et dans celles de 1806 et 1807, le grade de général de brigade. Eant passé en Espagne en 1809, il y fut nommé général de divition. Les sages dispositions qu'il sut prendre au passage du Tage, près de Talavera, et à la bataille d'Occana où il décida la victoire, et où il fut blessé, le firent citer de la manière la plus honorable. Il ne se distingua pas moins dans la campagne de 1809, et dans celle de 1811. Il fit preuve de talent et de valeur à Aracena, à Bien-Venida, à Olivença, sur les hauteurs de San-Christoval, et successivement à la Gébora, à Santa-Marta et Villalba. Ce général, dont on a vanté les sages dispositions, se laissa cependant surprendre à Cacérés, après avoir dispersé le corps d'armée de Castanos. Se reposant sur sa victoire, il n'avait point établi de postes avancés; aussi fut-il attaqué et forcé de se sauver dans les montagnes, avec moins de la moitié de son corps d'armée. La bravoure qu'il déploya à Lutzen, le 2 mai 1812, fit bientôt oublier cette faute. Blessé de deux coups de feu, et ne pouvant plus combattre, il refusa de quitter le champ de bataille, et ne cessa d'employer toute la force qui lui restait, à exciter la valeur des troupes. ་ C'est aujourd'hui » ( criait-il) le moment pour tout » ce qui a le coeur français, de » vaincre ou de périr. » Il se rétablit de ses blessures, se trouva à l'affaire de Dresde, et poursuivit l'ennemi depuis Bischoff- Werda jusqu'à la Sprée. Le 8 avril 1814, il adhéra aux changemens politiques survenus en France, et reçut la croix de Saint-Louis le juin. Lorsque Napoléon reparut en mars 1815, le général Girard se rallia aux drapeaux sous lesquels il avait tant de fois combattu. Nommé pair et commandant d'un corps, à la tête duquel il fut tué à la bataille de Fleurus, il eut du moins la consolation de mourirau milieu des triomphes de sa patrie. GIRARDI (MICHEL), célèbre anatomiste et physicien, naquit à Limone di Benaco, dans le territoire Brescian, le 30 novembre 1731.11 publia, quelque temps après avoir terminé ses études qu'il avait faites avec beaucoup de distinction à Padoue, une dissertation latine sur le fruit appelé raisin d'ours, dont le suc lui paraissait très-propre à guérir la gravelle, maladie dont il s'est utilement occupé. Il combattit l'inoculation, qui alors était une déCouverte récente; mais il fut vivement réfuté par les médecins français et italiens. Cette lutte troubla long-temps sa tranquillité; néanmoins elle ne le rendit point injuste à l'égard de ses adversaires; il n'oublia point que la modération donne un nouveau prix à la raison et fait excuser l'erreur. Successeur de Morgagni à la chaire d'anatomie de l'université de Padoue, son professorat fut si brillant, que l'université de Parme, qui jouissait de la plus haute considération, désira se l'attacher: il fut associé à l'institut de Bologne, à la société italienne des sciences, et à la société royale de Madrid. De violens accès de goutte le forcérent souvent de suspendre ses travaux et ses leçons. I mourut le 17 juin 1797. Girardi |