francs, 1814, in-8°. Ge dernier travail, intéressant sous tous les rapports, a occupé l'auteur pendant 20 ans. 4° Essais sur les élémens de la philosophie (latin et français), Versailles, 1817, in-8°; 5° Vie de JeanTarmowski,trad. du polonais, dans le tome 17 des Annales des Voyages, etc.

GLOUTIER (A.), né en Champagne, adopta les principes de la révolution,et devint,à Strasbourg, l'ami de Diétrick, maire de cette ville,qui le fit nommer administrateur du Bas-Rhin, en 1791. La chute de Diétrick entraîna la sienne, Il l'accompagna en Suisse, non sans courir de grands dangers, dont son ami lui fit perdre le fruit, en venant quelque temps après se constituer prisonnier à Paris. Gloutier l'y suivit, et se déclara son défenseur avec tant de zèle, qu'il devint lui-même suspect, et fut décrété d'arrestation avec les deux fils de Diétrick, dont il avait été le précepteur, et avec lesquels il s'était retiré dans son départe. ment. On les arrêta tous trois : mais Gloutier, près d'être traduit au tribunal révolutionnaire, fut déporté en Suisse. La chute de Robespierre le fit revenir à Paris, où il obtint une place. de chef dans les bureaux du comité de salut public. Ses liaisons avec Kléber et Desaix l'associèrent à l'ex

pédition d'Égypte, dont il fit par tie comme administrateur-général des finances de l'Orient. Il est

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