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aux états-généraux, membre du conseil des cinq-cents, tribun, maitre des comptes à vie, et légionnaire. Le bailliage de Mon targis l'élut, en 1789, député du tiers-état aux états-généraux. lly montra des lumières en finances, et parla quelquefois sur cette matière. En 1790, il se prononça avec force pour la liber té absolue du commerce des grains. Il disparut à la fin de l'as semblée, et ne revint sur la scène politique qu'en 1-99, au conseil des cinq-cents, où il fut nommé député par le département du Loiret. La révolution du 18 brumaire le plaça au tribunat, dont il devint secrétaire en 1862, et président en 1804. Ce fut en cette dernière qualité qu'il demanda que le consul Bonaparte fût déclaré empereur. En 1806, il proposa l'adoption du 1 livre de la 2e partie du code de procédure civile, et fut, en septembre 1807, l'organe du tribunat auprés du corps-législatif, pour la création de la cour des comptes. En considérant, dit-il, tout le bien qui résultera d'une telle loi, qui peut s'empêcher d'être pénétré d'admiration et de reconnaissance pour le génie qui en méditait les bases à 500 lieues de sa capitale, et sur les champs même de son triomphe ?» Le 14 septembre suivant, il porta également au corps-législatif, le vœu du tribunat pour l'adoption du code de commerce, et futnommé maître des comptes, le 28 du même mois. En 1816, il remplissait les mêmes fonctions, et y joignit le titre de conseiller, maitre des comptes à vie.

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GILLET, débuta dans la carrière politique, par être procureur-syndic du district de Vannes, et fut nommé, par le département du Morbihan, député à la convention nationale. Dans le procès du roi, il vota pour la détention perpétuelle, sauf à la changer en bannissement, si les circonstances le permettaient. Il fut presque toujours en mission tant que durèrent ses fonctions conventionnelles. Il ne quitta la Vendée, où il avait été envoyé en qualité dé commissaire,que pour se rendre à l'armée de la Moselle, et de Sambre-et-Meuse, de là en Hollande, et enfin à l'armée de Jourdan, où il mourut en 1795. La convention l'avait aussi chargé, avec Aubry et, Delmas, de diriger la force armée contre les insurges du 3 prairial an 3 (22 mai 1795).

GILLIES (LE Docteur Joan), l'un des premiers hellénistes modernes, est né en 1750 à Brechin, dans le comté d'Angus en Ecosse. Après avoir terminé de brillantes études à Glascow, acquis une connaissance approfondie des littératures grecque et anglaise, et s'être distingué par ses principes philosophiques, il fut chargé de diriger l'éducation d'un fils du comte de Hopeton (le général Hope), et passa avec son élève plusieurs années sur le continent, séjournant de préférence en Allemagne, en France et en Italie, dont il possède les langues à un haut degré de savoir. Le docteur Gillies est devenu, après la mort de Robertson, historiographe d'Écosse; il a publié la plupart de ses ouvrages dans le cours de ses

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voyages. Ce sont : 1° Défense de L'étude de la littérature classique; 2o Oraisons de Lysias et d'Isocra, te, traduites du grec, précédées d'une dissertation historique, et accompagnées de notes, in-4°, 1778; 3 Histoire de l'ancienne Grèce, de ses colonies et de ses conquêtes jusqu'à la division de l'empire macédonien, 2 vol. in-4°, 1786. Cet ouvrage, réimprimé quatre fois en Angleterre, et dont la 5 édition est en 4 vol. in-8°, 1789, a été traduit en allemand et en français, tant par Carra que par M. Breton; cependant il a eu peu de succès en France. 4° 4perçu du règne de Frédéric II, roi de Prusse, et parallèle de ce prince avec Philippe II, roi de Macé doine et père d'Alexandre, in-8°, 1789; 5° Morale et politique d'Aristote, traduites du grec, aveo des notes et une analyse de ses ouvrages spéculatifs, 2 vol. in-4°, 1797. L'auteur a donné, en 1804, une seconde édition de ce livre avec un supplément. Le jugement le plus favorable a signalé ces traductions et ces analyses à l'attention des hommes instruits et des gens de goût. Le caractère et le mérite du philosophe y sont judicieusement dépeints, et le style est en parfaite harmonie avec le sujet. Enfin M. le docteur Gillies a donné une suite et un complément intéressans à l'Histoire de l'ancien ne Grèce, dans une Histoire du monde, depuis Alexandre-le-Grand jusqu'à Auguste, 2 vol. in-4°, réimprimée en 1817.

GILLY (JACQUES-LAURENT, BARON), est né, en 1769, à Fournès, ci-devant Languedoc. Il prit le par ti des armes au commencement

de la révolution, et mérita, par son zèle, ses talens et son coura→ ge, un avancement rapide et des droits à l'estime nationale. Ce brave était adjudant- général à l'armée d'Italie, en 1794. Il obtint, en 1799, le grade de général de brigade. La campagne d'Autriche, en 1809, lui fournit de nombreuses occasions de se dis

tinguer; et le grade de général de division, qui lui fut accordé le 14 août de la même année, récompensa ses importans services. Il reçut le cordon de grand-officier de la légion d'honneur, le 30 juin 1811, récompense accordée à de nouveaux services rendus sur le champ de bataille. Les événemens politiques de 1814, et l'abdication de Fontainebleau, portèrent le gėnéral Gilly à donner son adhé- | sion au rétablissement du gouvernement royal. Le roi le nemma chevalier de Saint-Louis, et lui remit le commandeinent de la 2" subdivision militaire de Nimes, le 8 juillet (1814). Le duc d'Angoulême se rendit dans cette ville pour y organiser une armée qu'il se proposait d'opposer à Napoléon. Le général Gilly fut chargé de réunir les volontaires, et de les diriger sur l'armée royale. Déjà à cette époque ces malheureuscs, contrées étaient tourmentées par un système de réaction qui fortifiait l'animosité des partis. Le général Gilly ne put rem→ plir sa mission comme il le désirait, et dans l'esprit de son mandat. Le retour de Napoléon rallia sous les aigles impériales, tous les soldats qui les avaient déjà suivies, et le général Gilly eut or dre de Napoléon de dissiper les

ti des armes au commencement dre de Napoléon de dissiper les

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